Après Chelsea-PSG, la France accable un PSG "trop faible", l'Angleterre fête "la magie" de Mourinho

Paris a la tête dans le sac. Sorti de la Ligue des champions par Chelsea dès les quarts de finale (3-1 à l’aller, 2-0 au retour), le PSG a pris une belle claque. En France, personne ne lui trouve d'excuses. "Quelle leçon", lance ainsi en Une L'Equipe pour qui les Parisiens sont "encore trop tendres" pour faire partie du gotha européen. Le quotidien Le Parisien, qui souligne qu'un "rêve est passé", estime lui que le PSG a "tout gâché".

A l’instar des deux quotidiens, Bixente Lizarazu livre une analyse tout aussi tranchante sur la performance parisienne. 

Gary Neville, l'ancien défenseur de Manchester Unied, n'est pas en reste.

Au lendemain de cette désillusion, un joueur parisien est un peu plus visé que les autres : Edinson Cavani. Incapable de briller en l'absence de Zlatan Ibrahimovic, l'Uruguayen, pourtant aligné en 9 comme il le revendique, a déçu. Alors, personne ne l’épargne.

En Angleterre, on s'amuse d'ailleurs à rappeler que Cavani avait déjà connu pareille déception face à Chelsea. Il était alors à Naples, jouait déjà avec Lavezzi et avait été éliminé après avoir gagné 3-1 à l'aller avant de perdre 4-1 au retour. C’était en 2011-12. L’histoire a bégayé pour lui.

Outre-Manche, la presse s'accorde pour dire que le PSG a encore "beaucoup à apprendre à ce niveau", comme le résume The Guardian qui parle et de "nouveau riche de l'Europe" . Sur le même ton, le tabloïd le Daily Mirror évoque aussi le manque d'expérience de l'équipe parisienne et compare le PSG à Manchester City : "Les nerfs ont vraiment fait la différence. Chelsea est une équipe qui ne sait pas perdre, de façon certaine en Europe, alors que le PSG a un peu de Manchester City en lui. Il se cherche encore dans cette compétition. Et quand la pression est devenue plus forte, il n'a pas passé le test avec succès."

Dans le Royaume cependant et même dans la presse étrangère en général, on ne s'attarde pas trop sur l'échec parisien. L'exploit de Chelsea est évidemment mis à l'honneur à l'image du Daily Mirror qui place un jeu de mots pour rappeler la capacité des Blues à renverser la situation et le sprint de José Mourinho pour célébrer le but de la qualification.

L'histoire de Demba Ba, réduit à portion congrue en terme de jeu sur la Tamise et supporter "parisien qui a éliminé" le PSG, fait également les choux gras de la presse.

Dans la presse britannique, José Mourinho est toutefois LE grand homme de la soirée. Si en France L'Equipe a mis en exergue que les Parisiens sont "tombés dans le piège Mourinho", les quotidiens anglais tressent des louanges au Special One.

Le quotidien Times parle de "magie" mourinhesque. 

Pour justifier ces superlatifs, d'autres rappellent qu'il devient le premier entraîneur à rallier les demi-finales de la C1 lors de huit saisons.

La magie de Mourinho a même traversé l'Atlantique. HoopsHype, un site spécialisé en NBA aux Etats-Unis, a réalisé un sondage pour savoir qui serait le candidat idéal pour prendre en mains les Lakers à la dérive. Et le nom de José Mourinho a été cité…. Il arrive même devant Mike D’Antoni, le coach actuel des Californiens.

En France, José Mourinho n'est pas oublié bien entendu. Son incroyable réussite en quarts de finale de la Ligue des champions, où il n'a jamais été éliminé, laisse tout le monde sous le charme.

D'autres expliquent à leur façon qu'il a gagné son duel face à Laurent Blanc.

Cependant, certains n'ont pas vraiment goûté sa longue course pour fêter le but de Demba Ba avec ses protégés.

Abattus, les supporters parisiens préfèrent de toute manière positiver et regarder l'avenir.

En attendant de se consoler en Coupe de la Ligue et en L1, le temps des regrets va durer encore quelques jours.