En France, seul Lens a battu Mourinho et Müller en garde un "souvenir doublement désagréable"

J.M. : Je ne savais pas… On s’intéresse plus aux statistiques des personnes avec lesquelles on a des affinités… J’en garde un souvenir désagréable, doublement désagréable. Il y avait eu le résultat de l’aller (0-3). Je ne dis pas que nous avons perdu à cause de lui mais Guillaume Warmuz avait vécu un match difficile. Nous avions pris des buts bêtes. Il était lessivé à la mi-temps. Et puis il y a l’humain. En conférence d’avant-match, Mourinho avait soutenu qui nous avions déclaré que ce match allait être facile pour nous, qu’ils n’allaient nous poser aucun problème. Ce n’est ni mon style, ni celui de Lens. Nous venions d’être basculés de Ligue des Champions où nous avions terminés troisièmes, derrière Milan et le Deportivo La Corogne et devant le Bayern. J’avais rencontré des entraîneurs de renom en phase de groupe qui avaient eu un tout autre comportement que celui de Mourinho. Ce fut d’autant plus désagréable, par la suite.

J.M. : Sur le plan relationnel, je ne l’ai pas fréquenté de près et je ne peux donc pas juger. Mais extérieurement, il peut parfois paraitre hautain. Les circonstances, ses déclarations nous ont mis mal à l’aise. Lens est un club connu pour son fair-play, son humilité et nous n’avions pas compris son discours. Les années démontreront qu’il est comme ça, que son personnage use de ces méthodes. Il excelle dans ce domaine mais je n’aime pas les entraîneurs qui ont ce genre de méthodes. Je ne parle pas de ses qualités de technicien qui sont indéniables mais je préfère les attitudes de Del Bosque ou d’Ancelotti qui prennent plus de recul. Quand je vois ce qu’il dit sur Arsène (Wenger)…

J.M. : J’ai été extrêmement choqué par ses propos. Quand on est un entraîneur aussi talentueux que lui, il faut être capable de prendre de la hauteur. Je ne dis même pas ça parce qu’Arsène est français mais mille matches dans un grand club comme Arsenal c’est extraordinaire.

J.M. : Il faudrait avoir le détail de ses statistiques mais il perd peu de matches sur une saison. Les Français ne sont pas ses seules victimes.

J.M. : Non parce que la Ligue des Champions réclame une expérience bien particulière qu’il a acquise. Cette compétition n’a rien à voir avec le Championnat de France, à tous les niveaux : tactiquement, mentalement, au niveau de l’engagement… Il maitrise tous ces paramètres.

J.M. : Je le pense et je le souhaite de tout mon cœur.

J.M. : Me prononcer sur ce point va au-delà de ma responsabilité. Je n’ai pas d’avis à donner. Le PSG a un entraîneur en place qui obtient de très bons résultats. Nous nous étions déjà élevés pour dénoncer le départ de Kombouaré du PSG. Si demain, ils prennent Mourinho, j’espère juste qu’un entraîneur ou un club français terminent devant lui.

J.M. : Non, quelque que soit l’adversaire, je souhaite que les clubs français brillent sur l’échelle européenne. Lorsque vous m’interrogez sur Mourinho, j’évoque un souvenir personnel qui se réfère à des moments très courts. Peut-être que si j’avais pu le rencontrer plus de fois au cours de ma carrière je reverrais mon jugement.

28/11/02 Lens (3e tour, C3) : 3-0
12/12/02 Lens (3e tour C3) : 0-1
22/10/03 Marseille (phase groupe C1) : 3-2
04/11/03 Marseille (phase groupe C1) : 1-0
23/03/04 Lyon (quarts C1) : 2-0
07/04/04 Lyon (quarts C1) : 2-2
26/05/04 : Monaco (finale C1) : 3-0

14/09/04 Paris SG (phase groupe C1) : 3-0
24/11/04 Paris SG (phase groupe C1) : 0-0

28/09/10 Auxerre (phase groupe C1) : 1-0
08/12/10 Auxerre (phase groupe C1) : 4-0
22/02/11 Lyon (huitièmes C1) : 1-1
16/03/11 Lyon (huitièmes C1) : 3-0
18/10/11 Lyon (phase groupe C1) : 4-0
02/11/11 Lyon (phase groupe C1) : 2-0