Ligue des champions : PSG-Chelsea : tout ce qui les sépare

Vincent Bregevin

Mis à jour 21/03/2014 à 19:31 GMT+1

Le quart de finale de Ligue des champions entre le PSG et Chelsea s'annonce comme le plus ouvert. Mais les deux équipes ne sont pas si proches l'une de l'autre.

FOOTBALL - 2014 - Abramovich - Blanc - Mourinho - Ibrahimovic - Al-Khelaifi

Crédit: Eurosport

Il y avait le Bayern, le Real et le Barça, les trois équipes globalement considérées au-dessus dans le plateau des quart-de-finalistes. Il y avait le Borussia Dortmund, Manchester United et l'Atlético Madrid qui, à l'inverse, étaient plutôt perçues comme les plus faibles des dernières formations en lice. Et puis il y avait Chelsea et le PSG. Deux équipes qui se situaient plutôt entre les deux trios précédemment cités. Le hasard a voulu qu'elles se rencontrent pour une place dans le dernier carré de la C1. Une confrontation qui s'annonce probablement comme la plus ouverte de ces quarts de finale entre deux équipes qui semblent assez proches. Mais beaucoup de choses les séparent en réalité.

Le leader de la L1 contre celui de la Premier League

Le PSG et Chelsea ont en commun d'être en tête de leur championnat à l'heure actuelle. Si Paris domine la Ligue 1 avec un écart de huit points sur Monaco, les Blues n'ont pas une telle marge avec seulement quatre longueurs d'avance sur Liverpool et Arsenal et six sur Manchester City, trois équipes qui ont joué moins de matches que Chelsea (30 matches pour Chelsea, 29 pour Liverpool et Arsenal, 27 pour City). Mais le niveau et la concurrence sont nettement plus relevés dans le championnat anglais, considéré par beaucoup comme le plus dur au monde. Ce qui donne encore davantage de relief à la valeur de l'équipe de José Mourinho, car tenir le haut du pavé en Angleterre est probablement plus difficile qu'ailleurs en général, et en France en particulier.

Le président qui veut gagner la C1 contre celui qui y est parvenu

Pour Chelsea, ça valait le coup d'attendre. Arrivé en 2003 avec l'ambition affichée de remporter la Ligue des champions, Roman Abramovich a patienté neuf ans avant de voir son équipe soulever enfin la coupe aux grandes oreilles en 2012. Depuis, les Blues ne s'arrêtent plus puisqu'ils ont ajouté la Ligue Europa à leur palmarès la saison passée. C'est tout ce que le PSG a encore à envier à Chelsea. Son président, Nasser Al-Khelaifi, a les mêmes ambitions qu'Abramovich et n'a pas lésiné sur les moyens pour y arriver. A l'instar du Russe qui a reconstruit les Blues à coup de millions. Pour Paris, le club londonien est un peu l'exemple à suivre. Ce qui donne encore une autre dimension à leur confrontation.
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Chelsea, Abramovich et Drogba

Crédit: Reuters

Le coach qui n'a jamais perdu en quart contre celui qui n'a jamais vu les demies

Pour remporter la Ligue des champions, José Mourinho est une valeur sûre. L'entraîneur portugais a déjà soulevé le trophée à deux reprises, en 2004 avec le FC Porto et en 2010 avec l'Inter. Il a aussi cette particularité de n'avoir jamais perdu en quart de finale de la C1, stade de l'épreuve qu'il a atteint à sept reprises et avec quatre équipes différentes (Porto, Chelsea, Inter et Real). Et il a systématiquement atteint le dernier carré de la compétition lors des quatre dernières saisons. Laurent Blanc, qui a démarré sa carrière de coach en 2007, n'a évidemment pas le même palmarès. Son seul quart de finale de Ligue des champions, il l'a perdu avec Bordeaux face à Lyon en 2010 (1-3, 1-0). Concernant le vécu à ce niveau, c'est un gouffre qui sépare l'entraîneur parisien du Portugais.

Une équipe qui joue contre une machine à faire déjouer

Mourinho et Blanc n'ont pas le même vécu, et ils n'ont pas non plus le même style de jeu. Avec le technicien français, le PSG est devenu une équipe qui contrôle particulièrement bien le ballon, avec une possession moyenne supérieure à 60%. Cela se traduit par une force de frappe offensive importante (22 buts marqués depuis le début de la compétition, soit la deuxième attaque), sans que Paris ait perdu ses vertus défensives (6 buts encaissés). Chelsea, c'est un tout autre registre, dans le plus pur style de Mourinho. Une équipe particulièrement solide derrière (4 buts encaissés, soit la meilleure défense) grâce à son impact physique dans les duels et sa discipline tactique, et redoutable en contre-attaque. Chelsea, qui présente la moins bonne attaque du plateau avec Manchester United (15 buts), n'a pas son pareil pour faire déjouer l'adversaire. Et cela promet une belle opposition de style face au PSG.
FOOTBALL - 2014 - Infog bilan PSG-Chelsea

Un candidat au Ballon d'Or contre un futur Ballon d'Or

S'il fallait dégager l'individualité la plus marquante de chaque côté, ce serait probablement Zlatan Ibrahimovic au PSG et Eden Hazard à Chelsea. Deux joueurs qui ne sont pas du tout au même stade de leur carrière. A 32 ans, Ibra compte sur le PSG pour lui permettre de gagner la Ligue des champions (et vice-versa) avant de tirer sa révérence. Le Suédois est au sommet de son art. Avec 40 buts toutes compétitions confondues, il est le deuxième attaquant le plus prolifique en Europe derrière Cristiano Ronaldo (41 buts). Des statistiques qui en font un candidat crédible pour le Ballon d'Or, dont il a terminé quatrième au classement l'an dernier. Eden Hazard n'était pas dans le top 20, mais le Belge faisait partie des 50 nommés pour la première fois de sa carrière. Probablement pas la dernière, tant il s'est imposé comme le maître à jouer des Blues et l'un des tous meilleurs joueurs de Premier League. Ils sont nombreux à annoncer qu'Hazard remportera un jour le Ballon d'Or. Il lui reste plus de temps qu'il n'en reste à Ibrahimovic pour cela.
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PSG Chelsea montage 4/3

Crédit: Eurosport

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