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L'antisèche : Face au Barça (1-3), le PSG n'avait pas le droit de tomber aussi bas

Maxime Dupuis

Mis à jour 16/04/2015 à 01:18 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Le pire est arrivé pour le PSG, mercredi face au FC Barcelone (1-3). A côté de la plaque dans l’engagement et dans l’envie, le club de la capitale a subi un revers rédhibitoire. Un mois après l’exploit de Stamford Bridge, Paris n’avait pas le droit d’en faire si peu.

Blaise Matuidi a été l'un des rares joueurs du PSG à surnager

Crédit: Panoramic

Le jeu : Barcelone n'a pas eu besoin d'en rajouter

Dire que la configuration du match nous a surpris serait mentir. Dire qu'on en attendait (beaucoup) plus du PSG est déjà plus proche de la vérité. Mercredi, le Paris Saint-Germain a pourtant mis son plan à exécution : attendre le Barça et tenter d'enrayer la belle machine catalane en contre-attaque. Mais le club de la capitale n'a pas mis l'intensité nécessaire pour mener à bien une telle mission. On était loin de la soirée du 30 septembre où Paris avait mis ses tripes et son cœur sur la pelouse (3-2).
Défendant en 4-4-2, avec Pastore et Cavani en premier rideau et une deuxième ligne avec Matuidi s'occupant du couloir gauche et Lavezzi à droite, Paris a étalé ses insuffisances sur la pelouse du Parc. Et le Barça a déroulé. Sans avoir besoin de se réinventer ni de mettre le pied sur le champignon. C'est le pire qui pouvait arriver à Paris.
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Adrien Rabiot (PSG) face au Barça

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Matuidi, un contre tous

On attendait des loups. On a eu des agneaux. Hormis Blaise Matuidi, qui a évolué à son niveau en première période et montré la marche à suivre, les Parisiens sont globalement passés à travers. Javier Pastore, si brillant au Parc lors du premier match, s'est entêté dans les dribbles inutiles, Adrien Rabiot a étalé les insuffisances de sa jeunesse. David Luiz, entré à la place de Thiago Silva, ne pouvait pas supporter les exigences d'un tel match. On s'en doutait. Et ça s'est vu. Et que dire d'Edinson Cavani…
Côté Barça, la MSN a scintillé. Messi n'a pas marqué ? Qu'importe, il a offert le premier but à Neymar. Suarez, lui, a mis la misère à l'apathique défense parisienne et signé un doublé, rappelant à l'Europe quel exceptionnel buteur il est et restera.
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David Luiz (PSG)

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer

Zlatan Ibrahimovic, Thiago Motta, Marco Verratti ? On n'est pas sûr que ces trois-là auraient changé la face de cette rencontre. Une chose est sûre : ils ne l'auraient pas enlaidie.

La stat : 20/21

Le FC Barcelone a frappé trois fois au Parc des Princes. Le club catalan a marqué tous ses buts dans le jeu. Comme d'habitude, serait-on tenté de dire. Cette saison en Ligue des champions, le quadruple champion d'Europe a inscrit 20 de ses 21 réalisations dans le jeu. Remarquable.
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Neymar (Barcelone) face au PSG

Crédit: AFP

Le tweet qui redonne (un peu) le sourire

La décla : Laurent Blanc (PSG)

S'il y en a qui ont des idées (pour le match retour), je suis preneur.

La question : Esprit de Chelsea, où étais-tu ?

On a le droit de perdre un match de football. Aujourd'hui comme hier, il n'est pas honteux de s'incliner contre plus fort que soi, de tomber les armes à la main. C'est la loi du sport et l'on ne peut que la respecter. En revanche, Paris n'avait pas le droit de se coucher ainsi et de prêter allégeance sans résistance, un mois après avoir réussi l'un des plus grands exploits de l'histoire du football français. A Chelsea, à dix contre onze durant 90 minutes, les Parisiens s'étaient qualifiés avec un cœur gros comme ça.
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Rabiot (PSG) face à Barcelone

Crédit: Panoramic

Mercredi soir face à Barcelone, certes diminués mais nullement excusables, les joueurs de Laurent Blanc n'ont pas mis le quart de l'engagement nécessaire pour espérer gagner un tel match. A défaut d'être au niveau technique des Barcelonais, ils avaient le devoir de leur rentrer dedans, de leur faire mal physiquement, leur mordre les mollets et de se transcender comme si leur vie en dépendait. Comme ils l'avaient fait le 30 septembre. Comme il l’avaient fait à Stamford Bridge. Un mois plus tard, la déception est à la hauteur des espoirs suscités par l'exploit réalisé ce soir-là.
Désormais, il ne faut plus se raconter d'histoires : Paris peut déjà dire adieu à ses rêves continentaux. Sortir le FC Barcelone au Camp Nou en entamant le match avec un débours de deux buts, c'est impossible. Enfin, presque. Metz l'a fait en 1984. On n'en demande pas tant au PSG. Juste de retrouver l'esprit de Chelsea.
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