Ligue des champions (3e journée) : APOEL Nicosie-PSG, le match qui sent le piège pour Paris

Ce n'est pas le prestige d'une affiche face au Barça. Et c'est aussi ce qui rend le déplacement du PSG mardi à Nicosie plus délicat à négocier. Paris a l'occasion de faire un grand pas vers les huitièmes de finale de la Ligue des champions lors de sa double confrontation avec le club chypriote, qu'il recevra dans quinze jours. En tête de groupe F grâce à sa victoire contre Barcelone (3-2), l'équipe de Laurent Blanc atteindra la barre des dix points si elle remporte ses deux matches face à l'APOEL. Sa qualification pour le deuxième tour serait alors quasiment assurée. Même officiellement, si l'Ajax ne prend qu'un point sur ses deux matches contre le Barça dans le même temps.

Le PSG a ainsi une très belle opportunité de s'épargner une fin de première phase tendue. Comme souvent face à Nicosie, la mission parait largement abordable sur le papier. C'est rarement aussi net sur le terrain. Sorti par le club chypriote en 8e de finale de la Ligue des champions en 2012 (0-1, 1-0, 4-3 t.a.b.), Lyon peut en témoigner. Le Barça n'a pas été loin de tomber lui aussi dans le piège cette saison. Il a fallu une parade magnifique d'André ter Stegen en fin de match pour que le club catalan ne concède pas le nul au Camp Nou contre l'APOEL (1-0).

Paris est loin d'être à l'abri d'une mésaventure à Nicosie. Face à elle, l'équipe de Laurent Blanc trouvera une formation disciplinée tactiquement, engagée dans le duel, poussée par un public réputé pour sa ferveur, et dont l'objectif ne sera pas d'attaquer et d'ouvrir les espaces, mais "de faire déjouer le PSG", selon les propos de l'international algérien Rafik Djebbour. Comme la majorité des équipes des Ligue 1 finalement. Le club de la capitale, toujours privé de son meilleur atout offensif en la personne de Zlatan Ibrahimovic, affiche régulièrement ses difficultés à s'exprimer face à ce type d'opposition. C'est le piège qui l'attend aussi face à l'APOEL.

Absent depuis deux semaines sur blessure, Efstathios Aloneftis est trop juste et ne fera pas partie du groupe. Un temps incertains, Tomas De Vincenti et Nuno Morais ont été convoqués par Giorgios Dionis et pourraient être en mesure de débuter la rencontre. L'ancien Sochalien Carlao, de retour de blessure, devrait être titulaire en défense centrale.

Le PSG enregistre le retour de Thiago Silva, qui devrait débuter en défense centrale. Le capitaine du PSG est affecté par la grave maladie de son beau-père, mais un éventuel départ pour le Brésil n'est pas prévu. David Luiz fait lui aussi partie du groupe mais le Brésilien, touché à la cuisse, pourrait être ménagé et laisser sa place à Zoumana Camara. Sortis face à Lens (3-1), Thiago Motta, Blaise Matuidi et Yohan Cabaye sont opérationnels. Les deux premiers sont attendus dans le onze de départ, le troisième sur le banc. Zlatan Ibrahimovic, Marquinhos et Ezequiel Lavezzi sont indisponibles.

Si l'APOEL Nicosie doit trouver un motif d'espoir, c'est probablement dans le parcours du PSG à l'extérieur. L'équipe de Laurent Blanc n'a gagné que trois de ses onze derniers matches en déplacement depuis début avril, dont le succès à Lens vendredi dernier sur terrain "neutre", au Stade de France (1-3). A l'inverse, le club chypriote se comporte bien à domicile, avec aucun but encaissé en championnat et un nul décroché face à l'Ajax (1-1) en Ligue des champions.

S'il est toujours invaincu, le PSG aura face à lui une équipe également peu habituée à perdre. L'APOEL Nicosie n'a subi qu'une défaite toutes compétitions confondues cette saison, à Barcelone, et sur la plus petite des marges (1-0). L'équipe chypriote a signé cinq victoires et un nul en six journées de championnat et deux victoires et deux nuls lors des tours préliminaires de la Ligue des champions contre le HJK Helsinki (2-2, 2-0) et Aalborg (1-1, 4-0).