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Ligue des champions : Bayer Leverkusen : des millions d’euros dépensés dans un jardin d’éveil !

Polo Breitner

Mis à jour 19/08/2014 à 11:00 GMT+2

Forcé de passer par un barrage supposé clément afin de rejoindre la lucrative ligue des Champions, le Bayer Leverkusen repart avec de grandes ambitions. Si beaucoup de choses ont changé, si le mercato estival a été propice à quelques folies, la politique générale du club n’a en rien bougé. Il faut faire éclore les pépites de demain.

La joie des joueurs du Bayer Leverkusen autour de Stefan Kiessling, auteur d'un quintuplmé en Coupe d'Allemagne contre l'Alemannia Waldalgesheim

Crédit: AFP

Un nouvel entraîneur en provenance du RB Salzburg qui arrive avec des idées plein la tête, une politique d’achats record et tout azimut : le nouvel exercice du Bayer Leverkusen s’annonce sous de beaux auspices. Seul petit souci, le jeunisme dans l’effectif est toujours la norme absolue comme s'il s'agissait d'abord d'apprendre les leçons du maître. Une stratégie assumée par la direction.

Une saison 2013-2014 éprouvante

En cette fin d’exercice de Bundesliga, un ouf de soulagement a parcouru la BayArena après la victoire 2-1 contre un Werder Brême déjà en mode vacances. Trois points acquis difficilement suite à l’ouverture du score des visiteurs. Après un Rückrunde des plus catastrophiques, une élimination par le FC Kaiserslautern à domicile en quart de finale de la coupe d’Allemagne, lequel évolue en seconde division, et la gifle administrée par Paris en Ligue des champions, le tout sanctionné par le départ du coach Sami Hyypiä, Leverkusen réussissait dans un ultime sursaut à décrocher la quatrième place du championnat. Sascha Lewandowski a réussi un petit miracle avec quatre victoires et un nul lors des cinq dernières journées. Il a pris ses responsabilités en écartant quelques titulaires sous l’ère de l’entraîneur finlandais. Il était temps que la saison se termine.
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Le Bayer Leverkusen a sauvé l'essentiel en fin de saison dernière

Crédit: Getty Images

Le journal Bild, avec un humour bien à lui, transforma le fameux surnom du club "Vizekusen" en "Vierkusen". Le B04 l’avait échappé belle. Il fallait tourner la page. Les dirigeants du club promettaient des investissements, du changement et ils ont tenu parole.

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir

Peu ou prou 30 millions d’euros auront été déboursés lors de ce mercato estival. Jamais dans son histoire le Verein de la multinationale Bayer n’avait dépensé autant d’argent lors d’une période réservée aux transferts. Il en profite d’ailleurs pour battre un nouveau record individuel, avec 14,5 millions d’euros pour le seul Hakan Calhanoglu, en provenance de Hambourg. Le jeune prodige turc aura fort à faire et sera le Spielmacher du Werksclub. Au poste de latéral gauche, Leverkusen a renoué avec sa filière brésilienne et Wendell a débarqué du Grêmio contre 6,5 millions d’euros. En attaque, l’international suisse Josip Drmic est enlevé au relégable Nuremberg contre 7 millions d’euros. Tandis que deux joueurs prêtés, Kyriakos Papadopoulos (Schalke 04) et Tin Jedvaj (AS Roma) viennent renforcer la charnière centrale.
Cinq joueurs dont la moyenne d’âge est de 20 ans ! Le Bayer Leverkusen nous ressort un de ses plus grands classiques depuis quelques années : l’achat de jeunes à fort potentiel dont certains doivent se transformer en belles plus-values. Surtout, le club s'identifie au mécénat social déclaré du Konzern : l’effectif doit être à l’image de la jeunesse du pays entrée dans l’entreprise. La promesse ? Qu’elle s’occupe d’eux, qu’elle les forme. Bayer va leur donner un avenir.
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Kyriakos Papadopoulos aura pour objectif de s'imposer à Leverkusen

Crédit: Imago

A ce quintet viennent s’ajouter les grands espoirs Julian Brandt et Levin Öznutali. Les deux champions d’Europe U19 ont été adoubés par un ancien de la maison transféré cet été au Bayern Munich, Michael Reschke. Interviewé par 11Freunde, le nouveau directeur technique du club bavarois affirme que les deux joueurs "valent déjà bien plus que 15 millions d’euros chacun". D’ici à ce que cette déclaration soit une forme d’appel du pied du Rekordmeister, il n’y a qu’un pas tellement facile à franchir.
Enfin, comment ne pas mentionner l’international sud-coréen Heung-Min Son et l’excellent portier Bernd Leno. Agés tous les deux de 22 ans, ils sont, avec Papadopoulos et Drmic, les patriarches de cette pouponnière. On regrettera simplement le départ d’Emre Can (20 ans) vers Liverpool. Tout en rappelant que le B04 réalise une belle plus-value dans l’affaire.
Personne ne peut se considérer comme un titulaire
Le 15 août, le nouveau coach Roger Schmidt rendait une copie quasi-parfaite pour sa première : 6-0 en DFB-Pokal avec cinq buts de Stefan Kiessling et surtout une production sur le rectangle vert d’une fluidité déconcertante. Il est toujours évident après coup de stigmatiser les écarts de division entre les belligérants, mais ce sont bien plusieurs clubs de Buli qui sont restés au tapis depuis vendredi. Comme quoi…
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Stefan Kiessling intenable en Coupe d'Allemagne

Crédit: Imago

Plus intéressant, en dehors des blessés et des joueurs en reprise (Toprak, Bender), on notera que Son, Reinartz, Boenisch et Drmic étaient sur le banc. Karim Bellarabi, l’ancien U21 allemand, était titulaire et il réalisa une prestation remarquable. Il s’est dévoué pour Kiessling. L’ailier de 24 ans semblait un peu perdu pour le football et son prêt à l’Eintracht Braunschweig, la saison passée, ne fut pas une complète réussite. On comprend donc toute la signification de la petite déclaration qui prélude à ce paragraphe. Leverkusen a un banc et cela pourrait être utile. Sur le côté gauche, Brandt faisait des siennes tandis qu’à tour de rôle Calhanoglu et Castro distribuaient le jeu.
Nous devons toujours être en mouvement
Le 4-2-3-1 de Schmidt, qui est plus un 4-4-2 en fait, ressemble furieusement à celui de son ancien club, le RB Salzburg. Auteur du doublé coupe-championnat en 2013/2014, il a notamment marqué les esprits en pulvérisant l’Ajax l’année dernière en Ligue Europa. Franck de Boer ne s’en est toujours pas remis. Et ses propos dithyrambiques à l’issue de la double opposition avec les "Bullen" désignent juste l’énorme performance de l’équipe autrichienne. Schmidt espère un football agressif et attractif. C’est son leitmotiv. Les supporters du Bayer Leverkusen en ont donc fini avec la politique du contre mise en place par Sami Hyypiä et son 4-3-3 avec deux pieds opposés sur les ailes. Le Werksclub doit "imposer son idée du football sur le terrain" prophétise le nouvel entraîneur.
C’est donc un nouvel exercice plein d’incertitudes mais alléchant qui commence pour le B04. "Nous voulons embêter Dortmund", se permet même Rudi Völler. L’ambition serait-elle revenue du côté de la BayArena ? Cela passe d’abord par un bon résultat au Danemark, où l’attend le FC Copenhague de Stale Solbakken. Sous peine de rester, avec un effectif somme toute bien jeune, bloqué à la halte-garderie.
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