Barça-PSG - Hamburguesa "Ibrahimovic", maillots à gogo : bienvenue au génial Futbol Bar de Barcelone
Mis à jour 21/04/2015 à 17:48 GMT+2
LIGUE DES CHAMPIONS - Si vous aimez le foot, le Futbol Bar Restaurant est un endroit incontournable à Barcelone. Ce bar unique en son genre, dédié au ballon rond, est l’aboutissement d’un rêve réalisé par un Hongrois pas comme les autres.
On n’a pas encore franchi la porte que ça pue déjà le foot. A deux pas du Camp Nou, le Futbol Bar Restaurant transpire de passion pour le ballon rond. Déjà l’enseigne, dédiée aux trois stars hongroises du FC Barcelone dans les années 50 : Kocsis, Kubala et Czibor. Impossible de ne pas avoir envie de franchir cette porte pour un passionné de football. A juste titre. Une fois entré, on en reste bouche bée.
"J'ai 603 maillots et 257 écharpes"
A gauche, il y le bar, mais c’est loin d’être la première chose qui capte l’attention. Car à droite, il y a une magnifique fresque avec tous les joueurs de la grande équipe de Hongrie. "C’est une amie qui a peint la fresque, lance Peter, le propriétaire de ce bar insolite. Cela lui a pris dix jours.Je voulais que Puskas soit ici, en plein centre, avec la lumière sur lui."
Autour de cette fresque, des vieux articles de journées datant des années 50, des photos anciennes.
Et partout, des maillots, encore des maillots, toujours des maillots. Au plafond, des écharpes, encore des écharpes et toujours des écharpes. "J’ai 603 maillots et 257 écharpes, plus ou moins". Pour ajouter au côté improbable de l’endroit, Peter est en train de repasser des drapeaux. Ils servent de nappes pour les tables du bar.
Il interrompt poliment une conversation avec deux amis hongrois vêtus chacun d’un maillot du Barça pour nous raconter son histoire.
"J’ai commencé cette collection il y a 25 ans environ. Puis il m’est venu une idée. Je voulais monter un bar. C’est devenu une nécessité. En Hongrie, c’était impossible. Ma femme, Erika, adore la mer, le soleil… Elle femme m’a suggéré Barcelone. J’ai dit OK. J’ai commencé à chercher un bar à Barcelone. Nous avons signé le contrat il y a huit mois, et nous sommes ouverts depuis six mois."
"Kiraly m'a offert ses gants, des photos"
En Hongrie, Peter était chauffeur routier. Ce n’était pas suffisant pour financer un tel projet, alors il a dû se débrouiller. "J’ai pu mettre de l’argent de côté en revendant des cigarettes, m'explique-t-il. Là-bas, c’est légal. Enfin disons que ce n’est pas illégal. J’ai fait ça pendant dix ans."
Peter passe au repassage d’un drapeau du Mexique, pendant que sa playlist passe de Duran Duran à Rock Astley, en attendant Eurythmics. Un son des années 80 qui accentue encore le côté anachronique de l’endroit. "Je n’ai jamais joué en club, je n’ai jamais été professionnel, reprend Peter. Mais je jouais tous les jours avec des amis. J’ai toujours vécu d’amour pour le football. J’allais voir des matches tout le temps, en Hongrie, en Autriche, en France, aux Pays-Bas…"
Il retrousse la manche de sa chemise pour me montrer un tatouage. C’est l’écusson de Liverpool. "Ma femme aime la mer et le soleil, mais moi j’aime l’Angleterre, l’Irlande, la pluie. Je suis un fan de Liverpool. Mais mon épouse n’aime pas le football, et elle ne voulait pas entendre parler de Liverpool."
Aimer les Reds ne lui a pas fait oublier son club de cœur. Je cite pêle-mêle ceux que je connais en Hongrie : Ferencvaros, Kispest, le Honved Budapest, même Videoton. Peter m’emmène dans une deuxième salle. "C’est Haladas mon club préféré." Là je m’incline. "Ils avaient le gardien de la Hongrie, Gabor Kiraly. Il m’a offert ses gants, des photos. J’ai même posé avec l’équipe pour une photo avant un match."
A côté de cette photo, il y a des articles de presse. "Vous êtes le quatrième journaliste à faire un article sur moi, me glisse-t-il. Il y a eu un Néerlandais, un Hongrois et un Anglais. Maintenant un Français. Parce que c’est le football, c’est international."
On revient vers le bar. On passe devant une affiche. C’est la photo de l’équipe de Hongrie qui a battu l’Angleterre 7-1 en 1954. Il cite les noms de tous les joueurs, les uns après les autres. "C’était la meilleure équipe de tous les temps. Aujourd’hui, le football hongrois, ce n’est plus rien".
Un Hamburguesa "à la Ibrahimovic"
Peter s’est exilé pour vivre, à sa façon, de sa passion pour le foot. Il ne parlait pas un mot d’Espagnol, encore moins de Catalan, à son arrivée à Barcelone. Qu’importe. "Ce bar, c’est le mien. C’est football, football, football… Il y a beaucoup de touristes qui viennent. Quand ils entrent, ils sont souvent sans voix. Ils me demandent s’ils peuvent prendre des photos, ou faire des vidéos. Ils me disent qu’ils n’ont jamais vu un bar comme ça. C’est ma grande satisfaction."
Avant mon départ pour le Camp Nou, il me glisse une anecdote. "Avant le match de poules face au PSG en décembre, il m’est venu à l’idée d’inclure un Hamburguesa 'à la Ibrahimovic' sur la carte pour l’occasion. Les supporters parisiens se sont jetés dessus. J’en ai vendu 150 !". Jusqu'au menu, ce Futbol Bar Restaurant de Barcelone est donc vraiment unique en son genre. Comme son propriétaire. Un passionné de foot comme il en existe peu.
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