La Gantoise - OL (1-1), l'antisèche : Inexcusable, Lyon ne méritait vraiment pas mieux

Comme face à Lille samedi (0-0), Lyon n'a jamais trouvé le bon équilibre. L'équipe, coupée en deux, a souffert au milieu et sur les ailes. Débordé par l'envie et la fougue des Belges, Lyon a plié durant les 45 premières minutes, incapable de sortir la tête de l'eau. La relation technique entre Lacazette, Beauvue et Valbuena est encore inexistante.

L'expulsion de Dejaegere, la pause et le passage en 4-3-3 ont redonné de l’allant à l'OL et La Gantoise, en infériorité numérique, a payé son énorme débauche d'énergie. Lyon a manqué de précision alors que les espaces se sont ouverts dans les grandes largeurs. Avec plus de rigueur, l'affaire aurait dû être emballée bien avant l'égalisation de Milicevic (68e).

C'est l'entrée de Christophe Jallet qui a tout changé. D'abord parce qu'il a remplacé à la pause un Rafael qui a dû attraper froid face aux accélérations de Simon. Ensuite parce que l'ancien Parisien a sonné la révolte aux quatre coins du terrain. Son but récompense son exemplarité. Lui fut irréprochable. Ce n'est pas le cas de la majorité de ses équipiers. A commencer par un Claudio Beauvue qui a tout raté, un Jordan Ferri dépassé par les évènements ou un Mapou Yanga-Mbiwa toujours aussi emprunté. En nets progrès dans le jeu, Alexandre Lacazette n'a toujours pas retrouvé l'efficacité. Son penalty arrêté ne l'aidera pas à doper sa confiance.

L'expulsion sévère de Dejaegere pour une semelle sur Gonalons (41e) a marqué un tournant évident. Sans elle, La Gantoise aurait pu étendre sa domination en seconde période et continuer à asphyxier l'OL. Au contraire, elle a donné un second souffle à l'OL. Autant dire qu’il s'en est même plutôt bien sorti ce mercredi.

Comme le nombre de minutes passées par Alexandre Lacazette sur le terrain sans trouver le chemin des filets. Ce mercredi, il s'est procuré trois occasions nettes mais n'a toujours pas retrouvé la lumière.

Non, non et trois fois non. Être jeune et inexpérimenté ne pardonne pas tout. La Gantoise n'est pas franchement un ténor des soirées de C1 mais elle a fait avec ses armes. De l'envie, de l'audace et des intentions. C'est une chose de ne pas encore avoir réglé toutes les imprécisions techniques qui polluent la vie de l'OL depuis août, c'en est une autre de ne pas combattre. Beaucoup moins acceptable. Ce Lyon s'est montré beaucoup trop tendre et la sanction est en règle générale sévère en Ligue des champions.

Pourtant la grande majorité des faits de jeu ont été favorables à Lyon. De la transversale qui a repoussé la tentative de Lepoitre au penalty, certes tout à fait logique, accordé à Lacazette, en passant par les deux expulsions plutôt sévères qui ont décimé les rangs belges. L'OL avait toutes les cartes en main, voilà pourquoi ce nul est impardonnable. Il pénalise déjà les Gones. Valence s'est incliné face au Zenit (2-3) et l'OL serait bien inspiré d'enfoncer les Espagnols dans deux semaines à Gerland s'il ne veut pas traîner ce penalty raté comme un boulet jusqu'au mois de décembre.

Après une telle prestation, l'avenir ne s'annonce de toute façon pas rose. Si Gonalons ne retrouve pas son autorité, si Beauvue continue de briller par ses mauvais choix, si Yanga-Mbiwa et Umtiti se laissent marcher sur les pieds, les retrouvailles avec la C1 tourneront vite au vinaigre. Ce mercredi est un avertissement à moindre coût. Mais un avertissement tout de même.