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Les enseignements techniques du premier tour : maîtrise des cadors et fraîcheur belge

Florent Toniutti

Mis à jour 10/12/2015 à 10:11 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - La phase de poule de la C1 a planté le décor, entre un quatuor infernal - PSG, Bayern, Barça, Real - au-dessus du lot et une Gantoise toujours capable de surprendre.

Suarez, Neymar et Messi en 2015

Crédit: AFP

Ça y est, la phase de poules a rendu son verdict : si les 96 matchs ont d'abord servi à désigner 16 qualifiés pour les huitièmes de finale, ils ont aussi permis d'établir une hiérarchie qui nous permettra de patienter en attendant d'en savoir plus sur les affiches du printemps prochain. De favoris en déceptions, d'outsiders en équipes-surprises, bilan de ce premier tour de Ligue des Champions.
- PSG, Bayern, Barça, Real : Un quatuor ultra-technique
Certes, le PSG n'a fini que deuxième de sa poule mais il s'est bien posé avec les meilleurs à l'issue de ce premier tour. Avec le Bayern Munich, le FC Barcelone et le Real Madrid, il forme un quatuor qui a survolé la phase de poules sur le plan technique. Les quatre formations ont flirté avec les 90% de passes réussies en moyenne à chaque rencontre et leur déchet technique (pertes de balle, mauvais contrôle) est minime au vu de leur possession de balle. Bref, la Ligue des Champions a quatre prétendants sur-armées en terme de talents et d'individualités. Quatre équipes qui feront forcément figure d'épouvantails lors des prochains tirages au sort. Sauf si deux d'entre elles se retrouvent dès le mois de février...
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Robert Lewandowski (Bayern Munich), buteur en Ligue des Champions contre le Dinamo Zagreb

Crédit: AFP

- L'Atletico, outsider n°1 ?
Derrière ce Big Four, plusieurs équipes ont connu leurs moments de grâce durant ces six premières journées, mais une seule semble avoir la régularité nécessaire pour durer dans cette compétition. Sorti en tête du groupe C, l'Atletico Madrid se pose comme l'antithèse des quatre prétendants déclarés à la victoire finale. Toujours aussi rugueux et rigoureux tactiquement, il s'appuie sur un football plus direct, basé notamment sur sa domination dans le secteur aérien. Capable de presser, contrer et même construire, la formation de Diego Simeone a bien grandi depuis le parcours qui l'a propulsé jusqu'en finale en 2013. L'avènement de Griezmann et l'arrivée à maturité de joueurs comme Koke en feront une équipe attendue au printemps prochain.
- Manchester United : Belle défense, piètre attaque
C'est la déception - avec un grand D - de cette phase de poules : comme en 2012, Manchester United jouera la Ligue Europa au printemps prochain. La formation de Louis van Gaal s'est heurtée en Ligue des Champions aux mêmes problèmes qu'elle connaît en championnat, à savoir une possession stérile et sans ambition : avec seulement 6 buts marqués, les Red Devils sont dans le dernier tiers du classement des attaques. Comme en championnat, leur solidité défensive leur a permis de rester dans le coup... jusqu'à la dernière journée, Manchester United était l'équipe qui concédait le moins de tirs par match. Mais l'enjeu de cette dernière rencontre et le jeu tourné vers l'avant de Wolfsburg ont fait voler en éclats cette seule certitude.
- La Gantoise : Fraîcheur belge
Petit Poucet d'un groupe très ouvert au moment du tirage au sort, La Gantoise a surpris plus d'un observateur. Avec un budget ne dépassant pas les 30M€, le dernier champion de Belgique est allé chercher son ticket pour les 8èmes de finales grâce à une phase retour sans faute (victoires contre Valence 1-0, Lyon 2-1 et le Zenit 2-1). Si plusieurs joueurs sont sortis du lot, notamment Kums dans l'entrejeu, c'est bien le coach Hein Van Haezebrouck qui a été le grand artisan de cet exploit qui en appelle d'autres. Chaque sortie de La Gantoise a en effet été l'occasion de découvrir une équipe sûre de ses forces et capable de trouver des solutions à chaque problème posé par l'adversaire. Une preuve supplémentaire, s'il en fallait une, que les idées et le travail collectif peuvent en partie pallier les limites budgétaires et d'effectif.
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La joie des joueurs de La Gantoise face à Lyon

Crédit: AFP

- Qui a la plus grosse marge de progression ?
La saison dernière, la Juventus Turin avait franchi ce même premier tour à l'issue d'une phase de poules très moyenne. Elle s'était par la suite hissée jusqu'en finale, Allegri trouvant la bonne formule pour faire d'elle un sérieux candidat au titre. Après ce premier tour, plusieurs équipes peuvent rêver au même scénario après des débuts moyens : on peut penser aux trois représentants anglais (Arsenal, Chelsea, Manchester City), bousculés durant ce premier tour, mais aussi à la Juve elle-même qui semble avoir retrouvé le bon rythme ces dernières semaines. Bref, si la phase de poules a permis de dégager les équipes qui seront attendues au printemps, l'hiver va aussi permettre à d'autres de se refaire et de se préparer pour le retour des matchs couperets. Après tout, en janvier dernier, le Barça était proche de l'implosion et cela ne l'a pas empêché de soulever le trophée quelques mois plus tard...
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