Ligue des champions: Lyon s'incline face au Zenit (0-2) mais ne dit pas encore adieu aux huitièmes

Le rêve de Jean-Michel Aulas s'envole doucement mais sûrement. Et il faudrait désormais un concours de circonstance pour que Lyon dispute les 8es de finale de la Ligue des champions dans son nouveau stade. Pour la troisième fois consécutive, l'OL s'est incliné ce mercredi en C1. Le Zénit Saint-Pétersbourg est venu faire sa loi à Gerland (0-2) sur un doublé de Dzyuba servi par un Hulk phénoménal (25e, 57e) et a validé son ticket pour les 8es de finale.

Dans leur malheur, les hommes d'Hubert Fournier, désormais bons derniers du groupe H, peuvent se féliciter de la victoire de La Gantoise face à Valence (1-0). Un résultat qui maintient l'espoir, certes très mince, de franchir la phase de poules. Il faudra remporter les deux derniers matches, sans Gonalons logiquement expulsé ce mercredi (72e), et compter sur un faux-pas de Valence, qui compte toujours cinq points d'avance, à Saint-Pétersbourg lors de la prochaine journée.

Comme Paris à Madrid, Lyon a pris une leçon de réalisme. Mais cette défaite sanctionne aussi et surtout ses errements défensifs. Sur les deux buts, en contre, Hulk a rendu fou une défense lyonnaise incroyablement tendre et naïve. Le Brésilien a d'abord enrhumé Bedimo et Umtiti pour servir Dzyuba seul aux six mètres. Une action à deux Russes contre six Lyonnais mais c'est le Zénit qui a imposé son autorité (0-1, 25e). Même constat 30 minutes plus tard. Hulk s'est régalé devant Umtiti et Gonalons pour Servir Dzyuba en profondeur (0-2, 57e).

Incroyablement disciplinés, les Russes ont géré tranquillement leur avantage après avoir plié sans rompre en première période. Lyon est entré dans la rencontre avec les intentions qu'il fallait mais ni Bédimo (23e, 36e) ni Tolisso (30e, 38e) ni Darder (19e, 45e) ni Yanga-Mbiwa, pourtant seul face à un but ouvert (32e), n'ont trouvé la faille face à un solide Lodygin. Le trio offensif Valbuena-Lacazette-Beauvue n'a jamais vraiment existé. Comme depuis le début de sa campagne européenne, Lyon n'a tout simplement pas été au niveau qu'exige la compétition. La leçon du soir est cruelle parce que les Lyonnais ont beaucoup tenté avant la pause. Mais les erreurs individuelles sont trop nombreuses pour espérer mieux. Il faudra les gommer pour espérer voir les 8es. Et croire aux miracles parce que Lyon n'est plus maître d'un destin qui lui file entre les doigts.