OL-Zenit (0-2), l'antisèche : La marche Ligue des champions est trop haute pour cet OL

Comme en Russie, Lyon a plutôt bien maîtrisé les débats. Avec 60% de possession, l'OL a donné le rythme du match. Notamment lors d'une entame de match réussie. Problème, les hommes de Fournier n'ont pas su concrétiser leurs temps forts, c'est un mal récurrent en C1 cette saison. Le Zenit a tranquillement fait le dos rond et compté sur la puissance d'Hulk pour saisir la moindre occasion. Un plan de jeu parfaitement exécuté puisque les Russes ont marqué sur deux contres éclair. La naïveté lyonnaise les a bien aidés.

C'est une rengaine. Les recrues de l'OL ne sont pas à la hauteur. Claudio Beauvue n'a jamais existé face au Zenit, se perdant dans des courses à contretemps. Mathieu Valbuena n'est toujours pas le chef d'orchestre que l'OL attend et Mapou Yanga-Mbiwa continue d'étaler sa fébrilité. Plus grave, il a contaminé Samuel Umtiti fautif sur les deux buts russes. Alexandre Lacazette n'a toujours pas retrouvé la lumière. En perte de confiance, il ne s'est pas procuré la moindre occasion de but.

Le Zenit possède, lui, le duo d'attaque qui fait la différence. D'un côté, la puissance et la vitesse d'un Hulk absolument intenable. De l'autre, son parfait complément, Artem Dzyuba aux déplacements et à l'adresse diaboliques. Tout ce qu'il manque à l'OL en Ligue des champions cette saison.

32e minute : Lyon vient d'encaisser l'ouverture du score mais la réaction lyonnaise est belle à voir. Maxime Gonalons envoie un missile détourné par un grand Yurin Lodygin. Le ballon échoue dans les pieds de Yanga-Mbiwa, seul au second poteau. Le but est grand ouvert et le défenseur central va remettre Lyon sur les rails. Mais, au lieu de contrôler le ballon, Yanga-Mbiwa choisit la reprise instantanée, ses appuis se dérobent et le ballon file en six mètres…

C'est à peine croyable. L'OL n'a converti aucun de ses 43 tirs à Gerland en Ligue des champions cette année. C'est dire le doute qui habite l'attaque de l'OL en général et Alexandre Lacazette en particulier.

Oui, oui et trois fois oui. Dans le jeu, Lyon a pourtant tenu la comparaison face à Valence et lors de la double confrontation face au Zenit Saint-Pétersbourg. Mais à force de répéter les mêmes erreurs et de donner le bâton pour se faire battre, l'OL a récolté ce qu'il mérite. Toutes les individualités lyonnaises sont décevantes en Coupe d'Europe. De Lacazette à Yanga-Mbiwa, d'Umtiti à Valbuena. Les jeunes pousses lyonnaises, si enthousiasmantes l'an passé en Ligue 1, ne parviennent pas à passer le niveau supérieur. La naïveté de l'arrière-garde est navrante. La fébrilité de Yanga-Mbiwa déteint sur un Umtiti en grosses difficultés lors des deux rencontres face aux Russes.

L'OL n'a pas les épaules assez larges pour bien figurer. Pourtant, le recrutement onéreux et le tirage au sort clément lui laissaient entrevoir un destin européen extensible jusqu'en février. La réalité est difficile à encaisser pour une équipe qui touche clairement ses limites depuis le mois de septembre. A-t-on vu l'OL trop beau ? Il lui reste deux matches pour le contester. Plus qu'une qualification pour les 8es de finale en C1, franchement compromise ce mercredi soir, c'est la Ligue Europa que doivent viser les hommes d'Hubert Fournier. Ce serait un lot de consolation bien fade mais Lyon n'a définitivement pas mérité mieux.