Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Avant Barcelone-City: Guardiola a créé la créature Barça mais a désormais bien du mal à la contrôler

Cyril Morin

Mis à jour 19/10/2016 à 20:42 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Pour la troisième fois depuis son départ du Barça à l’été 2012, Pep Guardiola retrouve son club cœur, celui qui l’a révélé comme l’un des meilleurs tacticiens au monde, ce mercredi avec Manchester City. Mais jusqu’à présent, le Catalan n’a jamais réussi à dompter l’équipe qu’il a portée au sommet.

Pep Guardiola

Crédit: Imago

C’est toujours compliquer de retrouver ses ex. En amour mais surtout en football. Car en l’espace de quelques années, cet ex peut avoir changé et réservé bien des surprises. Sur ce dernier point, Pep Guardiola peut être rassuré. Car le Barça qu’il s’apprête à affronter mercredi avec sa nouvelle équipe de Manchester City (20h45) n’est que la continuation de "son Barça", cette équipe qui a tout gagné entre 2008 et 2012.
Bien sûr, à l’époque, Lionel Messi était le seul membre de la MSN actuelle à affoler les statistiques du côté de la Catalogne. Et si le Barça de Luis Enrique semble davantage varier son jeu que celui de son aîné (plus de frappes à l’extérieur de la surface, moins de possession pour la possession), les racines sont bien celles plantées par Guardiola. Des racines enfouies tellement profondément dans le sol catalan que jusqu’à présent, avec ses autres équipes, l'actuel entraîneur de City n’est jamais parvenu à faire tomber l’arbre Barcelone.

Imiter n’est pas dépasser

Bien sûr, le Bayern version 2014-2015 s’était imposé en demi-finale retour à Munich (3-2). Mais cette victoire n’était que symbolique tant le Barça avait levé le pied après une manche aller dominée de la tête et des épaules par les hommes de Luis Enrique (3-0). Et certains à Munich, comme Jérôme Boateng, s’en souvienne encore.
Car s’il a bien une chose que Guardiola a cherché à faire, c’est exporter et appliquer ses idées dans ses autres équipes. Possession, football total avec des milieux de terrains offensifs (David Silva, De Bruyne) reconvertis en relayeurs et des latéraux ultra-présents devant sont les recettes qu’il applique à chaque équipe qu’il a en main. Mais ces imitations n’ont jamais réussi à supplanter l’original.
picture

Pep Guardiola et Luis Enrique

Crédit: AFP

La leçon de 2015

Revenons sur cette double confrontation contre le Bayern de 2015, notamment sur le match aller. Un sommet de football contre les deux équipes les plus belles à voir jouer cette saison-là. Et pour ce choc, peut-être plus que pour un autre, Guardiola avait décidé d’insister sur ces principes. Un 3-4-3 ambitieux censé priver les Catalans de ballon mais qui laissait les défenseurs bavarois en un contre un face à la MSN. Une configuration rapidement abandonné face aux vagues barcelonaises. Et Guardiola avait réussi son pari : avoir plus de possession (52 contre 48%) et de passes réussies que le modèle catalan.
Mais cela n’a pas suffi à contrôler le monstre d’efficacité qu’il a créé lors de son passage en Catalogne. Car s’il y a bien une chose dont Guardiola manque depuis son départ de Barcelone, c’est de la Pulga Messi. Le genre de joueur capable de faire basculer une rencontre à lui tout seul. Bien sûr, les Muller, Lewandowski sont de grands joueurs actuels. Mais ils n’ont pas l’aura du génie argentin comme l’a réaffirmé Guardiola lors d’une récente déclaration d’amour envers Kevin De Bruyne.
picture

Guardiola : "De Bruyne est juste derrière Messi"

"Ils jouent le même football que nous"

Mais si Guardiola avait été corrigé par un Barça imprenable à l’époque, il ne devrait pas bouger d’un iota pour ce choc. Car, comme l’a expliqué Gérard Piqué en conférence de presse, son City n’est rien d’autre qu’une imitation de Barcelone. Le défenseur espagnol explique notamment : "Manchester City est une équipe différente de celle de Manuel Pellegrini. Leur style est différent. Ils jouent le même football que nous".
Sauf que, pour l’instant, la copie n’a jamais pris le meilleur sur l’original. Reste à savoir si, désormais, le Catalan a trouvé la faille de la machine presque indestructible qu’il a créé. Car celle-ci, en bonne machine, ne laissera rien passer.
picture

Pep Guardiola

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité