Bâle-PSG (1-2), l'antisèche : Pour le PSG, le juge de paix sera Arsenal… comme prévu
Mis à jour 02/11/2016 à 01:07 GMT+1
LIGUE DES CHAMPIONS - Le PSG a atteint l'objectif qu'il s'était fixé en validant son billet pour les 8es de finale avec sa victoire à Bâle (1-2), même si elle n'a pas tenu à grand-chose. Paris aura bien droit à ce duel attendu avec Arsenal pour la première place, qui en dira davantage sur son niveau cette saison.
Le jeu : À trop reculer, Paris s'est fait peur
Le PSG a joué deux partitions différentes. Celle de la première période, où il a installé son jeu de possession dans le camp de Bâle, où il n'a quasiment jamais été inquiété, et où il a fini par user son adversaire et le faire plier juste avant la mi-temps, même si c'était avec réussite. Et celle de la deuxième période, où les Parisiens ont joué plus bas pour exploiter les espaces en contre-attaque. Ce qu'ils n'ont pas fait, par manque d'efficacité malgré un grand nombre d'occasions. Et la stratégie n'était pas loin d'être perdante, car Bâle a égalisé et a même eu la meilleure opportunité de s'imposer sur la fin. Le but exceptionnel de Meunier a évité cette issue à laquelle les Parisiens s'étaient exposés à force de trop reculer.
Les joueurs : Le héros, c'est Meunier
Meunier restera le héros de la victoire parisienne. Impliqué sur le premier but, auteur du deuxième sur une magnifique volée, le Belge a été récompensé de son activité incessante sur le côté droit. Thiago Silva a été impeccable avant sa sortie à la pause, Di Maria disponible et manifestement bien plus à l'aise depuis qu'il a été replacé à droite, Motta précieux par sa science du placement, Verratti très actif et Marquinhos impérial dans les airs. Aréola, en revanche, a été en difficulté à l'image de son erreur sur le but suisse. Rabiot a signé une belle entrée, et une superbe passe décisive pour Meunier. A Bâle, le gardien Vaclik a maintenu son équipe dans le match, tandis que Gaber et Dié se sont dépensés sans compter. Delgado, peu inspiré, et Doumbia, discret, ont en revanche déçu.
Le facteur X : La sortie de Thiago Silva sur blessure
Si le PSG a évolué plus bas en seconde période, c'est certainement aussi pour ça. Touché en première période dans un choc avec Alphonse Aréola, Thiago Silva a été contraint de céder sa place à Grzegorz Krychowiak à la pause. Même si le Polonais n'a pas démérité, il n'a pas l'impact que le Brésilien a sur la défense parisienne, par son influence, son placement, sa relance… Ce n'est de toute façon pas le même PSG sans Thiago Silva, surtout à ce niveau de forme. Et ça s'est vu en seconde période. La victoire grâce au but de Meunier ne masque pas totalement cette impression.
La stat : 5
C'est la force de l'habitude. Même s'il a souffert sur la fin, même s'il a fallu un exploit de Meunier pour lui permettre de s'imposer, le PSG a trouvé ce qu'il était venu chercher à Bâle, c’est-à-dire une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Les Parisiens seront à ce stade de la compétition pour la cinquième année consécutive. C'est suffisamment remarquable pour être souligné.
Le tweet de mise au point
La décla : Thomas Meunier (défenseur du PSG)
Maintenant on va aller à Arsenal pour jouer la première place et pour montrer qu'il faudra compter sur nous pour la suite.
La question : Le PSG est-il en progrès ?
La victoire parisienne doit être reconnue à sa juste valeur. Bâle a prouvé sa capacité à faire tomber quelques grands clubs sur son terrain par le passé, et le PSG a eu le mérite d'éviter ce piège. Il a atteint son objectif, il jouera les huitièmes de finale de la Ligue des champions, et la première place du groupe face à Arsenal à l'Emirates. C'était sa priorité, donc c'est ce qu'il faut d'abord retenir.
Paris semblait en mesure d'ajouter une maîtrise totale à ce succès. Sa première période allait dans ce sens. Car le PSG a contrôlé le ballon, il n'a quasiment pas été inquiété une seule fois par son adversaire, et il a finalement été assez efficace en marquant sur l'une de ses rares occasions franches. Sa seconde période a été moins maîtrisée en revanche, et son manque de réalisme reste un problème récurrent. Car, à quelques centimètres près, Bâle remportait ce match dans les derniers instants sur l'action de Janko et cela n'aurait pas été sans conséquence.
A l'image de ce match, le PSG laisse souvent une impression inégale cette saison. C'est ce qui rend sa progression difficile à évaluer. Il garde une certaine marge face à une équipe comme Bâle, et son résultat en Suisse le prouve. Mais son vrai test, ce sera le 23 novembre face à Arsenal. Ce soir-là, on pourra avoir un premier aperçu de ce que vaut vraiment le PSG d'Unai Emery. Pour l'instant, il reste encore difficile à cerner.
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