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Guardiola : "Je n'ai pas été capable de motiver mes joueurs et d'avoir plus de personnalité"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 16/03/2017 à 01:37 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Eliminé pour la première fois de sa carrière d’entraîneur avant les demi-finales de la Ligue des champions, Pep Guardiola est passé par tous les états lors de la double confrontation face à l’AS Monaco. Auteur d’une année inégale, ponctuée de cycles, pour sa première saison avec Manchester City, le Catalan a fait son mea-culpa après la rencontre : il n’a pas été assez bon.

Pep Guardiola face à Monaco

Crédit: AFP

Pep Guardiola accuse le coup. Eliminé en huitième de finale de Ligue des champions après la défaite de son Manchester City face à l’AS Monaco, mercredi soir à Louis-II (5-3, 3-1), le technicien catalan a fait un mea-culpa lucide concernant son coaching lors de son passage en conférence de presse. "En première mi-temps, je n'ai pas été capable de convaincre mes joueurs de jouer d'une certaine façon, de les motiver, de montrer plus de personnalité", a reconnu l’ancien cerveau du FC Barcelone.
"J'ai su le faire après la pause. Comment a-t-on pu être aussi transparent en première mi-temps et aussi performant en seconde ? C'est la question que je me pose." Le Catalan, qui n’avait jamais connu une sortie aussi prématurée en C1 comme technicien depuis ses débuts en 2008-2009 (7 demi-finales en 7 participations et deux victoires en 2009 et 2011), s’est considéré comme le principal responsable de la sortie de route de ses troupes à Monaco.
Avec seulement deux changements effectués par rapport au match aller, les entrées d'Aleksandar Kolarov et Gaël Clichy au détriment de Nicolas Otamendi et Yaya Touré (Fernandinho est passé de latéral gauche à milieu défensif), l’ancien entraîneur du Bayern Munich a seulement voulu repenser son arrière-garde, en se privant d'un relanceur de la qualité de Yaya Touré dans l'entrejeu. Un choix qui a pesé dans la prestation de ses hommes, étouffés par le pressing monégasque lors du premier acte. Ces deux rencontres face à Monaco ont fait état de ce qu'il pouvait apporter à City, mais aussi des faiblesses d'une philosophie qui nécessite d'avoir les bonnes personnes aux bons postes.
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Guardiola : "Nous n'avons joué que 45 minutes"

Guardiola : Il fallait être performant pendant 90 minutes
Privé d'un numéro 6 en état de marche, Fernandinho et ses nombres incalculables de ballons perdus n'ayant pas rempli cette tâche lors du premier acte, Guardiola a dû attendre la mi-temps pour relancer ses hommes. En reculant d’un cran Kevin de Bruyne et en passant d'un 4-1-4-1 à un 4-2-3-1, qui lui a permis de gagner la bataille de la possession de balle et du terrain, Guardiola a réussi un coup tactique trop tardif.
"L'important, c'est toujours de rester fidèle à notre ADN, à notre style de jeu. On ne l'a fait qu'en seconde période", a reconnu l'ancien du Barça. "On a appris. On va tout faire pour revenir disputer des matches de ce niveau-là. Ce n'est pas une question concernant notre défense. Il aurait seulement fallu jouer 90 minutes comme la seconde période où nous avons été présents dans les duels et gagné les deuxièmes ballons."
Sur le bilan des matches aller-retour, Guardiola aura finalement manqué par deux fois l'approche de cette confrontation avec Monaco. Son City, trop faible sur un pur plan défensif et à la relance, aura condamné ses chances de qualification sur les deux premières périodes où il aura encaissé quatre buts, ceux de Radamel Falcao et Kylian Mbappé à l'aller, et ceux du même Kylian Mbappé et de Fabinho lors du match retour. "Même si on ne peut pas attendre d'une équipe de jouer toujours au niveau de notre seconde mi-temps, la différence entre ce que nous avons proposé en première période et en seconde était trop importante."

Guardiola - City, le mariage compliqué

L'entraîneur du club anglais a particulièrement insisté sur le besoin de faire un match complet pour obtenir des résultats. Cela avait le cas lors du succès en phase de groupes face au FC Barcelone (3-1), le 1er novembre dernier, qui reste à ce jour la prestation la plus aboutie de ses troupes depuis son arrivée aux commandes du club de Manchester. "Pour se qualifier, il fallait jouer plus de 45 minutes. Il fallait être performant durant 90 minutes. Notre qualité est d'être agressif offensivement avec le ballon. Durant la première mi-temps, on a été trop lent dans les transmissions, pas assez entreprenant", a regretté Pep.
"Cela a été mieux après la pause. Nous nous sommes créés des occasions. Nous sommes revenus au score. Mais beaucoup trop de coups de pied arrêtés ont cassé le rythme du match. C'est une compétition exigeante." Et cela Guardiola le sait mieux que n'importe qui. Pour City, Guardiola ou pas, c'est un énorme pas en arrière après sa demi-finale jouée la saison dernière (élimination face au Real Madrid). Seul le temps jugera les actes du Catalan en Angleterre. Peut-être son plus gros défi : réussir dans un club qui n'a pas la culture de la Ligue des champions et qui surtout n'a pas construit son équipe au fil des saisons pour lui.
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Josep Guardiola lors d'AS Monaco - Manchester City en Ligue des champions

Crédit: AFP

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