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La possession, le "tout pour l'attaque" : Manchester City a déjà le style Guardiola

Vincent Bregevin

Publié 23/08/2016 à 22:12 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Josep Guardiola n'a officiellement pris ses fonctions d'entraîneur que le 8 juillet dernier. Mais, en à peine un mois en demi, il a déjà réussi à façonner Manchester City à son image.

Josep Guardiola, l'entraîneur de Manchester City, lors du match face à Stoke City

Crédit: Panoramic

Josep Guardiola n'a pas perdu du temps. Sous la direction du technicien catalan depuis cet été, Manchester City a bien démarré cette nouvelle ère. Leader de la Premier League après deux journées, le club anglais a aussi un pied et quatre orteils en phase de poules de la Ligue des champions après sa victoire écrasante sur le terrain du Steaua Bucarest en barrage aller (0-5), en attendant le match retour ce mercredi soir à l'Etihad (20h45). Les résultats sont là, le style aussi. Guardiola n'est en poste que depuis un mois et demi, mais City lui ressemble déjà.

Une philosophie qui ne change pas : la possession

C'est ce qui caractérise le plus le style de Josep Guardiola. Ce jeu de possession qu'il avait mis en place à Barcelone, dans la lignée de la philosophie de son mentor Johan Cruyff, et qui constitue d'ailleurs un modèle pour de nombreux entraîneurs aujourd’hui. "Pep" ne déroge jamais à ce principe de jeu, où qu'il aille. C'était déjà le cas au Bayern. Si le club bavarois affichait déjà une possession importante lors de la dernière saison sur le banc de Jupp Heynckes (60,6%), il a encore progressé dans ce domaine sous l'ère Guardiola pour atteindre 66,4%. Avec une pointe à... 77% face à Sunderland (2-1).
Le technicien catalan a déjà imposé ce style à City. Après deux matches de Premier League, le club mancunien affiche déjà une possession supérieure à 60%, la plus forte du championnat anglais devant Liverpool (60,9%). Même chose en Ligue des champions, avec 65% de possession lors du barrage aller remporté face au Steaua Bucarest (0-5). Pep part d'une bonne base, puisque Manuel Pellegrini appréciait lui aussi que son équipe conserve le ballon (55,2% la saison passée, 4e de Premier League). Mais il a su, en seulement un mois et demi, ériger cette philosophie de jeu comme caractéristique principale du style de City.

Le concept du "tout pour l'attaque"

  • Le repositionnement de David Silva
Empiler les joueurs à vocation offensive dans son onze de départ, cela n'a jamais dérangé Guiardiola. A condition, évidemment, que le collectif soit cohérent. C'était déjà le cas au Bayern, et ça l'est encore à Manchester City. Ce qui symbolise le plus cet état d'esprit du "tout pour l'attaque", c'est certainement le repositionnement de David Silva dans le cœur du jeu. Sur le papier, le stratège espagnol, plutôt aligné sur un côté de l'attaque avec Pellegrini, occupe un rôle de relayeur au côté d'un autre élément à vocation offensive, Kevin de Bruyne.
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David Silva lors du match entre Manchester City et Sunderland

Crédit: Panoramic

Cela laisse Fernandinho comme seul joueur au profil de récupérateur dans l'entrejeu de City. Et le repositionnement de Silva ouvre aussi une place en attaque. Une opportunité que Raheem Sterling a su saisir en ce début de saison. L'ailier international anglais, avec son profil tout en vitesse et en percussion, s'intègre parfaitement à l'animation offensive mise en place par Guardiola et ses performances depuis le début de la saison vont dans ce sens. Sur les trois premiers matches officiels de City, l'entraîneur catalan a ainsi aligné cinq joueurs à vocation offensive. On a connu des stratégies moins audacieuses.
  • Des latéraux "tous-terrains"
L'utilisation des latéraux, c'est aussi l'une des grandes particularités du système de Guardiola. Et là aussi, l'adaptation s'est faite en un éclair. Comme c'était le cas pour Philipp Lahm et David Alaba au Bayern, Pablo Zabaleta, Aleksandr Kolarov, Bacary Sagna ou Gaël Clichy ont un rôle qui dépasse largement l'animation des couloirs. Ils offrent tantôt une solution sur les côtés, quand même, mais ils sont aussi régulièrement amenés à se recentrer pour densifier l'axe du milieu de terrain. Et à l'occasion, ils font aussi des appels d'attaquants dans la surface…
C'est d'autant plus remarquable que ces quatre joueurs n'avaient jamais vraiment montré une faculté à évoluer dans ce registre. Contrairement à Lahm ou Alaba, régulièrement utilisés au milieu en sélection. Leur capacité à s'adapter à un rôle nouveau est à souligner. Parce que leur faculté à jouer dans ce registre est capitale pour l'équilibre du système de Guardiola, et pour lui permettre de valoriser les joueurs offensifs. Aussi parce que ce n'est pas simple pour un latéral de métier de sortir de ses zones de confort. Comme partout où il est passé, l'entraîneur catalan a su faire évoluer ses hommes pour qu'ils s'intègrent à son système. En seulement un mois et demi, c'est fort.
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La joie d'Aleksandar Kolarov et des joueurs de Manchester City face à Sunderland

Crédit: Panoramic

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