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Ligue des champions - Ce Monaco 2017 est-il le clone du finaliste de 2004?

Cyril Morin

Mis à jour 21/02/2017 à 20:27 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Face à Manchester City ce mardi (20h45), Monaco reprend sa vie européenne après une phase de poules parfaitement maîtrisée. Face à l’équipe de Pep Guardiola, la troupe de Leonardo Jardim a des arguments à faire valoir. De quoi relancer une épopée digne de celle qui avait mené le club en finale de la C1 en 2004 ? Eléments de comparaison.

Visuel Une Monaco 2004-2017

Crédit: Eurosport

On vous parle d’un temps que les plus de 20 ans doivent tous connaître. Une époque où les prédateurs européens se nommaient Andrei Shevchenko, Thierry Henry ou Ruud van Nistelrooy et où Ronaldinho régalait l’Europe de ses dribbles. Mais cette année-là, pas de Milan AC, Arsenal, Manchester ou Barça au sommet de l’Europe. Pas de Real ni de Chelsea non plus d’ailleurs. La faute à deux invités surprises.
D’un côté, le FC Porto d’un certain José Mourinho, qui finira par remporter la timbale. De l’autre, la sensation de cette saison-là, l’AS Monaco. Equipe spectaculaire, tombeuse du Real et de Chelsea justement, la formation de Didier Deschamps avait fait souffler un vent de folie sur l’Europe. La version 2016-17 du club asémiste semble marcher dans les mêmes pas avec sa saison hors-norme jusqu’à présent. Et les points de comparaison semblent nombreux.

Deux buteurs revanchards

Toute épopée nécessite une tête de gondole. Celle de 2004 est facilement identifiable : Fernando Morientes. Bien sûr, Ludovic Giuly ou Jérôme Rothen sont également des symboles mais, si l’AS Monaco a fait trembler l’Europe, c’est aussi grâce à la présence de l’ancien Madrilène en pointe. Barré au Real par la paire Ronaldo-Raùl, l’international espagnol avait décidé de rejoindre Monaco à l’été 2003 pour compenser l’absence longue-durée de Shabani Nonda. Et la réussite avait été totale.
Meilleur buteur de la compétition avec neuf réalisations, le natif de Cilleros a marqué des buts décisifs face à Moscou en 8e, au Real (comble !) en quart et Chelsea en demie pour dégager la route vers Gelsenkirchen, lieu de la finale. Au sein d’un collectif jeune et et un peu "foufou", Morientes a sublimé le tout par son expérience et sa science de la finition.
Un buteur de renommée international en quête de revanche, cela ne vous dit rien ? C’est évidemment le cas de Radamel Falcao. Si le Colombien n’a marqué qu’à deux reprises en C1 cette saison, le capitaine monégasque apporte les mêmes ingrédients. Mieux, il est plus qu’en avance sur Morientes en terme de buts marqués, toutes compétitions confondues.
Morientes versus Falcao

Des ailiers ultra-performants, des latéraux en feu

Mais, pour nourrir un chasseur de buts, il faut des pourvoyeurs de ballons. Et, dans cet exercice, difficile de ne pas souligner l’importance dans les deux équipes des ailiers que sont, d’un côté Ludovic Giuly et Jérôme Rothen, et de l’autre, Thomas Lemar et Bernardo Silva.
Les deux duos incarnent à eux seuls le danger permanent créé par Monaco en 2004 comme cette saison. Sur la saison 2003-2004, Rothen (1 buts, 4 passes) et Giuly (17 buts, 3 passes) ont pesé de tout leur poids sur la réussite asémiste. L’un passeur, l’autre dynamiteur, les deux hommes avaient semé la zizanie dans les défenses européennes.
Et, cette saison, Lemar (10 buts, 7 passes) et Bernardo Silva (8 et 7) ne font pas autre chose. Les deux animateurs des ailes de l’ASM présentent des stats bien plus marquantes que le duo de 2004.
Rothen-Giuly versus Bernardo Silva-Lemar
Mais, sur les côtés, les quatre ailiers n’ont jamais été seuls. Qui ne se souvient pas de Patrice Evra et d’Hugo Ibarra (et ses coups du foulard) ? Les deux latéraux, comme Sidibé et Mendy cette saison, faisaient partie intégrante du système offensif de Didier Deschamps.

Une équipe plus qu’une somme d’individualités

Au-delà des ressemblances entre Leonardo Jardim et Didier Deschamps, maîtres de l’adaptation et de la maximisation de l’effectif à leurs dispositions, c’est l’impression laissée par les deux équipes qui les rapproche. Plus qu’une somme de stars ou d’individualités, c’est cette force collective qui se dégage des deux formations.
L’impression laissée par Monaco dans cette Ligue des champions rappelle cette insouciance monégasque de 2004. À l’époque, "l’équipe d’escrocs", comme aimait l’appeler Edouard Cissé, avait donné la sensation de pouvoir battre n’importe qui, n’importe quand. Chelsea, à onze contre dix, pourra en témoigner lors de la demi-finale aller (3-1). Et c’est un peu la même chose cette année.
Une preuve ? En 2003-2004, 13 joueurs avaient trouvé le chemin des filets pour Monaco, démontrant l’implication et l’aspect décisif de tout ce groupe. Cette saison ? Ils sont déjà 14. Preuve que ce Monaco semble supérieur. D’ailleurs, dans tous les domaines, le Monaco actuel présente des stats bien plus percutantes.
Sauf que comparaison n’est jamais raison. La force collective du finaliste 2004 résidait dans une alchimie bien particulière résumée simplement par Patrice Evra sur Canal + : "On était des escrocs qui avaient la dalle". Reste à savoir si la bande à Jardim sera aussi affamée.
Monaco 2004 versus Monaco 2017
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