PSG : Alphonse Areola est moins souverain et ça interroge

C'est aussi ça l'apprentissage du très haut niveau. On ne peut pas se contenter du minimum. Et chaque erreur est disséquée et mise en exergue. Alphonse Areola l'apprend actuellement. Depuis son retour de blessure (cheville) contre Arsenal, le champion du monde U20 en 2013 n'est pas impérial. Samedi, il a même été coupable sur le premier et le troisième but de Montpellier (3-0). Et ce n'est pas la première fois qu'il s'illustre de la mauvaise des manières.

Face à Lyon, Areola a ainsi donné quelques frayeurs à ses supporters. Avec une sortie dans les airs hasardeuse sur un corner et un raté sur une action avec Serge Aurier. Alors oui, ce n'est pas énorme. Mais quand on joue au PSG, cela fait beaucoup en quatre matches. Dans l'ensemble, il se montre tout simplement moins rassurant lors de ses dernières sorties.

Alphonse Areola n'a que 23 ans. Mais grâce à ses nombreux prêts (Lens, Bastia et Villarreal), il possède déjà un sacré vécu dans le monde professionnel. Pour le moment, il a géré sa carrière avec intelligence pour enfin s'imposer dans son club formateur. Cependant, il est encore jeune. Et n'a jamais joué dans un club comme Paris. Cette saison, il découvre d'ailleurs une autre manière de faire son job. Mieux protégé par sa défense, il a moins de travail. Et doit se montrer irréprochable sur les rares occasions qui se présentent.

Sa concentration doit ainsi s'améliorer. Mais il a aussi d'autres axes de progression. Son jeu au pied n'est pas encore parfait et il doit se montrer plus présent et rassurant dans ses sorties aériennes, où il n'est pas encore dominant malgré son 1m95. Sans surprise. Pour un jeune gardien, le jeu aérien reste le plus compliqué. "Il a encore une énorme marge de progression que ce soit dans l’expérience, dans le jeu au pied et dans le domaine aérien où il manque encore parfois de repères", a confirmé sur Infosport+ Christophe Lollichon l'entraîneur des gardiens de Chelsea tout en soulignant qu'il était l'avenir du poste en France.

Non. Dans l'esprit d'Unai Emery - son entraîneur à Paris -, Alphonse Areola est devenu le numéro 1 dans la cage parisienne. Son talent parle pour lui. L’avenir aussi. Mais il est sous pression. Durant son absence, Kévin Trapp, qui avait été aligné en tant que titulaire au début de saison, a parfaitement assuré l'intérim, ne prenant pas un but en deux matches et se montrant même déterminant face à Nantes (2-0).

Forcément, cela ajoute de la pression et ne place pas Areola dans les meilleures conditions. C'est aussi ça la vie de gardien d'un club de haut niveau. Et le Parisien de naissance doit maintenant vivre avec. Il possède les qualités pour passer outre. A lui de rectifier le tir dès ce mardi contre Ludogorets pour poursuivre sa progression.