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Ce que le PSG doit retenir de ce Clasico Real-Barcelone (0-3)

Cyril Morin

Mis à jour 28/12/2017 à 16:04 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Battu sévèrement à domicile par le FC Barcelone (0-3) à Bernabéu, le Real Madrid a quasiment tiré un trait sur la Liga. L’occasion de se concentrer sur son prochain rendez-vous face au PSG en huitième de finale de Ligue des champions. Un rendez-vous plus aussi terrifiant pour les Parisiens. Explications.

Cristiano Ronaldo lors du Clasico

Crédit: Getty Images

Encore une fois, c’est l’histoire du verre à moitié plein. Ou à moitié vide, c’est selon. Pour le PSG, il y a deux manières d’analyser la claque reçue par le Real Madrid à Bernabéu samedi dernier face au rival barcelonais (0-3).
La première est logique. Elle coule même de source. Largués en Liga, les hommes de Zinedine Zidane auront en février prochain une seule obsession : gagner à nouveau la Ligue des champions. Histoire de ne pas finir la saison sur une année blanche. Histoire, aussi, de montrer qu’ils restent les patrons en Europe.
Et, forcément, l’absence d’enjeu dans le championnat domestique va permettre à la Casa Blanca de se focaliser uniquement sur la double confrontation face au PSG : faire tourner, préparer au mieux le match, quitte à abandonner encore quelques points en route en championnat, et retrouver une motivation à 100%. Voilà pour l’aspect logique des choses. Et, quand on se rappelle que le Real est le club le plus titré au monde, difficile de ne pas trembler pour les supporters parisiens.
Pourtant, depuis samedi, il y a des motifs d’espoir pour la troupe d’Unai Emery. Car le Clasico a livré des conclusions riches d’enseignement pour le PSG. En voici quelque-unes.

A domicile, le Real n’a rien de souverain

C’est le premier détail à souligner. Surtout pour un PSG qui a l’habitude de vaciller dans ses matches importants à l’extérieur (Nice, Marseille, Barcelone voire Munich). A Bernabéu, le Real n’est pas si impitoyable. Au-delà de la claque reçue face au Barça, le Real n’est "que" quatrième du classement à domicile de Liga. 9 matches, 5 victoires, 2 nuls, 2 défaites : on a connu les Madrilènes plus effrayants chez eux.
Surtout, le Real a tendance à encaisser des buts. Et ça, Paris devra s’appuyer dessus tant un (voire plus) but marqué à Madrid pourrait grandement augmenter ses chances de qualification. Battus à neuf reprises dans leur jardin, Keylor Navas et ses coéquipiers ont tendance à laisser les portes ouvertes à Madrid.
Et, même en C1, ils ne sont pas impériaux. Face à Tottenham (1-1), la défense madrilène a cédé après un rush de Serge Aurier. Face à Dortmund, dans un match sans enjeu, les défenseurs de ZZ ont plié à deux reprises devant Pierre-Emerick Aubameyang. Preuve qu’avec des actions bien menées, rien ne sera impossible au Bernabéu pour le PSG.
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Pierre-Emerick Aubameyang et Sergio Ramos

Crédit: Getty Images

Un Real plus si affamé

On vous voit venir de suite : oui, le Real sera surmotivé face à Paris. Donc prétendre que les Madrilènes n’ont plus faim relève de l’ineptie. Surtout en décembre alors que tout se joue en février. Vous avez en partie raison. Mais il est intéressant de noter que, cette fois-ci, face au Barça, les hommes de Zidane ne se sont pas révoltés. Sonnés après l’ouverture du score, ils ont finalement vacillé quelques minutes plus tard avec un sabordage en règle de Carvajal.
En réalité, l’impression laissée samedi par le Real laisse songeur. Les Merengue avait un plan de jeu : cibler Messi en individuelle via Kovacic et étouffer le milieu de terrain barcelonais avec un quatuor ultra-complémentaire (Casemiro, Kovacic, Modric, Kroos) pour lancer ses flèches devant. Il a été presque parfait pendant quarante-cinq minutes. Mais il a manqué ce petit but si fondamental.
Puis, le plan de jeu est tombé à l’eau lorsque Kovacic a préféré se concentrer sur Messi et laissé Rakitic initier l’action du premier but. Après, on a trouvé des Madrilènes apathiques, comme minés par l’absence de plan B. Ou en tout cas incapables de l’appliquer.
Enfin, dernière thèse à mettre en avant : que le Real, si affamé ces dernières saisons, soit lassé de ses succès. Difficile à retenir quand on connaît l’identité des champions qui composent l’équipe. Mais recevable tout de même tant un groupe qui a tout gagné a toujours du mal à se remobiliser après l’ivresse des succès.
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Asensio, Bale et Zidane face au Barça

Crédit: Getty Images

Un jeu redondant et une attaque en berne

D’ailleurs, cette lassitude se retrouve presque dans le jeu merengue. Sans aller jusqu’à dire que ce Real est en fin de cycle avec des joueurs qui sont désormais plus proches de leur fin de carrière que du début, cette équipe madrilène donne l’impression de ne plus progresser.
La saison passée, l’arrivée d’Isco dans le onze madrilène et le passage en 4-4-2 losange avaient oxygéné le jeu madrilène. Cette saison, aucune recrue n’a eu un impact majeur, sûrement en raison d’un faible temps de jeu, et l’équipe de Zidane semble en manque d’idées.
Enfin, la plus grosse crise concerne en réalité l’attaque madrilène. Car le seul Ronaldo, pas encore en feu non plus (22 matches, 16 buts), semble bien seul. Le premier visé s’appelle évidemment Karim Benzema dont le rendement actuel est clairement insuffisant (5 buts en 20 matches). Et derrière, personne ne semble prendre le relais. L’absence de remplaçant à Alvaro Morata parti l’été dernier fait clairement défaut tant l’Espagnol avait été déterminant dans la rotation offensive. Quant à Gareth Bale (4 buts en 13 matches), Marco Asensio (7 buts) ou Lucas Vazquez (3 buts), ils n’ont pas encore renversé la table de Zizou pour prétendre à mieux.
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Karim Benzema lors du Clasico

Crédit: Getty Images

Des contres dévastateurs… que Paris adore

Tactiquement, c’est le grand enseignement de ce Clasico. L’ère du tiki-taka, déjà révolue sous Luis Enrique, a bel et bien été enterrée par Ernesto Valverde. Désormais, le Barça sait être compact pour mieux éclater en contre. Et, face au Real, cela été dévastateur. Cela tombe bien, c’est l’une des armes préférées du PSG d’Unai Emery. C’est l’une des marottes de l’Espagnol depuis son arrivée dans la capitale française : savoir maîtriser les phases de transition rapides.
Déjà monstrueuse dans ce domaine face au Barça l’année passée lors du match aller (4-0), l’équipe parisienne a encore énormément progressé dans ce domaine. La raison est simple et tient en deux noms : Neymar et Mbappé. Face au Bayern au Parc des Princes (3-0), les Parisiens avaient su utiliser les qualités de vitesse et de dribbles de leurs flèches pour détruire les Bavarois. En clair, laisser le ballon à l’adversaire n’est plus un problème pour le PSG. Mieux, il adore ce genre de situations.
Madrid est prévenu, Paris aura beaucoup appris de son naufrage face au Barça. Et Unai Emery, présent à Bernabéu, n’a pas dû en louper une miette. Car pour sortir le Real, il faut s’y prendre de bonne heure. Comme, par exemple, le 23 décembre. Jour où le PSG a compris que ce Real était friable.
[À lire ailleurs : La défense du Barça face au Real, le modèle à suivre pour le PSG ? via Culture PSG]
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Edinson Cavani, Kylian Mbappé et Neymar lors de PSG-Bayern Munich - 2017

Crédit: Getty Images

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