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Chelsea-Barça (1-1), l'antisèche : Un air de déjà-vu, un goût de reviens-y

Vincent Bregevin

Mis à jour 21/02/2018 à 08:40 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Le duel entre Chelsea et Barcelone mardi à Stamford Bridge a tenu toutes ses promesses (1-1). L'opposition de styles, digne des précédentes éditions de cette affiche, promet déjà un match retour savoureux au Camp Nou. Chelsea aurait pu l'aborder en position de force. Mais les Blues ont payé au prix fort leur seule erreur du match.

Sergio Busquets à la lutte avec Eden Hazard lors de Chelsea-Barça

Crédit: Getty Images

Le jeu : Chelsea mal payé

Chelsea avait décidé de subir, et il a subi. Intelligemment. Barcelone a eu 75% de la possession, a réussi près de 800 passes, mais n'a finalement cadré que deux tirs. Pleins d'abnégation, les Blues ont remarquablement contenu la formation d'Ernesto Valverde, tout en exploitant leurs qualités de vitesse et de percussion sur les côtés. Le plan d'Antonio Conte était presque parfait. Mais il ne l'a pas été. Parce que la réussite a fui les Londoniens sur les deux poteaux de Willian en première période. Et surtout parce que la seule erreur anglaise a été payée au prix fort avec l'égalisation catalane. C'est cruel pour Chelsea. Mais c'est la Ligue des champions.

Les joueurs : La vitesse de Willian, la vista d'Iniesta

On attendait Messi et il a fini par marquer. Mais on a surtout vu Willian. Le Brésilien de Chelsea a martyrisé la défense barcelonaise par la fulgurance de ses accélérations et la qualité de ses frappes. Il a inscrit un but, mais il aurait pu en mettre trois si les poteaux ne s'en étaient pas mêlés. Eden Hazard, pas toujours en réussite dans ses initiatives, a quand même délivré une passe décisive pleine de vista. Une vista qui caractérise si bien Andres Iniesta. Le milieu barcelonais l'a rappelé sur l'action qui amène le but de Messi avec son anticipation et sa passe décisive. Le talent ne prend pas de rides.

Le facteur X : La boulette de Christensen

Chelsea avait fait preuve d'une grande rigueur défensive jusque-là. A l'image d'Andreas Christensen. Malgré son jeune âge et son manque d'expérience, le défenseur danois tenait parfaitement le choc au centre de la défense des Blues. Puis il y a eu cette 75e minute. Et cette terrible erreur de relance côté gauche, trop forte pour Cesc Fabregas, pas assez pour Cesar Azpilicueta et parfaite pour… Andres Iniesta. Le génie du milieu barcelonais et le talent de Messi ont fait le reste. Christensen ne risque pas de l'oublier. Mais c'est aussi ça d'apprendre le métier.

La stat : 730

C'était donc juste une question de temps. Même s'il a dû paraître bien long pour Lionel Messi. Il lui aura fallu attendre neuf matches, 730 minutes de jeu et son 30e tir sur l'ensemble des confrontations entre le Barça et Chelsea pour enfin marquer son premier but face aux Blues. Mais ça valait le coup de patienter aussi longtemps. Car son but place le FC Barcelone en position de force pour la qualification pour les quarts de finale avant le match retour au Camp Nou dans trois semaines.

Le tweet "Busquetsque"

La décla : Antonio Conte (entraîneur de Chelsea)

On a montré que si nous sommes prêts à travailler dur ensemble et si nous gardons ce bon feeling avec le ballon, on peut faire quelque chose d'extraordinaire au Camp Nou.

La question : Ce Chelsea - Barça a-t-il tenu ses promesses ?

En grande partie. L'affiche ne s'était plus produite depuis 2012 mais certaines choses n'ont pas changé. Le choc des cultures notamment. Dans l'opposition de styles, dans le niveau tactique, cette édition était digne des précédentes. Chelsea qui défend bec et ongles et fait mal sur chaque contre, Barcelone qui fait inlassablement tourner le ballon avant de finir par se casser les dents sur le mur bleu. Les entraîneurs et beaucoup de joueurs ont changé, mais il y avait vraiment un air de déjà-vu.
S'il faut trouver une différence, c'est peut-être dans le folklore. Il n'y a pas eu ces polémiques d'arbitrage ou ces coups tordus qui ont fait la légende de cette affiche il y a quelques années. Mais ce n'était pas suffisant pour gâcher le plaisir de vivre un match rythmé, serré, haletant et qui se joue sur un coup de génie ou un coup de dés. Et pour ne pas donner l'envie d'être déjà trois semaines plus tard, quand les deux équipes se retrouveront en Catalogne pour un match retour qui s'annonce tout aussi savoureux.
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Ernesto Valverde et Antonio Conte

Crédit: Getty Images

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