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Infographie - Pour Lionel Messi, il est temps de mettre fin à la malédiction Chelsea

Cyril Morin

Mis à jour 20/02/2018 à 14:09 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Opposé à Chelsea avec son FC Barcelone ce mardi (20h45), Lionel Messi aura l’occasion de faire mentir une statistique tétue : jamais il n’a trouvé le chemin des filets face aux Blues. Une exception pour lui.

Lionel Messi et la malédiction Chelsea

Crédit: Eurosport

70/82. Soit 85%. La stat qui tue. Surtout les gardiens adverses. Sur les 82 clubs qu’il a croisés dans sa carrière, Lionel Messi a réussi à marquer contre 70 d’entre eux. Seuls 12 ont réussi à résister à l’envahisseur argentin. Et sur les douze équipes mentionnées, six ont eu la chance de ne croiser sa route qu’une fois, limitant de fait les dégâts.
Mais une équipe force le respect par sa propension à résister à l’irrésistible Lionel Messi : Chelsea. C’est bien simple, la presse anglaise se régale avec ce "Messi cursed", autrement dit la malédiction Chelsea. Pour vous faire une idée, voilà le résumé statistique de la Pulga face aux Blues.
Face à Chelsea, Lionel Messi est maudit (visuel par Marko Popovic)
0 but en 655 minutes. C’est simple, aucune équipe ne peut se targuer d’une telle stat face à lui. Une hérésie pour un joueur de son talent. Et, pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Avec 29 frappes tentées, la Pulga a pris souvent sa chance. Mais sans réussite. La faute, souvent, à un grand Petr Cech qui a longtemps été le talisman ultime anti-Messi. La faute aussi à des Blues affamés au moment de défendre contre lui.
Tout commence pourtant par un récital de l’Argentin. En 2006, dans l’ombre des Ronaldinho, Eto’o ou Deco, le petit Lionel Messi commence à gratter du temps de jeu. Mieux, à 18 ans, il est titulaire pour le 8e de finale aller face aux Blues à Stamford Bridge. Et se révèle aux yeux du monde, n’en déplaise à Asier Del Horno, chargé de le marquer ce soir-là.

2012, le symbole

Viennent ensuite deux matches de poules lors de la saison suivante où Messi ne trouve pas la faille. À l’époque, il n’est pas encore la machine à marquer que l’on connaît aujourd’hui mais davantage un détonateur dans le jeu catalan, le pendant de Ronaldinho qui traîne son spleen sur le côté gauche.
Mais les vrais symboles de la disette de Messi face aux Blues viendront plus tard. D’abord lors de cette demi-finale 2008-2009 au couteau où l’équipe de Guus Hiddink parvient à limiter l’influence de la Pulga. Bien sûr, il fait toujours ses différences et ses envolées balle au pied sont encore bien présentes. Mais, dans la finition, ce n’est pas ça. Pas un hasard si c’est Andres Iniesta qui envoie les Blaugrana au paradis.
La paroxysme ? C’est la saison 2011-2012. Car elle correspond à l’apogée statistique de l’Argentin. Rappelez-vous, cette année-là, il termine sa saison à … 73 buts toutes compétitions confondues. Mais aucun face à Chelsea. Grâce à l’organisation chirurgicale dressée par Roberto Di Matteo, Messi reste encore muet. À l’aller, il tente dans tous les sens mais voit quasiment à chaque fois un pied adverse repousser ses tentatives.
C’est surtout lors du match retour que la malédiction prend forme. De multiples occasions, une passe décisive et des tentatives à la pelle pour… zéro but encore une fois. Pire, deux de ses tentatives sont repoussées par les montants de Petr Cech. Dont ce fameux penalty, expédié sur la transversale. Messi avait la balle de match au bout du pied alors que le Barça menait 2-1. Il l'a ratée. Trois jours après avoir abandonné la Liga au Real, le Barça abandonne sa couronne et laisse filer l’occasion de devenir la première équipe à réussir le doublé après le Milan AC en 1989 et en 1990. Et le sauveur providentiel du Barça a même des airs de coupable. Pour la première et sans doute dernière fois de son histoire barcelonaise.
J’espère qu’on va maintenir cette tradition
Alors, forcément, quand l’histoire se répète ainsi, on observe avec attention le moment où la série prend fin. Un moment qu’espère éviter Antonio Conte, évidemment. Interrogé sur la malédiction supposée de l’Argentin, l’Italien a rendu hommage au joueur, en espérant cependant qu’il manque encore de réussite : "J'espère qu’on va maintenir cette tradition mais je répète que nous parlons d'un joueur fantastique et nous devons avoir beaucoup de respect". Le tout avant de détailler son plan anti-Messi : un travail "en équipe et pas seulement avec un seul joueur pour essayer de l’arrêter", comme avait pu le faire les Lampard, Ramires, Raul Meireles ou John Obi Mikel en leur temps.
Et Messi dans tout ça ? Depuis le tirage, il ne s’est pas exprimé à haute voix sur la confrontation à venir. Même si certains de ses propos de 2006 sont remontés à la surface. Car, finalement, Messi le sait. Une malédiction est éternelle. Lui a encore l’occasion d’y mettre un terme. Dès ce mardi ?
Infographie : Marko Popovic
Lionel Messi Barça Chelsea 24/04/12
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