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L’antisèche après Monaco-Besiktas : Sans ses ailes, l'ASM n'est vraiment plus la même

Glenn Ceillier

Mis à jour 18/10/2017 à 10:09 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – L'AS Monaco a encore affiché un visage loin de celui de la saison passée en Ligue des champions contre Besiktas (1-2). Le symbole de ce changement radical ? Les couloirs où Monaco ne possède plus les mêmes atouts.

Djibril Sidibé lors de Monaco - Besiktas - 2017

Crédit: Getty Images

Le jeu : Monaco en difficulté dans le jeu

Il y a eu des occasions. Mais pour le jeu et l’attitude, il faudra repasser. Enfin pour Monaco bien sûr. Concentrés en début de rencontre, les Monégasques ont encore montré un triste visage sur la scène européenne cette saison. Ils n'ont pas su imposer leur jeu. Ils ont manqué de tranchant devant. D'impact dans les duels. Et ont été fébriles derrière, limite apathiques. L'ASM a eu beaucoup trop de déchets pour exister. Bien en place et solide, Besiktas a lui joué de manière simple et efficace. Ça a suffi pour dominer cette formation monégasque.

Les joueurs : Tielemans et Baldé toujours pas convaincants

Si Joao Moutinho s'est activé au milieu tandis que Falcao a su frapper sur l'une de ses rares occasions, les Monégasques n'ont pas été nombreux à s'illustrer. Keita Baldé, qui a montré sa capacité d'accélération en étant notamment décisif sur l'ouverture du score de Falcao, a ainsi peiné, notamment quand il aurait pu conclure. Aligné dans le couloir droit, Almany Touré n'a pas brillé, tout comme Djibril Sidibé dans le couloir gauche. S'il s'est beaucoup donné, Youri Tielemans a lui semblé un peu perdu au cœur du jeu. Installé dans l'axe - en soutien de Radamel Falcao -, l'ex d'Anderlecht n'est pas parvenu à peser sur le jeu. On a même un regret de ne pas avoir vu Rony Lopes être titulaire après sa bonne entrée.
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Keita Balde lors de Monaco - Besiktas - 2017

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Et si Pepe avait pris un rouge…

Ce qui aurait pu vraiment changer la donne, c'est de voir une équipe de Monaco plus impliquée et moins victime de cette léthargie coupable. Mais si on cherche vraiment, on peut aussi se dire que l'histoire aurait pu être différente si Pepe avait pris un carton rouge à la 17e. Sur une contre-attaque, l'ancien défenseur du Real Madrid a fauché Keita Baldé en position de dernier défenseur. L'arbitre ne lui a mis qu'un jaune. On pourrait aussi souligner que le deuxième but turc est entaché d'une position de hors-jeu. Mais honnêtement, Monaco ne méritait pas beaucoup mieux et il ne faut pas oublier que Besiktas a aussi vu l'arbitre lui annuler un but à la 7e minute qui aurait dû être valable.

La stat qui n'annonce rien de bon

Demi-finaliste la saison passée, Monaco est proche de la sortie. Avec un seul point après trois journées, le champion de France pointe à la dernière place de son groupe. Un bilan qui n'augure rien de bon.

La décla : Djibril Sidibé (défenseur de Monaco):

Tant qu'on peut espérer la qualification on va continuer d'espérer, mais c'est vrai que c'est compliqué, on n'a qu'un point, on est dernier... Il a manqué beaucoup d'ingrédients, l'agressivité, la vitesse, à ce niveau ça se paie cash. On va se remettre en question. Il faut faire plus, les joueurs et le staff technique.

La question : Pourquoi les couloirs sont les symboles des soucis monégasques ?

Le mal est profond. Le milieu de terrain n'est pas parvenu à imposer son rythme. La défense a souvent tremblé. Mais le vrai symbole des soucis de Monaco dans cette Ligue des champions 2017-2018 reste ses couloirs. La saison passée, l'ASM a pu s'appuyer tout au long de l'exercice sur des ailes fortes pour faire la différence. Les duos Sidibé-Silva et Mendy-Lemar ont été l'une des raisons de l'excellent exercice monégasque. Mais voilà, Bernardo Silva et Benjamin Mendy sont partis. Et en C1, cela saute aux yeux.
Face au Basiktas, Monaco n'a ainsi presque jamais pu s'appuyer sur ses couloirs. Tant offensivement que défensivement. Aligné cette fois-ci à droite, Djibril Sidibé a été dans le dur. Tout comme Almany Touré à gauche. Et les deux n'ont que peu combiné avec un Thomas Lemar loin de son meilleur niveau ou un Keita Baldé beaucoup trop attiré par l'axe. Ces duos manquent d'affinités, de complémentarité. Et cela s'est vu. Monaco en souffre. Et cela aussi s'est vu… Sans ses ailes, l'ASM n'est vraiment plus la même.
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