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Après Guardiola et Enrique, Valverde rêve lui aussi du triplé avec le Barça

Louis Pillot

Publié 10/04/2018 à 00:14 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Quasiment qualifié après sa victoire de l’aller, le Barça se déplace à Rome avec l’espoir intact de réaliser un nouveau triplé Liga-Coupe du Roi-C1. Ernesto Valverde pourrait réaliser cet exploit pour sa première saison à la tête des Blaugrana… comme Pep Guardiola en 2009 et Luis Enrique en 2015.

Ernesto Valverde, FC Barcelona's coach

Crédit: Getty Images

Ernesto Valverde a beau ne "pas croire aux prophéties", certaines coïncidences font tiquer. Pour la première saison de l’entraîneur espagnol au Barça, les Blaugrana sont largement en tête en Liga, s’apprêtent à disputer la finale de la Coupe du Roi, et sont quasiment qualifiés en C1 avant le match retour face à l’AS Roma mardi. De quoi rêver à son tour du triplé historique qu’avaient réalisé Pep Guardiola et Luis Enrique l’année de leur prise de fonction. À quelques semaines du dénouement de la saison barcelonaise, Valverde peut même espérer surpasser ses prédécesseurs sur certains aspects.
En bon communicant, l’ancien entraîneur de l’Athletic Bilbao refuse d’évoquer ce possible triplé. "Quand on regarde trop au loin, on court le risque de ne pas voir l’écueil qui est juste devant", avait-il rappelé en conférence de presse le mois dernier. Ces fameux écueils sont pourtant de moins en moins nombreux. Le Barça trône en Liga avec onze points d’avance sur l’Atlético Madrid, à sept journées du terme. Les Blaugrana s’avancent également en favoris de la Coupe du Roi, dont ils disputeront la finale face à Séville le 21 avril. Le dernier carré leur semble promis en C1, après la victoire 4-1 à l’aller contre la Roma.
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Samuel Umtiti lors de sa célébration face à l'AS Roma

Crédit: Getty Images

Comme Guardiola et Enrique

En glanant tous les titres, Valverde pourrait imiter Pep Guardiola et Luis Enrique. En 2008-2009, pour sa première saison, l’actuel entraîneur de Manchester City avait été titré champion avec neuf points d’avance, avant d’écraser l’Athletic Bilbao en finale de la Coupe du Roi (4-1) et de dominer Manchester United en C1 (2-0). Le triplé s’était même commué en sextuplé sur l’année civile 2009, le Barça remportant les Supercoupes nationale et européenne ainsi que la Coupe du monde des clubs.
Enrique avait réalisé le même triplé en 2014-2015 : porté par la MSN (Messi-Suarez-Neymar), le Barça avait survolé la Ligue des champions en éliminant notamment le PSG, la Juve ou le Bayern, en plus d’avoir dominé les compétitions nationales. Le cru 2015 n’avait ensuite réalisé "que" le quintuplé sur l’année civile, échouant en finale de la Supercoupe d’Espagne face à l’Athletic Bilbao… d’Ernesto Valverde.
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Pep Guardiola avec le Barça en 2009

Crédit: Imago

Des révolutions puis des titres

Dans les deux cas, les titres avaient succédé à de véritables révolutions. Dans l’effectif, d’abord : Pep Guardiola s’était notamment séparé de Deco ou Ronaldinho à son arrivée, et avait intégré Busquets ou Pedro pour coller à ses principes de tiki-taka. Luis Enrique avait lui dû reconstruire après les départs de Puyol, Valdès ou Fabregas et les arrivées et Rakitic, ter Stegen et de Luis Suarez - dernière pièce de la MSN. Ernesto Valverde a connu un séisme similaire, avec le départ de Neymar, qui l’a forcé à recomposer son animation offensive en lui permettant de changer de système, après les arrivées de Dembélé puis Coutinho.
La révolte a aussi concerné le jeu : Ernesto Valverde s’est prouvé plus prudent et gestionnaire que ses prédécesseurs. C’est sans doute la grande force du Barça cette saison : loin des chiffres offensifs exceptionnels de l’équipe d’Enrique, Barcelone est plutôt porté sur sa défense, et encaisse beaucoup moins - notamment en C1. Les Blaugrana n’ont plus le contrôle exceptionnel de l’équipe de Guardiola, n’ont plus le génie offensif de l’équipe d’Enrique, mais se reposent sur une solidité inédite et sur les coups de génie persistants de Lionel Messi.

Moins impressionnant, peut-être plus fort

Ce Barça, en étant sûrement moins impressionnant que ses devanciers, fait pourtant encore plus fort. Au mois d’avril, l’équipe de Valverde est toujours invaincue en championnat -même s’il lui reste à affronter le Real au mois de mai- et en Ligue des champions. Barcelone n’a perdu que trois matches au total cette saison : l’aller et le retour en Supercoupe d’Espagne face au Real Madrid (1-3, 2-0), et le match aller des quarts de finale de Coupe du Roi contre l’Espanyol Barcelone (1-0). S’il restait invaincu en championnat, le Barça réaliserait un exploit inédit depuis le Real Madrid de 1931-1932.
Pourtant, et c’est paradoxal, Valverde et son équipe peuvent encore tout perdre. Si le titre en Liga est quasiment assuré, l’entraîneur espagnol a déjà appelé à ne pas bâcler la finale de Coupe, en rappelant qu’elle représentait seulement sa "deuxième finale" (il avait perdu la première avec Bilbao en 2015 face au Barça). Le FC Barcelone, rarement impressionnant cette saison, n’est de plus pas supérieur au-dessus des autres prétendants au dernier carré de la C1, et le manque de rotation cette saison pourrait peser dans la dernière ligne droite. D’autant que le Barça possède un prétendant de poids dans la course au triplé : le Bayern Munich, qui rêve lui aussi de l'exploit.
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Ernesto Valverde - Barcelona - Champions League 2017/2018 - Getty Images

Crédit: Getty Images

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