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Ligue des champions : Pour Liverpool comme pour Jürgen Klopp, le droit à l'erreur n'existe pas

Pierre-Alexandre Conte

Mis à jour 15/08/2017 à 19:17 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Liverpool se rend mardi soir à Hoffenheim (20h45) dans le cadre des barrages aller de la compétition. Un déplacement délicat que les Reds doivent impérativement négocier au mieux. Parce qu'Anfield n'a que trop rarement goûté à la C1 ces dernières saisons. Et parce qu'une élimination précoce serait un terrible coup d'arrêt pour Jürgen Klopp.

Jürgen Klopp (Liverpool)

Crédit: Getty Images

Le destin est taquin. Jürgen Klopp le sait mieux que quiconque. En fin de saison dernière, lorsque Liverpool a arraché de haute lutte sa place pour les barrages de la Ligue des champions, l'Allemand se disait très certainement dans un coin de sa tête que le plus dur était fait. Il n'imaginait alors pas que le tirage au sort réserverait à son club un déplacement estival des plus périlleux dans son pays natal, pour défier le quatrième de la dernière édition de la Bundesliga : Hoffenheim.
"Depuis trois mois, nous attendions impatiemment ce match, a confié le manager des Reds en conférence de presse. Nous sommes là dans un bon état d'esprit, conscients des qualités de notre adversaire." Après le nul concédé à Watford samedi en ouverture de la saison de Premier League (3-3), les motifs d'inquiétude existent pourtant. Autant sur le terrain, la défense ayant montré sa grande fragilité, qu'en coulisses avec le départ plus que probable de Philippe Coutinho, non convoqué pour le match aller en raison de son probable transfert à Barcelone.
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Klopp : "Si on joue à 95% contre Hoffenheim, on échouera"

Sept saisons, une seule participation

Pour Jürgen Klopp, à la tête des Reds depuis octobre 2015, l'enjeu est pourtant colossal. Car l'une des missions qui lui a été confiée est de ramener Liverpool sur le devant de la scène européenne. A défaut d'être dans le coup à court terme pour remporter la C1, l'idée est dans un premier temps d'y figurer. Pour le prestige, le public, mais également la progression de l'équipe.
Une formalité si l'on se fie au passé récent. Les formations anglaises ont toujours obtenu leur billet pour la phase de groupes depuis 2009 et l'introduction du système actuel avec une division en deux voies des tours préliminaires. Un échec des pensionnaires d'Anfield ferait donc mauvais genre.
D'autant que Liverpool n'a fait qu'une apparition en C1 lors des sept dernières saisons. C'était lors de l'exercice 2014/2015 et les coéquipiers de Steven Gerrard n'avaient alors pas dépassé les poules, terminant troisième derrière le Real Madrid et le FC Bâle. La dernière performance notable des Reds dans la compétition remonte en fait à 2009 et un quart de finale perdu contre Chelsea (1-3, 4-4).

Hoffenheim, le pire tirage ?

A cette pression du résultat est venu se greffer une grosse incertitude. L'équipe n'a toujours pas trouvé un équilibre satisfaisant entre défense et attaque. C'est là tout le paradoxe. Les absences de Coutinho, Daniel Sturridge et Adam Lallana ne sont pas réellement un problème. Le trio Sadio Mané - Roberto Firmino - Mohamed Salah a exposé son potentiel en pré-saison et face à Watford.
C'est bien derrière que le souci réside. Comme la saison passée, les Reds apparaissent en grande difficulté sur les phases arrêtées. Contre les Hornets, deux des trois buts encaissés ont fait suite à un corner. Un mal récurrent. Or, Hoffenheim est, avec le Bayern, la formation de Bundesliga la plus à l'aise dans le domaine.
Une force qui n'a évidemment pas échappé à Jürgen Klopp : "Nous savons beaucoup plus de choses à propos d'Hoffenheim que vous ne pouvez savoir. Nous savons tout. C'est ce que nous avons dit à l'équipe, non pas pour rendre nos adversaires trop forts mais pour expliquer la qualité à laquelle nous allons faire face." Il ne faut malgré tout pas occulter le fait que le club allemand a perdu, durant l'été, deux éléments importants partis au Bayern. A savoir Sebastian Rudy et Niklas Süle. L'équilibre global pourrait donc s'en ressentir.
A l'évidence, Jürgen Klopp, qui a expliqué échanger de temps en temps par téléphone avec Julian Nagelsmann, le très jeune entraîneur d'Hoffenheim (30 ans à peine), sait parfaitement quel obstacle se tient sur sa route. A lui de trouver les solutions pour le franchir. Sans quoi, un retour non désiré en Ligue Europa pourrait porter un premier coup de canif à l'idylle entre l'ancien entraîneur de Dortmund et Liverpool.
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Mohamed Salah (à droite), félicité par Roberto Firmino, a inscrit le troisième but de Liverpool à Watford.

Crédit: Getty Images

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