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Manchester City - Liverpool (1-2), l'antisèche :Il serait peut-être temps de prendre ces Reds au sér

Loris Belin

Mis à jour 11/04/2018 à 10:46 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Liverpool a confirmé son exploit de la semaine passée en sortant Manchester City au prix d'une deuxième victoire (1-2). Comme souvent cette saison, les attaquants des Reds ont été décisifs. Mais ils n'ont fait que concrétiser le bon travail de leur ligne de défense. Et il faudra aussi cela pour espérer franchir la dernière marche avant la finale.

La joie de Liverpool après sa qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions contre Manchester City

Crédit: Getty Images

Le jeu : Liverpool a plié mais n'a jamais rompu pour mieux frapper

Manchester City y a cru. Au bout de deux minutes, Jesus a profité d'une erreur de Van Dijk pour offrir le scénario rêvé d'entrée. Toute la première période durant, les pensionnaires de l'Etihad Stadium ont mis les Reds sous cocotte, pression maximum. Bernardo Silva a trouvé le poteau, puis Sané s'est vu refuser un but pour un hors-jeu qui n'avait pas lieu d'être, bien que difficile à juger en temps réel. Puis Guardiola, frustré, s'est fait expulser à la pause. Et les Citizens ont forcé le trait, passant quasi systématiquement par les côtés, en vain. Le talent des attaquants de Liverpool en contre-attaque a fait le reste.

Les joueurs : Fantastique Firmino, décevant De Bruyne

Dix ans après la dernière demi-finale de C1 du club de la Mersey, Liverpool n'a plus de Steven Gerrard, de joueur emblématique qui représente tous les espoirs d'un club depuis ses débuts. Il est fait d'hommes revanchards, boudés ou peu utilisés par les grands clubs. Mohamed Salah en est l'exemple parfait. Replacé dans l'axe à la pause par Jürgen Klopp, c'est lui qui égalise d'un subtil piqué. Roberto Firmino a, lui, offert le sacrifice maximal, laisser sa place naturelle sur le terrain pour le bien commun. Résultat, un pressing encore plus fort sur son aile et un but sur un ballon récupéré à 25 mètres des buts de City. La défense centrale Lovren - Van Dijk s'est, elle, montrée très solide pour bloquer l'axe et repousser les ballons aériens.
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Roberto Firmino (Liverpool) célèbre son but contre Manchester City

Crédit: Getty Images

A City, De Bruyne a joué comme toujours les plaques tournantes. Mais d'inspiré en première période, il est devenu néfaste aux siens au retour des vestiaires par sa capacité à vampiriser le ballon. Leroy Sané a beaucoup tenté mais sans beaucoup de réussite. Les défenseurs Aymeric Laporte et Nicolas Otamendi ont, eux, bien aidé Liverpool entre courant d'air du premier sur le but de Salah et perte de balle coupable du deuxième sur celui de Firmino.

Le facteur X : La passe oubliée de Kevin De Bruyne

A la 55e minute, le milieu de terrain belge a une contre-attaque très intéressante à jouer dans l'axe. Mais au lieu de lâcher dans la profondeur pour Gabriel Jesus, il se fait reprendre par la tenaille des Reds. Quelques secondes plus tard, le ballon revient dans le camp des Citizens et Salah est à la conclusion. Ou comment passer en un rien de temps d'une occasion de but à l'égalisation.

La stat : 3

Aucun entraîneur n'avait battu Pep Guardiola à trois reprises lors d'une même saison. C'était avant Jürgen Klopp et Liverpool 2017-2018. Tactiquement, le technicien allemand confirme qu'il est bien la kryptonite de son homologue espagnol.

Le Tweet quand l'histoire est dans votre camp

La décla : Pep Guardiola

L'arbitre, je le connais depuis l'Espagne, donc nous nous imaginions à ça, les joueurs le sentaient. Mais Liverpool méritait simplement de passer.

La question : Et si Liverpool avait tous les atouts pour aller au bout ?

Bien sûr, l'irrésistible trio Salah - Firmino - Mané aura le droit à la majorité des gros titres, des paillettes et des félicitations. Par leur pression constante sur l'arrière-garde mancunienne, ils ont su faire trembler City pour mieux le faire craquer. La qualification avec le succès n'a que d'autant plus de relief et est une juste récompense pour Jürgen Klopp, décidément implacable quand il croise la route de Pep Guardiola. Mais ces deux buts ne doivent pas occulter l'autre vérité du soir, oui, Liverpool est capable de tenir défensivement face à la meilleure attaque d'Europe cette saison.
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Virgil Van Dijk et Dejan Lovren (Liverpool)

Crédit: Getty Images

Après leur triomphe du match aller, les Reds ont pris le parti de ne plus se focaliser que sur les contre-attaques. Le but de Jesus très tôt dans le match aurait pu les faire flancher. Au lieu de cela, Liverpool s'est recroquevillé et a souffert, notamment face à Bernardo Silva en première période, mais tout en gardant le jeu à leur mesure. Laisser passer les Citizens par les côtés, les contenir puis les empêcher d'arriver dans le cœur de la surface, tel était le plan des visiteurs. Force est de constater qu'il a marché. Et à force de buter, Manchester s'est usé et a fini par craquer, en particulier physiquement. La force des grandes équipes, c'est aussi de savoir gérer ses temps faibles pour faire encore plus mal à l'adversaire, tel un boxeur. Pas besoin d'un festival offensif pour cela, simplement de nerfs et de reins solides. Et tout ce package, cette équipe l'a, en plus de ses fusées devant. Pour preuve, Liverpool est d'ores et déjà assuré d'être le seul demi-finaliste encore invaincu en C1.
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