Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

PSG-Real (1-2), l'antisèche : Paris se rêve bien trop grand pour ce qu'il est réellement

Vincent Bregevin

Mis à jour 07/03/2018 à 08:00 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Battu par le Real Madrid (1-2), le PSG a été sorti dès les huitièmes de finale pour la deuxième année consécutive. Même si c'est face au double champion d'Europe en titre, cette élimination marque une forme de régression du club de la capitale au niveau européen. Et vraisemblablement la fin de l'ère Emery. Notre antisèche.

Le PSG a sombré face au Real

Crédit: Getty Images

Le jeu : Pourtant, le Real était diminué…

Un Real sans Kroos et Modric, ce n'est pas le même Real. Mais ce club a l'Europe dans le sang et il l'a montré en réalisant un match de très haut niveau malgré ces absences. Le 4-4-2 mis en place par Zidane a parfaitement fonctionné et Madrid a été supérieur au PSG dans tous les domaines et tous les secteurs.
Paris a manqué de tout. Pas de prise de risques, pas de créativité, pas de rigueur. Que de la frustration et de la nervosité. Elles ont entraîné des erreurs que le Real ne s'est pas privé de sanctionner, même s'il a parfois manqué de réalisme. Sans cela, le score aurait été encore plus large. Cela n'aurait que reflété l'écart criant entre les deux équipes.

Les joueurs : Ronaldo leur a fait tant de mal

Il n'a pas été éblouissant dans le jeu. Mais sur l'ensemble des deux matches, il a marqué trois buts. Cristiano Ronaldo a été le bourreau du PSG et a guidé le Real vers la victoire au Parc d'un coup de boule rageur. Raphaël Varane s'est lui aussi illustré en dominant les airs en défense, tandis que Casemiro a abattu un travail considérable au milieu de terrain en plus d'inscrire le but de la victoire.
A Paris, seul Alphonse Areola et Thiago Silva ont été à la hauteur de l'événement. Les individualités attendues ont déçu, de Marco Verratti, expulsé, à Angel Di Maria en passant par Dani Alves, Kylian Mbappé et même Edinson Cavani, malgré son but. Trop neutre, Adrien Rabiot a lui aussi manqué son match.
picture

Cristiano Ronaldo célèbre son but face au PSG.

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Alves a initié le naufrage

Dani Alves devait être un plus pour le PSG en Ligue des champions. Face au Real, il l'a plombé. Et il n'est pas près d'oublier Marco Asensio. Le jeune ailier madrilène lui a d'abord pris le ballon au milieu de terrain avant de percer sur son côté gauche, de temporiser et de glisser un amour de ballon entre les jambes du Brésilien pour lancer Lucas Vazquez. La suite, c'est un centre parfait de l'Espagnol au second poteau pour Cristiano Ronaldo et l'ouverture du score du Real. Une action d'école initiée par une erreur d'Alves. Le joueur le plus expérimenté du PSG en Ligue des champions.

La stat : 51

Le PSG comptait sur son Parc fétiche pour faire tomber le Real. Il y était invaincu depuis 51 matches. Sa dernière défaite à domicile remontait au 20 mars 2016, face à Monaco en championnat (0-2). Depuis, il y avait enregistré 42 victoires et 9 nuls. Il y avait largement battu le FC Barcelone (4-0) et le Bayern Munich (3-0) durant cette période. Mais cette série s'est interrompue face au Real. Au plus mauvais moment.

Le tweet qui ne prend pas de risque

La décla : Nasser Al-Khelaifi (président du PSG)

Le travail de l'entraîneur ? Je ne veux pas critiquer ici notre équipe, ce sera dans le vestiaire. On va parler avec les joueurs. Aujourd'hui, on ne va pas réagir à ça. On est très déçus, énervés. On va se calmer et ensuite on verra ce qu'on fera.

La question : Quelles seront les conséquences de cette élimination ?

Il y a déjà le constat. Paris est toujours loin, très loin du très haut niveau européen malgré les investissements massifs consentis chaque été. Il y a même une forme de déclin après deux éliminations consécutives en 8e de finale alors que le club de la capitale avait systématiquement atteint les quarts de finale lors des quatre saisons précédentes. Même si c'est face au Barça et au Real, ces deux confrontations ont montré, dans des styles différents, tout ce qui séparait encore les rêves de grandeur du PSG et la réalité sportive.
Cet échec scelle aussi le sort d'Unai Emery, selon toutes vraisemblances. L'entraîneur espagnol n'avait pas de référence en Ligue des champions en débarquant à Paris, il y est venu pour grandir avec le club et les deux ont échoué. Le Basque, déjà sur la sellette après ses échecs de la saison passée, a sa part de responsabilité sur cette élimination face au Real. Que ce soit par rapport à son coaching défensif à l'aller ou à ses choix de composition de départ au retour. Sans Neymar, il aurait dû mettre un élément plus créatif dans l'entrejeu, comme Javier Pastore ou Julian Draxler. Emery a été à l'image du PSG. Il n'a pris aucun risque. Et cela restera certainement l'erreur de trop.
Le PSG n'y arrive toujours pas
Infographie : Marko POPOVIC
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité