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Real-Bayern (2-2), l'antisèche : Le Real, plus pragmatique que royal

Vincent Bregevin

Mis à jour 02/05/2018 à 09:11 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Malgré la victoire acquise en Bavière (1-2), le Real Madrid a décroché sa qualification pour la finale dans la souffrance avec un nul face au Bayern Munich à Santiago-Bernabeu mardi (2-2). Dominée dans le jeu, l'équipe de Zinédine Zidane a su être plus réaliste que son adversaire. Et commettre moins d'erreurs. C'est son pragmatisme qui a (encore) fait la différence.

Le Real Madrid visera son 13e titre de champion d'Europe à Kiev

Crédit: Getty Images

Le jeu : Un combat de poids lourds

C'était bien la lutte titanesque attendue entre deux géants de l'Europe. Un niveau technique extrêmement haut, une intensité maximale sur chaque duel et deux équipes qui se sont rendues coup pour coup en jouant avec leurs qualités : la possession et l'utilisation à outrance des ailes pour le Bayern, la verticalité et les changements du rythme pour le Real. Quand c'est serré comme ça, la différence se fait sur des détails. Il y a aussi eu des faits de jeu, mais c'est une grosse erreur individuelle qui a fait pencher la balance du côté espagnol. Le Bayern a tout tenté pour échapper à son sort. Le Real était dans les cordes en fin de match. Mais il est resté debout. Et il sera à Kiev.

Les joueurs : Benzema a commencé le travail, Navas l'a conclu

Il y a deux individualités à sortir au Real. Une fois n'est pas coutume, Cristiano Ronaldo n'est pas concerné. CR7 est passé à côté de son sujet. L'homme fort de l'attaque merengue, c'était Karim Benzema. Dans le jeu, le Français a abattu son travail habituel, et essentiel. Mais il a surtout inscrit ce doublé qui qualifie Madrid. Une qualification que la Maison Blanche doit aussi à Keylor Navas, décisif à plusieurs reprises en fin de match. Elle a pu compter sur son avant-centre et son gardien. Tout l'inverse du Bayern, plombé par la grossière erreur de Sven Ulreich et la prestation indigente de Robert Lewandowski. Thiago Alcantara a en revanche signé une performance XXL dans l'entrejeu.
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Karim Benzema (Real Madrid), double buteur en demi-finale retour de la Ligue des champions contre le Bayern Munich

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Ulreich ne méritait pas ça

Il recueillait les louanges jusqu'ici. Et elles n'étaient pas imméritées. Ce n'est pas facile de remplacer un monument comme Manuel Neuer dans un club aussi monumental que le Bayern Munich. Sven Ulreich avait parfaitement assuré l'intérim. Jusqu'à cette 46e minute. Le portier bavarois s'est fourvoyé sur une passe en retrait guère inspirée de Corentin Tolisso. Il a tergiversé au moment de dégager sous la pression de Karim Benzema avant de manquer le ballon pour offrir sur un plateau le deuxième but madrilène à l'attaquant français. Celui qui qualifie le Real et élimine le Bayern. Le sort pouvait difficilement être plus cruel avec Ulreich.
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La détresse de Sven Ulreich face au Real

Crédit: Getty Images

La stat : 3

Zinédine Zidane est à la tête de l'équipe première du Real Madrid depuis moins de trois ans. Et l'entraîneur merengue va déjà disputer sa troisième finale de Ligue des champions consécutive. Ils ne sont que deux dans l'histoire à avoir réussi une telle série. Fabio Capello avec le Milan AC entre 1993 et 1995, et Marcelo Lippi entre 1996 et 1998. Les deux techniciens italiens avaient cependant dû se contenter d'un seul titre européen au cours de leurs séries respectives. Le Français en a déjà deux à son actif. Il visera la passe de trois à Kiev pour donner une dimension encore plus glorieuse à son exceptionnel début de carrière d'entraîneur.

Le tweet imparable

La décla : Jupp Heynckes (entraîneur du Bayern Munich)

Evidemment quand je vois les images c'est un penalty, mais je ne veux pas discuter de l'arbitrage alors que nous leur avons offert deux buts.

La question : Le Real mérite-t-il sa qualification ?

Les polémiques d'arbitrage auront donc accompagné le Real jusqu'en finale. C'était déjà le cas face au PSG, face à la Juventus et encore davantage face au Bayern. Le club allemand s'estimait déjà lésé après le match aller. Il n'a pas été plus gâté au retour. Sur trois actions plus ou moins litigieuses, les décisions arbitrales ont été favorables au Real Madrid. Pour un club qui passe à un but de la qualification, il y a de quoi ruminer.
Ce n'est cependant pas la première explication de l'élimination du Bayern. Le club bavarois a été globalement supérieur dans le jeu sur la double confrontation. C'est aussi son style qui veut ça. Mais il a fait tout ce qu'il ne faut pas faire à ce niveau de la compétition : manquer ses occasions et offrir des buts à son adversaire sur deux erreurs individuelles, celle de Rafinha à l'aller et celle d'Ulreich au retour. Le Bayern connaît trop bien l'exigence de la Ligue des champions pour savoir que ce n'est pas permis.
Surtout face à ce Real. Ce qui a fait la faiblesse du Bayern, c'est bien ce qui fait la force du club merengue. Il a subi la plupart du temps mais il n'a jamais commis d'erreur. Il a parfois manqué de réalisme mais il a su marquer quand il le fallait. L'équipe de Zinédine Zidane a été plus efficace. C'est bien son pragmatisme qui lui a permis de faire la différence dans ce choc de géants. Une qualité essentielle quand le niveau est aussi élevé. Et qui peut le mener encore plus loin.
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Les joueurs du Real célèbrent le deuxième but de Karim Benzema

Crédit: Getty Images

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