Real-Liverpool : Tout pour rester dans les mémoires

Impossible de ne pas en avoir l'eau à la bouche. De ne pas baver d'impatience. Parce que c'est une finale de Ligue des champions. Parce qu'elle va mettre aux prises deux clubs de légende. Parce que ce duel promet une opposition de style des plus indécises. Et un spectacle des plus enthousiasmants. Durant 90 minutes, et pourquoi pas plus, le Stade Olympique de Kiev s'attend forcément à frissonner de plaisir. Et toute la planète football avec lui. Il y a toujours un risque à promettre monts et merveilles. Il existe pour ce Real - Liverpool tant ce duel s'annonce mémorable.

Déjà pour ce qu'il peut représenter dans l'histoire de la compétition reine des coupes européennes. L'insatiable club merengue peut s'imposer encore davantage comme le maître incontesté de la C1 avec un 13e titre de champion d'Europe. Et comme l'une des meilleures équipes de tous les temps avec un troisième sacre consécutif, le quatrième en cinq ans. Les hommes de Zinédine Zidane ont d'ores et déjà écrit un chapitre important dans la glorieuse histoire de la Maison Blanche. A Kiev, ils auront l'occasion de lui donner encore plus d'épaisseur.

Pour cela, il leur faudra sortir vainqueur d'un drôle de combat. La formation de Jürgen Klopp n'a pas l'expérience de ce Real pour des rendez-vous de ce type. Mais c'est Liverpool. Avec tout ce que le club de la Mersey représente sur le Vieux Continent, au-delà de ses cinq titres de champions d'Europe. Il n'a plus disputé une finale de Ligue des champions depuis 2007 mais il n'est pas là par hasard. C'est ce style tout feu tout flamme façonné par le sorcier allemand qui l'a porté jusqu'ici. Et peut-être au-delà, si la folie rouge vient à bout du pragmatisme merengue.

De l'histoire et du jeu donc, mais aussi des hommes. Pour faire une finale de rêve, il faut un casting de premier choix. A Kiev, il y aura de sacrés acteurs et deux énormes têtes d'affiche. . Il pourrait valoir un Ballon d'or à la fin de l'année. En attendant, il promet un spectacle exceptionnel. Comme un symbole de cette finale qui a tout pour rester dans les mémoires. Vivement le coup d'envoi.

Bien sûr, tous les regards seront braqués sur Cristiano Ronaldo et Mohamed Salah. Et comme souvent, Roberto Firmino sera un peu tapi dans l'ombre. C'est ce qui le rend si dangereux. Car le Brésilien est bien la pierre angulaire de l'animation offensive de Liverpool. Un acteur majeur , un passeur aux inspirations essentielles pour les Reds et un finisseur efficace. Firmino a le talent pour faire basculer un match de ce niveau. C'est certainement ce qui lui manque pour s'attirer enfin la lumière qu'il mérite.

3 : Le Real Madrid vise une troisième victoire consécutive en Ligue des champions. Aucune équipe n'a réalisé une telle série en C1 depuis le Bayern Munich, entre 1974 et 1976.

3 : Si le Real Madrid s'imposait, Zinedine Zidane deviendrait le premier entraîneur de l'histoire à remporter l'épreuve sur trois éditions consécutives, Coupe d'Europe des clubs champions et Ligue des champions confondues.

3 : Le Real Madrid a disputé 15 finales de C1 et n’en a perdu que trois. Le club merengue reste sur six victoires consécutives en finale. La dernière fois qu'il s'est incliné, c’était en 1981. C'était au Parc des Princes. Et c'était face… à Liverpool.

Si une équipe peut mettre ce Real à terre, c'est bien Liverpool. Les Reds ont cette capacité à imprimer un rythme infernal et irrésistible, même pour une machine comme celle de Zidane. Mais ils ont aussi montré leurs limites. Des trous d'air légitimes sur le plan physique compte tenu de l'exigence du style de jeu imposé par Klopp. C'est exactement le type de faiblesse dont le club merengue sait parfaitement profiter. Et c'est ce qui lui donne, en plus de sa confiance et de son expérience dans ces rendez-vous, un avantage dans cette finale.