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Séville : Malgré les critiques, Berizzo peut compter sur ses Français

Eurosport
ParEurosport

Publié 01/11/2017 à 00:42 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Séville est 5e de Liga et pourtant son entraîneur Eduardo Berizzo ne convainc pas. Contre le Spartak, les Andalous jouent leur qualification en huitièmes de finale de Ligue des champions et peut-être aussi l'avenir de leur nouveau coach.

Ben Yedder of Sevilla FC

Crédit: Getty Images

Qu'il a fait du bien ce golazo de Pablo Sarabia pour le Sevilla FC ! Après trois défaites consécutives dont deux raclées contre le Spartak Moscou en Ligue des Champions (5-1, plus gros écart encaissé en Coupe d'Europe depuis... 1958, soit 173 matches) et Valencia en Liga (4-0), les Nervionenses devaient impérativement battre Leganés, la bonne surprise de ce début de saison qui n'avait encaissé que trois buts jusque-là et restait sur cinq "portería a cero" consécutives. Pour Eduardo Berizzo, ces trois points obtenus à domicile (2-1) sont assurément une bouffée d'air frais alors que les critiques s'abattent drues sur le contenu du jeu son équipe.

N'Zonzi, Lenglet, Ben Yedder, Corchia, Carole : aqui se habla francés

Séville est habitué aux rotations. Unai Emery et Jorge Sampaoli changeaient de XI d'un match à l'autre quasi systématiquement. Eduardo Berizzo est également un adepte du turn over à outrance. Si la méthode à ses avantages, comme maintenir tout son groupe mobilisé, elle a aussi des inconvénients non négligeables, comme ceux de n'avoir pas de continuité dans le jeu et d'avoir peu d'automatismes. Ces défauts sont d'autant plus criants que son effectif a été renouvelé à l'intersaison et est également composé de nombreux joueurs irréguliers, surtout en attaque.
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Steven N'Zonzi (FC Séville)

Crédit: Getty Images

Contre Leganés, il était donc urgent de réagir. Globalement, les Palanganas ont rendu leur meilleure copie de la saison en Liga, sans pour autant être transcendant. Parmi les joueurs les plus en vue figurent quatre Français : Steven N'Zonzi, Clément Lenglet, Sébastien Corchia et Wissem Ben Yedder, auxquels on peut ajouter Lionel Carole qui joue moins mais qui a réalisé de bonnes prestations.
Dans le flot incessant du turn over de Berizzo, il y a un phare qui éclaire le jeu andalou : Steven N'Zonzi. Quand le Français n'est pas là, les Nervionenses ont beaucoup moins de répondant. Guido Pizarro a joué les intérimaires mais l'influence de l'ex de Stoke City est autrement plus consistante, même si son départ avorté à la Juventus cet été a ralenti sa mise en action. En conférence de presse samedi soir, El Toto était très satisfait du retour de sa boussole : "Avec deux pivots, nous avons été plus stables et plus forts. Quand N'Zonzi et Pizarro jouent en pivots, l'équipe gagne en solidité, en ordre et en muscle." Un retour aux bases salutaire vu le contexte.
L'autre taulier de ce début de saison sévillan est Clément Lenglet. Arrivé en janvier dernier, l'ancien Nancéien est le pilier de la défense centrale, un secteur qui a perdu les cadres Nico Pareja et Dani Carriço sur blessures (un problème récurrent à Séville depuis plusieurs saisons). Il compose une charnière qui fleure bon la Ligue 1 avec Simon Kjaer. Sébastien Corchia est en concurrence avec l'international argentin Gabriel Mercado (4 titularisations en 10 matches). En attaque, Wissem Ben Yedder doit partager le poste avec le Colombien Luis Muriel, arrivé cet été pour 20 millions d'euros, un record pour les Palanganas. Et pour le moment, c'est bien l'ancien Toulousain qui est le plus en verve (6 buts : 4 en C1, 2 en Liga), même si Muriel joue davantage en championnat (7 apparitions dont 5 titularisations pour 2 buts en Liga). Les deux joueurs peuvent-ils être efficaces ensemble ? Voilà l'un des grands chantiers de Berizzo.
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Ben Yedder et Nolito

Crédit: Getty Images

Un recrutement à la hauteur ?

Monchi est une référence du recrutement pas cher. Bien qu'il ait préparé l'intersaison avant de rejoindre la Roma et que son successeur, Óscar Arias, ait été son adjoint, on se demande si Séville n'a pas perdu son mojo, d'autant que Monchi était bien plus qu'un simple directeur sportif au sein du club. Certes, on est en début de saison mais les arrivées de Nolito et Muriel ainsi que les retours de Jesús Navas et Éver Banega, aussi talentueux soient-ils, ressemblent à de fausses bonnes idées. Intrinsèquement, leur talent n'est pas à démontrer. En revanche, ils manquent de régularité, un vrai problème quand on veut jouer sur les deux tableaux, Liga et Ligue des Champions.
Comme pour de nombreuses équipes de haut de tableau cette saison (Barça, Real Madrid et Atlético pour ne pas les citer), Séville obtient de bons résultats sur le plan comptable mais le jeu laisse largement à désirer. Or, dès que l'adversaire sait peu ou prou où il va et où faire mal, les Sevillistas ont eu du mal, que ce soit contre un Atlético revenu aux bases de son jeu cholista, un Athletic pourtant loin d'être en verve avec Kuko Ziganda, un Spartak en C1 ou encore le Valencia de Marcelino qui possède le meilleur jeu collectif de Liga actuellement.
Contre les Murciélagos, Berizzo a manqué de discernement dans ses changements. "Je n’ai pas peur d’être viré, avait-il lancé après le match. J’ai peur de ne pas trouver la solution à nos problèmes. Après une telle défaite, le pessimisme prévaut et je n’ai pas les réponses immédiates. Il faut se renforcer, relever la tête et travailler. Je suis le principal responsable des défaites." Contre Leganés, toujours très bien organisé et intelligent tactiquement, il a fallu s'en remettre à une perte de balle évitable de Gabriel Pirès et un exploit de Pablo Sarabia pour valider au tableau d'affichage les améliorations dans le jeu.
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Eduardo Berizzo, nouvel entraîneur du FC Séville

Crédit: Eurosport

Convainquant avec le Celta de Vigo où il a notamment atteint une demi-finale de Ligue Europa la saison dernière, Toto Berizzo a effectué un pas en avant important en signant à Séville. A présent, la question qui se pose est : a-t-il la carrure pour un tel club ? Pour le moment, il n'arrive pas à donner de style à son équipe. Cela dit, il ne faut pas omettre le fait que la piteuse (pour être poli) fin de mandat de Jorge Sampaoli et le départ de Monchi ont des conséquences encore visibles et manifestes. De plus, ça bouillonne en interne.
Le président José Castro Carmona a été dénoncé par un actionnaire du club et fait l'objet d'une enquête pour corruption présumée au sein de l'institution. On a connu climat plus serein. Cette semaine, Séville joue sa qualification en huitièmes de finale de Ligue des Champions et un duel attendu au Camp Nou contre le Barça. De ces deux matches peuvent dépendre beaucoup de choses. A commencer par le futur de son entraîneur.
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