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Ce n'est pas l'échec de Ronaldo, c'est celui de la Juve

Glenn Ceillier

Publié 17/04/2019 à 15:00 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - La Juventus Turin a échoué dans sa quête européenne pour sa première saison avec Cristiano Ronaldo qui devait lui montrer la voie en C1. Mais ce n'est pas l'échec de Ronaldo. La Juve doit plutôt se poser d'autres questions.

Cristiano Ronaldo nach Juventus Turin gegen Ajax Amsterdam

Crédit: Getty Images

Il est facile de jeter la pierre à la Juventus Turin au lendemain de cette élimination décevante dès les quarts de finale de la Ligue des champions. Trop facile même. Mais que peut-on reprocher vraiment à la Vieille Dame ? D'avoir choisi de dépenser plus de 100 millions d'euros et plus de 30 millions de salaire annuel sur un joueur de 34 ans pour finalement échouer en quart ? Bien sûr... que non. Le pari était alléchant pour un club qui en avait les moyens. Et si cette élimination va poser quelques soucis sur le plan économique alors que les Turinois avaient misé sur les revenus conséquents de la lucrative C1, ce n'est pas sur ce point que les Bianconeri ont échoué et doivent se remettre en question.
Cristiano Ronaldo ne peut pas être tenu responsable de cet échec. Il n'a bien entendu pas guidé la Juventus vers un troisième sacre Ligue des champions, l'objectif annoncé avec sa signature. Le géant italien devra encore se contenter d'un 8e scudetto consécutif, une maigre consolation pour un club frustré depuis 1996 sur le Vieux Continent. Mais l'échec en Europe n'est pas lié à Ronaldo. Auteur d'un triplé mémorable en huitièmes de finale retour pour sortir l'Atlético Madrid (3-0) et des deux buts de la Juve face à l'Ajax Amsterdam en quarts (1-1 puis 1-2), CR7 a été à la hauteur de sa réputation.
Même si le poids des années commence forcément à se faire ressentir, l'ancien serial-buteur du Real Madrid reste toujours LE joueur décisif par excellence dans les matches couperets en C1. Il l'a une nouvelle fois démontré avec brio. Et si certains s'interrogent logiquement sur son futur déclin, il sera assurément encore ce tueur de sang froid l'année prochaine. Son instinct de buteur ne s'envolera pas cet été. Et son hygiène de vie autant que son sens du travail hors norme laissent penser qu'il a encore quelques années devant lui.
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Cristiano Ronaldo

Crédit: Getty Images

Retrouver une identité

Si la Juve n'a bien sûr pas 10 ans pour concrétiser le projet Ronaldo, le problème du champion d'Italie est en fait ailleurs. Pour assouvir son désir d'élargir sa domination domestique à l'Europe, la formation turinoise doit repenser certaines choses. Son identité de jeu et son effectif par exemple. Présent sur le banc depuis 2014, il aurait ainsi peut-être été bon de se poser des questions sur Massimiliano Allegri.
Ce nouvel échec en quarts avait en effet de quoi provoquer le départ d'un nouveau cycle alors que la Juve a semblé manquer d'identité collective face à cette équipe aussi jeune que brillante de l'Ajax. Mais le président turinois Andrea Agnelli a balayé cette hypothèse d'un revers de main. "Ça sera avec Allegri sur le banc, bien sûr. Il a encore un an de contrat. On a un groupe jeune et fort, y compris au sein du staff. On réessaiera la saison prochaine", a assuré le patron de la Juve.
Il faudra donc trouver ce nouveau souffle ailleurs pour permettre à cette formation d'aller au bout de ses rêves européens. Et il faudra changer quelques individualités, comme peut-être Paulo Dybala qui a été bien discret, pour retrouver une cohérence dans ce projet. En achetant Ronaldo, la Juve a en effet peut-être oublié les bases. La force du collectif. Et l'Ajax lui a rappelé. Aux Bianconeri de corriger le tir. Pour revenir plus forts en Europe où avoir Ronaldo sera encore un atout la saison prochaine.
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