Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Finale de la Ligue des champions : Lloris marche sur les traces de Barthez

Maxime Dupuis

Mis à jour 01/06/2019 à 13:32 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Samedi, Hugo Lloris deviendra le cinquième gardien français aligné en finale de la Ligue des champions. Avec Tottenham, il essaiera d'imiter un certain Fabien Barthez qui, à ce jour, est le seul portier tricolore à avoir soulevé la coupe aux grandes oreilles. Un an après le titre mondial, ç’aurait de l'allure.

Hugo Lloris

Crédit: Getty Images

Quand certains champions du monde ont vécu une saison marquée du sceau de la décompression, voire de la désillusion - et même de la relégation pour l'un d'entre eux -, Hugo Lloris, lui, n'a pas quitté les cimes sportives et émotionnelles qui avaient accompagné ses doux mois de juin et juillet 2018. Lui qui n'avait rien gagné de plus qu'une Coupe de France avec l'Olympique Lyonnais, et entendait le reproche revenir régulièrement flirter avec ses oreilles, s'est brillamment rattrapé l’été en soulevant la Coupe du monde. Samedi soir, le capitaine des Bleus pourrait décrocher l’autre must, version club : la Ligue des champions. Là aussi le brassard autour du bras.
"Avoir gagné la Coupe du monde avec mon pays est une réussite immense mais cela n'aurait pas été possible sans l'aide de mes partenaires. Et de la même manière, cette finale de Ligue des champions n'aurait pas pu se produire sans mes coéquipiers. Je me sens très privilégié", a-t-il lancé vendredi soir, dans son style inimitable.
picture

Hugo Lloris

Crédit: Getty Images

Avant d'imaginer ce fol épilogue et un doublé Mondial - C1 en moins de onze mois, Hugo Lloris va déjà intégrer une caste très resserrée puisque, samedi, quand il pénètrera sur la pelouse du Wanda Metropolitano, l'ancien portier de l'OGC Nice sera le cinquième gardien français à œuvrer en finale de la Ligue des champions. Soixante-quatre finales. Cinq gardiens. C'est rare parce que la France entretient une relation distendue et très contrariée avec la coupe d’Europe. Mais ce qui est rare est précieux.

Le cinquième de la liste

Avant lui, les quatre "élus" protégeaient le but d'un club français. Il y eut René Jacquet en 1956, avec le grand Reims et face à ce qui allait devenir l'immense Real Madrid (3-4). Dominique Colonna lui succéda trois ans plus tard. Même affiche. Même résultat. Une défaite (0-2). Il fallut ensuite attendre bien longtemps – trop même - pour retrouver trace d'un portier bleu en finale de Coupe des Clubs Champions. Parce qu'en 1976 l'ange gardien des Verts était yougoslave, Ivan Curkovic.
picture

Ligue des Champions - Hugo Lloris, sur le chemin de la finale

Et puis il y eut deux Marseillais. Les deux n'ont pris aucun but ces soirées-là. Pascal Olmeta en 1991, tombé au champ d'honneur face à l'Etoile Rouge de Belgrade parce qu’il ne fut pas en mesure de sortir ne serait-ce qu’un tir au but (0-0, 3 tab à 5). Et, évidemment, le jeune Fabien Barthez, sacré avec l'OM deux ans plus tard du côté de l'Olympiastadion de Munich. Pascal Olmeta, devenu doublure du gamin de Lavelanet, reçut aussi la médaille. Mais les lauriers furent pour Barthez, immense face à l'AC Milan (1-0). La suite, on la connait.
Champion du monde, d'Europe et sacré en Ligue des champions, Fabien Barthez pourrait voir Hugo Lloris effectuer un "rapproché" samedi soir si Tottenham décrochait sa première coupe aux grandes oreilles. Ce qui donnerait encore plus de lustre à la carrière du portier aux 110 sélections. Et alimenterait un peu plus le débat qui finira un jour par se poser entre lui et Barthez (87 capes) concernant l'identité du meilleur gardien de l'histoire du football français. A ce petit jeu, à cette heure bien précise, Barthez garde une longueur d'avance. Une Ligue des champions avec une finale accomplie resserrerait les lignes.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité