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L’antisèche de OL - Shakhtar Donetsk (2-2) : Du grand n’importe quoi mais pas un mauvais résultat

Cyril Morin

Mis à jour 03/10/2018 à 08:57 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Indigent pendant la majeure partie du match, l’OL a réussi à sauver un point face au Shakhtar après un retournement complet de situation (2-2). Loué après ses grandes prestations face à City et l’OM, Lyon est clairement retombé dans ses travers. Inquiétant malgré un point précieux. Notre antisèche.

La détresse de Nabil Fekir et Moussa Dembélé face au Shakhtar

Crédit: Getty Images

Le jeu : Le néant puis la révolution

Ah, Lyon dans les grands matches… Visiblement, les joueurs de Bruno Genesio n’ont pas considéré que le duel face au Shakhtar faisait partie de cette catégorie-là. Scandaleux dans l’engagement en première période et sans aucune idée, l’OL s’est fait piéger par une équipe ukrainienne joueuse sans forcément être brillante. Eux avaient compris qu’un match européen, même à huis clos, réclame autre chose que du talent. Et puis, sans explication, les Gones se sont réveillés. En l’espace de trois minutes, ils avaient recollé au score et retrouvé le liant et l’engagement nécessaire à ce genre de matches. Dès lors, ce fut du foot en folie. Des occasions (ratées) en pagaille mais aucun gagnant. Un match sans queue ni tête.

Les joueurs : Dembélé pas assez tueur, un milieu inexistant

Comment juger les prestations lyonnaises ? Pendant 70 minutes, seuls Anthony Lopes et, à moindre mesure, Jason Denayer, ont été au niveau d’un match européen. Pour le reste… Léo Dubois a pris l’eau pendant tout le match avant d’égaliser. Au milieu, le duo Lucas Tousart - Tanguy Ndombélé a complètement sombré tandis que Bertrand Traoré a été invisible. Devant, Moussa Dembélé, d’un coup de tête rageur, a remis l’OL sur le bon chemin mais a aussi raté deux énormes occasions (à 0-0 et à 2-2) qui auraient dû changer le résultat du soir.
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Moussa Dembélé face au Shakhtar

Crédit: Getty Images

Côté ukrainien, difficile de ne pas mettre en avant le côté gauche composé d’Ismaily et Taison, qui ont fait vivre un calvaire à Dubois en première période. Auteur de deux coups de pattes astucieux, Aluisio Moraes a réussi ce que Dembélé a raté, notamment à cause du gardien Andriy Pyatov, pas académique mais sauveur en fin de match.

La stat : 38

Comme le nombre de tirs dans cette rencontre. Quand on vous parlait de foot en folie… Avec des défenses clairement sur le reculoir sur chacune offensive adverse, les frappes ont été nombreuses sans forcément être précises (22 frappes pour l’OL, 7 cadrées / 16 pour le Shakhtar, 7 cadrées). Preuve que le contrôle au milieu de terrain aura été très relatif pour les deux équipes et que, tactiquement, surtout défensivement, il y a encore du pain sur la planche…

Le facteur X : L’entrée de Memphis Depay

Laissé sur le banc par Bruno Genesio après ses récentes sorties décevantes, le Néerlandais a été le détonateur du réveil lyonnais. Son entrée en jeu (63e) a permis à l’attaque lyonnaise de retrouver de la mobilité, de l’engagement et des occasions. Comme quoi, quand on a envie, tout est possible.

Le tweet ironique

La décla : Jean-Michel Aulas

Je pense qu’on a été un peu trop traumatisé par ce match sans public face à une équipe vraiment très forte. Il a fallu vraiment se faire très très peur parce qu’à 2-0, ils ont une balle de 3-0, qui à ce moment-là ne permet pas de réagir.

La question : Que retenir pour l’OL ?

La méthode Coué est de nouveau de sortie à l’OL. Les différents acteurs qui se sont succédé au micro ont mis en avant la réaction plutôt que l’entame. Pourquoi pas ? Après tout, cet OL a montré du caractère pour renverser la table et garde son destin en main. En cas de carton plein face à Hoffenheim, prétendument équipe la plus faible du groupe, les hommes de Genesio seront très proches de la qualification. Mais, pour cela, il va falloir revoir beaucoup de choses.
L’exceptionnelle semaine de l'OL, ponctuée par les victoires à City et face à l’OM, devait lancer la machine. Elle n’a fait que conforter des joueurs rarement sortis de leur zone de confort. Les deux tiers de la prestation lyonnaise ont symbolisé tous les maux du club entrevus depuis plusieurs saisons désormais et que Genesio ne semble pas en mesure de corriger sur la durée : dilettantisme, individualisme et carence défensive.
Tellement frustrant quand on observe le dernier tiers du match qui condense tout ce qui fait la force de cette équipe : enthousiasme, caractère et talent. Dommage que ce visage n’apparaisse pas plus régulièrement...
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Léo Dubois exhulte face au Shakhtar

Crédit: Getty Images

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