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Ligue des champions : Dortmund - Monaco, les faux jumeaux

Christophe Gaudot

Mis à jour 03/10/2018 à 20:21 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Depuis le début de saison, tout sourit au Borussia Dortmund quand Monaco peine. Le club de la Principauté touche peut-être les limites d'un système que Dortmund utilise aussi, sans pour autant aller aussi loin dans le chambardement d'effectif chaque saison.

Monaco's French midfielder Samuel Grandsir celebrates with teammates after scoring a goal during the UEFA Champions League first round football match between AS Monaco and Atletico Madrid at the Stade Louis II, in Monaco, on September 18, 2018.

Crédit: Getty Images

En France, la copie du "modèle Dortmund" semblait être l'apanage de l'Olympique de Marseille du Président Vincent Labrune (2011-2016). A Monaco, on n'a jamais annoncé vouloir prendre exemple sur le club allemand mais la méthode ressemble à celle utilisée dans la Ruhr : acheter des jeunes à fort potentiel pour les revendre plus tard. Sauf que dans le sud de la France, on a poussé le modèle à l'extrême pour optimiser les rentrées d'argent.
Dans le deuxième club allemand, jamais on n'a connu été aussi mouvementé que ceux vécus par les Monégasques en 2017 et 2018. En deux ans, Mendy, Bakayoko, Fabinho, Lemar, Bernardo Silva et Mbappé sont partis (contre une somme totale avoisinant les 450 millions d'euros), soit plus de la moitié de l'équipe qui a porté l'ASM au titre de champion de France et à une demi-finale de Ligue des Champions voilà deux ans et demi.
Le 11 de Monaco contre Dortmund en C1 en 2017

Dembélé, une exception à Dortmund

Finaliste de la C1 en 2013, le Borussia Dortmund a connu une saignée en 2016 et 2017. Gündogan, Hummels et Mkhitrayan avaient quitté le club en 2016 avant qu'Aubameyang et Dembélé ne les imitent un an plus tard. Le tout pour empocher un peu moins de 300 millions d'euros. C'est la grande différence entre Monaco et Dortmund, le club allemand ne semblant pas courir après les reventes juteuses, à l'exception notable d'Ousmane Dembélé, revendu seulement une saison après son arrivée, chose rarissime au Borussia.
Comparez les onze de départ de Monaco et de Dortmund le week-end dernier en championnat et vous obtiendrez deux équipes aux visages similaires. L'une est un peu moins âgée en moyenne (23,5 pour le Borussia contre 24,8 pour l'ASM avec les 35 printemps de Benaglio qui pèsent lourds) mais toutes les deux misent très fortement sur la jeunesse. Six joueurs de l'équipe allemande qui a battu Leverkusen ont ainsi 23 ans ou moins (Diallo, Zagadou, Akanji, Hakimi, Larsen et Pulisic) contre cinq dans celle de Monaco qui a chuté à Saint-Étienne (N'Doram, Barecca, Diop, Traoré et Sylla).
Une idée fixe donc : la prime à la jeunesse. Avec néanmoins deux méthodes pour y arriver. Car si à Monaco, les investisseurs russes misent sur des changements d'effectif radicaux et comptent sur le génie de Jardim pour maintenir l'équipe à un certain niveau d'excellence, Dortmund ne pousse pas le concept aussi loin.

Monaco souffre, Dortmund flambe

Sans arrivée d'importance, ni départ majeur, le dernier mercato du Borussia a d'ailleurs été plutôt calme. Bilan, une balance qui penche légèrement en faveur des achats (-25 millions). Côté monégasque, avec le transfert définitif de Kylian Mbappé au PSG, le club est largement bénéficiaire (+188 millions).
Au regard de ces chiffres, pas surprenant de voir le club de la Principauté souffrir depuis le début de saison. Une victoire, trois nuls et cinq défaites, c'est le bilan de la bande à Jardim qui n'a d'ailleurs plus gagné depuis le 11 août en ouverture de la saison de Ligue 1. "Plusieurs joueurs sont partis. Et parfois un seul joueur fait la différence dans une équipe. Ils n'ont pas très bien commencé la saison en France mais ça tient à des détails", estime Lucien Favre qui connaît bien Monaco pour avoir entraîné en Ligue 1 entre 2016 et 2018. Jardim aurait-il perdu la baguette magique qui a permis à Monaco de ne pas quitter le podium de Ligue 1 depuis cinq saisons ?
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Groupe A - Favre : "Il manque très peu de choses à Monaco"

De son côté, Dortmund, qui a enregistré l'arrivée de Lucien Favre, n'a toujours pas connu le goût amer de la défaite (six victoires, deux nuls) et occupe la tête de la Bundesliga devant le Bayern Munich. "Il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe. […] Nous avons un gros potentiel de progression technique et tactique, mais ça prend du temps. Ça ne prend pas deux ou trois mois, ça prend beaucoup plus de temps, surtout avec des joueurs très jeunes", a calmé Favre avant la rencontre face à Monaco qui a tout l'air d'un match entre des faux jumeaux. L'un étant simplement moins patient que l'autre.
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