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Liverpool-Paris : La crédibilité du PSG, c'est seulement son attaque

Vincent Bregevin

Mis à jour 18/09/2018 à 19:03 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Emmené par son duo Neymar-Mbappé, le Paris Saint-Germain présente l'une des meilleures lignes offensives du plateau. C'est le principal argument du club de la capitale pour crédibiliser ses ambitions de titre européen. Mais il ne faudrait pas que ce soit le seul.

Neymar, Edinson Cavani et Kylian Mbappé

Crédit: Getty Images

Elle avait déjà fière allure l'an passé. Elle est encore plus impressionnante cette année. L'attaque du PSG n'a pourtant pas changé. Ce sont les mêmes hommes. Mais ils ont encore évolué. Surtout Kylian Mbappé. Son statut de champion du monde et son impact sur le sacre français l'ont définitivement propulsé au rang de star mondiale. Il n'y a déjà plus beaucoup d'attaquants au-dessus de ce gamin de 19 ans. Il n'y en a pas beaucoup non plus au-dessus de Neymar. Paris a la chance d'avoir les deux joueurs qui incarnent l'avenir du football mondial. Et même son présent.
Il n'y a pas que ce duo d'extra-terrestres. Dans son mercato placé sous le signe des ventes, le PSG a conservé les deux autres hommes forts de son attaque. Edinson Cavani est toujours parmi les références mondiales au poste d'avant-centre. Et Angel Di Maria, le meilleur buteur (21) et meilleur passeur (10) du PSG en 2018, toutes compétitions confondues. L'Argentin est le quatrième homme d'une attaque encore plus redoutable que la saison passée. Un quatuor dont la seule présence place déjà Paris parmi les candidats à la victoire finale en Ligue des champions.
C'était déjà le cas la saison passée. Et les performances éblouissantes du trio Cavani-Neymar-Mbappé en automne avaient nourri les rêves de grandeur du PSG. Paris avait bouclé la phase de poules avec 25 buts au compteur, un record dans l'histoire de l'épreuve. Dont 16 inscrits par sa triplette d'attaque. Mais le Real Madrid avait magistralement douché les espoirs parisiens dès les huitièmes de finale (3-1, 1-3). Le maître madrilène avait livré ses enseignements. Un en particulier : le rêve de soulever la coupe aux grandes oreilles ne se résumera jamais à une attaque de feu.

Les points faibles n'ont pas été améliorés

Il faudra peut-être patienter avant de vérifier si Paris a retenu la leçon. Certes, il fallait digérer les 400 millions d'euros investis sur Neymar et Mbappé. Cela peut expliquer la sagesse parisienne sur le marché estival. Mais dans son ambition de soulever la coupe aux grandes oreilles, le PSG avait quand même besoin de se renforcer. Malgré l'arrivée du légendaire Gianluigi Buffon, il ne l'a pas vraiment fait. Au contraire, il se serait plutôt affaibli. La perte de quatre milieux de terrain (Thiago Motta, Pastore, Lo Celso et Krychowiak) n'a été compensée par aucune arrivée.
Le milieu de terrain a longtemps été le point fort du PSG. C'était déjà moins le cas la saison passée. Il en sera peut-être même le point faible cette année. La défense parisienne pourrait être plus exposée. Et elle n'a pas été renforcée non plus. C'est pourtant dans ce secteur que les dirigeants parisiens ont concentré leurs efforts durant le mercato. Ils ont déboursé plus de 50 millions d'euros pour recruter deux défenseurs. Mais les signatures de Thilo Kehrer et Juan Bernat ne semblent pas de nature à rehausser le niveau de la formation parisienne dans l'optique de la Ligue des champions.
La question n'est pas d'évaluer la qualité du mercato parisien. En septembre, c'est impossible. Mais le constat d'échec de la saison passée en C1 indiquait une autre stratégie estivale. Un arrière gauche de gros calibre était logiquement attendu. Même s'il était apprécié par Josep Guardiola du temps où le technicien catalan entraînait le Bayern, Bernat n'a jamais été dans cette catégorie. Ce poste reste une faiblesse pour le PSG. Et les pépins physiques de Layvin Kurzawa, opéré d'une hernie discale, n'arrangent pas la situation même si l'ancien Monégasque avait perdu sa place de titulaire.

La jeunesse doit se responsabiliser

Paris pouvait certainement s'avancer vers cette nouvelle campagne européenne avec plus d'arguments. Il en a quand même, au-delà de son attaque digne d'un prétendant au titre. Avec Buffon, il a ce leader qui lui a cruellement fait défaut par le passé. Avec Marco Verratti et Adrien Rabiot, il a encore de la qualité au milieu. Avec Thiago Silva, il a toujours, même si le Brésilien est souvent décrié, une référence en défense centrale. Il garde des individualités fortes et expérimentées pour lui donner des garanties collectives en Ligue des champions.
Le PSG a aussi sa jeunesse. Des talents qui ne demandent qu'à prouver leurs qualités au plus haut niveau. Comme ses deux champions du monde, Alphonse Areola et Presnel Kimpembe, qui attendent désormais de confirmer leur nouveau statut avec un rôle plus important en club. Comme Julian Draxler, qui doit encore s'affirmer davantage pour donner la plénitude de son immense talent. Cette opportunité, ils l'auront cette année. Pour eux comme pour le club, il vaut mieux qu'ils parviennent à l'exploiter.
Car ce PSG ne doit pas se leurrer. Il a parfois semblé proche, mais il ne s'est jamais montré en mesure de bousculer la hiérarchie du Vieux Continent jusqu'ici. Il a l'attaque pour aller loin dans en Ligue des champions. Mais pour le reste, il est suspendu au succès de ses propres paris. Il peut prier pour qu'ils s'avèrent gagnants. Car ses ambitions de bien figurer dans cette compétition ne peuvent pas reposer seulement sur un quatuor offensif de rêve emmené par les deux étoiles montantes du football mondial.
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