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Paris cherche la lumière au bout du tunnel

Glenn Ceillier

Mis à jour 11/12/2018 à 19:34 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - S'il a séduit face à Liverpool (2-1), le PSG n'a pas terminé sa mission dans cette phase de poules de C1. Paris doit encore aller chercher sa qualification à l'Etoile rouge de Belgrade. Et ce ne sera pas une partie de plaisir. Car les Serbes ont de nombreuses raisons d'être surmotivés pour ce choc.

Rajko Mitic Stadium, Marakana

Crédit: Getty Images

Et si finalement le plus dur n'avait pas été de battre de Liverpool, mais d'aborder ce déplacement à Belgrade ? Il y a de quoi se poser les questions. Paris va devoir gérer le contexte. En Serbie, le champion de France va jouer sa qualification pour les huitièmes de finale. Mais au bout du fameux tunnel du Marakana, Paris va surtout croiser la route d'une équipe qui ne lâchera rien. Car pour l'Etoile rouge, c'est aussi une rencontre à ne pas rater. Et à plus d'un titre. A tel point que ce duel au fameux "Marakana" ressemble à un traquenard pour la formation parisienne.
Pour motiver les Belgradois, il y a déjà l'ombre pesante du match aller. Rappelez-vous, Paris avait étrillé l'Etoile Rouge (6-1). Une claque qui a marqué. Sportivement et moralement. On ne prend pas une telle leçon sans être touché dans son orgueil. Forcément, les joueurs de l'Etoile Rouge auront à cœur de corriger le tir devant leurs supporters. "Ça va être un match très différent de notre part", annonce ainsi déjà Fardou Ben Nabouhane, milieu offensif du club serbe.
Là on va jouer chez nous et chez nous on est une autre équipe
Il reste également de cette première opposition l'histoire de soupçons de trucage de la part du club serbe. Depuis, une information judiciaire a été ouverte en France. Le PSG n'y est pour rien. Mais à Belgrade, cette affaire a laissé des traces. Le club vainqueur de la Coupe des clubs champions 1991 s'est ainsi dit "scandalisé et dégoûté" par ces accusations. L'idée de laver l'honneur du club trottera logiquement dans l'esprit des joueurs serbes alors qu'ils joueront devant leurs supporters bouillants. Des fans qui ont en plus dans un coin de la tête les bagarres survenues au bord du Parc des Princes lors du match aller. Le président de la Serbie, Aleksandar Vucic, avait alors pointé du doigt "les bandits et hooligans qui ont attaqué les supporters de l'Etoile Rouge avec des bâtons".
Les moteurs de motivation ne manquent donc pas pour les Serbes. Et le pire, c'est qu'ils n'ont pas vraiment besoin de ça. De retour en Ligue des champions après 26 ans d'absence à ce niveau, l'Etoile Rouge, dernière du groupe avec quatre points, peut encore se qualifier en Ligue Europa. Et étonne surtout à domicile. Naples et Liverpool n'ont pas réussi à y trouver la faille. Et si le Napoli est reparti avec un nul (0-0), les finalistes de la dernière C1 ont même subi la loi des Serbes (2-0) début novembre. "Le premier match, on les a beaucoup respectés. Là on va jouer chez nous et chez nous on est une autre équipe", prévient encore Fardou Ben Nabouhane.
Dans l'obligation de passer pour ne pas subir un coup d'arrêt dans son projet et pour s'assurer les revenus alléchants de la Ligue des champions pour répondre aux contraintes du fair-play financier, le PSG a un sacré défi devant lui. Contraint de s'imposer pour ne pas avoir à regarder le résultat du match entre Liverpool et Naples, Paris ne joue pas seulement un simple match. Et c'est surtout vrai car pour son adversaire aussi, ce n'est pas qu'un match. C'est bien plus que ça.
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