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Paris-Liverpool : Ce scénario du pire que le PSG ne doit pas écrire

Vincent Bregevin

Mis à jour 28/11/2018 à 19:01 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Paris Saint-Germain joue un match de prestige à quitte ou double, mercredi face à Liverpool au Parc des Princes (21h00). En cas de défaite, le PSG pourrait être éliminé de la course aux huitièmes de finale. Une sortie de route prématurée qui aurait des allures de cataclysme pour le club de la capitale.

Di Maria, Neymar - PSG-Napoli - Champions League 2018/2019 - Getty Images

Crédit: Getty Images

C'est une constante pour le PSG. Un club qui a pris l'habitude de jouer sa saison sur un match. L'impression est plus nette que jamais. En Ligue 1, Paris se balade. Avec quatorze victoires en quatorze journées et quinze points d'avance sur son dauphin, la formation de Thomas Tuchel navigue sur un long fleuve tranquille. Mais c'est un véritable raz-de-marée qui le guette. Bien avant début mars, où Paris a perdu ses illusions européennes ces deux dernières années. Cela semblait déjà précoce de voir le PSG disparaître de la cour des grands avant le printemps. Alors avant l'hiver…
A ce stade, il est impossible de dire qui sortira de ce groupe C encore plus serré que prévu, où les quatre équipes se tiennent en seulement deux points à deux journées de la fin de la phase de poules. L'incertitude n'est pas totale pour autant. Paris le sait. Une défaite au Parc contre Liverpool combinée à une victoire de Naples, à domicile, face à l'Etoile Rouge de Belgrade condamnerait d'ores et déjà les Parisiens à rester sur le pas de la porte. Il n'y a pas besoin de relire ce scénario pour comprendre qu'il n'a rien d'improbable.

Liverpool et Naples ne sont pas des références

Le PSG n'a pas su écrire une autre histoire. On n'en connaît pas encore la fin. Mais le début a un air de déjà-vu. Paris n'a toujours pas grandi. Quand il doit hausser le niveau, il reste désespérément petit. Comme ces deux misérables points pris en trois matches face aux Reds et au Napoli. Sur neuf possibles, c'est peu. Le constat d'un club qui ne parvient pas à se hisser au niveau des références du Vieux Continent était clair ces dernières saisons. Un autre commence à se préciser. Car le club anglais et son homologue italien ne boxent pas exactement dans la même catégorie que le Barça ou le Real.
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Le PSG n'aime vraiment pas les gros : la preuve en chiffres

Les deux derniers bourreaux européens du PSG sont, avec la Juventus Turin, le Bayern Munich et l'Atlético de Madrid, les références de la Ligue des champions ces cinq dernières années. Liverpool, malgré son statut de vice-champion d'Europe en titre, et Naples, qui n'a jamais dépassé les huitièmes de finale sur la décennie actuelle, n'affichent en aucun cas la même régularité en C1. Paris était dans l'incapacité de rejoindre le cercle le plus restreint des mastodontes européens. Sa situation actuelle, c'est qu'il peine aussi à imposer une supériorité sur des clubs qui n'en font pas partie.

Des conséquences financières étouffantes

Ce qui guette ce PSG, c'est ce constat d'une régression sportive qu'une sortie de route dès la phase de poules viendrait confirmer après deux éliminations consécutives dès les huitièmes de finale. Et surtout d'un échec de sa politique des grands moyens. Les transferts tonitruants de Neymar et Kylian Mbappé devaient donner un second souffle au PSG en Ligue des champions après le traumatisme de la "remontada". Ils symboliseraient plutôt son étouffement, à l'heure actuelle. Au niveau des résultats dans la compétition reine des Coupes d'Europe pour commencer. Mais pas seulement.
Les répercussions d'une élimination seraient bien plus larges. Financièrement, elles plomberaient un PSG qui compte forcément sur les rentrées d'argent d'une qualification pour les huitièmes de finale dans le cadre du fair-play financier. Paris est condamné à se serrer la ceinture pour amortir les coûts des transferts et des salaires de Neymar et Mbappé. Il était déjà contraint de réaliser des ventes pour y parvenir. Elles ne seront que plus obligatoires en cas d'échec dès la phase de poules de la compétition la plus lucrative. Alors que Paris manque déjà de profondeur d'effectif, notamment au milieu.

La peur du vide

Une élimination serait aussi, surtout même, catastrophique pour l'image du club. Celle du PSG est déjà largement écornée par les révélations des documents de Football Leaks ces dernières semaines. En particulier celles qui concernent le fichage ethnique. D'un point de vue extra-sportif, le club de la capitale traverse probablement sa crise la plus importante depuis l'arrivée de QSI en 2011. Si le scénario du pire devait s'écrire mercredi soir au Parc et à Naples, il se couplerait à l'échec sportif le plus retentissant de l'ère qatarie. C'est un grand vide au bord duquel se trouve le PSG.
Il n'est pas encore tombé pour autant. Plus que jamais, l'espoir fait vivre le Paris Saint-Germain. Celui d'être enfin à la hauteur de l'événement. Ce scénario n'est pas improbable non plus. Vaincre des Reds qui n'ont guère brillé dans leurs déplacements de Ligue des champions cette saison, avec deux défaites à Naples (1-0) et à Belgrade (2-0), semble aussi dans les cordes de la formation de Thomas Tuchel. Et s'offrir par la même occasion une "finale" en Serbie, où Paris jouerait encore sa saison sur un match à quitte ou double. Cette histoire que Paris connaît si bien, c'est encore la meilleure qu'il puisse écrire.
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Angel Di Maria a inscrit un but capital face à Naples

Crédit: Getty Images

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