Porté par un fantastique Lionel Messi, Barcelone lamine Liverpool (3-0) en demi-finale aller

Après trois ans d'absence, le FC Barcelone n'a pas manqué son retour en demi-finale de la Ligue des champions. Pourtant dominateur, le Liverpool de Jürgen Klopp n'a rien pu faire devant le réalisme des Catalans, emmenés une nouvelle fois par un Lionel Messi intenable, auteur d'un doublé pour un score (3-0) déjà confortable pour le Barça. Match retour prévu le 7 mai à Anfield.

De la vitesse, de la percussion… Les quelques 98.000 spectateurs présents dans les travées du Camp Nou ont assisté à une entame de match incandescente. Se livrant un attaque-défense de tous les instants, Barcelone et Liverpool semblaient partis pour un duel qui tiendrait en haleine toute la planète football jusqu'au coup de sifflet final. D'un côté, Lionel Messi. De l'autre, Mohamed Salah. Tous deux ont montré qu'ils étaient prêts à se rendre coup pour coup pour offrir à son équipe l'avantage en vue de la finale de la plus prestigieuse des compétitions.

Mais, dans son antre catalane, il y avait un joueur qui n'était pas là pour s'amuser. Dans les bons, comme les mauvais coups, Luis Suarez a fait du Luis Suarez sur sa pelouse du Camp Nou. Auteur de l'ouverture du score (26e) en se jetant pour reprendre une ouverture lumineuse de Jordi Alba et débloquer son compteur en C1 cette saison, l'attaquant uruguayen a également passé une bonne partie de son match à s'échauffer avec ses adversaires du soir. Alisson Becker, James Milner, Virgil van Dijk… tous ont fait les frais des provocations du 5e meilleur buteur de l'histoire du FC Barcelone en Ligue des champions.

C'est à partir de là que tout s'est ralenti. Après être rentrés aux vestiaires avec l'avantage au score, les joueurs d'Ernesto Valverde ont baissé de rythme, préférant défendre afin de ne pas encaisser de but à domicile. Liverpool, alors avec la possession du ballon, pensait avoir la possibilité de pousser, quitte à égaliser en toute fin de match avant de retourner à Anfield pour jouer le match de la qualification mardi prochain. Mais Lionel Messi est passé par là.

"Ça va être très dur de l'arrêter. Je pense que c’est le meilleur joueur du monde." Virgil Van Dijk ne croyait pas si bien dire en conférence de presse d'avant-match. Même lui, le meilleur défenseur de la meilleure défense d'Angleterre n'aura rien pu faire face à l'attaquant argentin. Entre percussions et ouvertures lumineuses, le maître à jouer du FC Barcelone, qui fêtait par la même occasion son 100e match avec le brassard de capitaine, a fait énormément de mal à l'arrière-garde des Reds. La "Pulga" aurait même pu obtenir un penalty dès la 14e minute de jeu après avoir provoqué une main de Matip dans sa surface. Mais malgré de nombreuses plaintes, Björn Kuipers, l'arbitre de la rencontre, est resté de marbre. De toute manière, ce n'était que partie remise.

Avec un peu de réussite, il a d'abord offert le but du break à Barcelone en reprenant une frappe de Luis Suarez sur la transversale qu'il n'avait plus qu'à pousser dans les filets laissés vides par Alisson Becker (75e). Avant de déposer sept minutes plus tard ce même ballon dans la lucarne droite des Reds sur un coup franc à plus de 25 mètres qu'il avait lui-même obtenu. Le coup de massue mis par ce 600e but en carrière de l'argentin avec les Blaugrana était trop puissant pour les Reds, qui ont failli voir le match tourner en humiliation pour peu qu'Ousmane Dembélé ne manque pas deux face à faces en toute fin de match.

Avec trois buts à remonter sur leur pelouse d'Anfield, les joueurs de la Mersey peuvent au moins se raccrocher à un mince espoir statistique : 6% des équipes battues 3-0 à l'extérieur en C1 se sont ensuite qualifiées. De quoi fournir une raison d'y croire aux joueurs de Jürgen Klopp, qui pourront, en attendant, passer leurs nerfs à Newcastle en Premier League dans leur seconde quête de la saison : le titre de champion d'Angleterre. Quasiment déjà assurés d'être champions de Liga, les Barcelonais, eux, peuvent patiemment préparer leur match retour pour ne pas connaître une nouvelle désillusion après trois échecs consécutifs en quarts de finale.