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Tottenham, l'autre anomalie qui fait du bien

Glenn Ceillier

Mis à jour 30/04/2019 à 19:31 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Si l'Ajax Amsterdam truste une grande partie de l'attention cette saison en C1, son adversaire, Tottenham, est aussi une petite anomalie. Les Spurs sont en demi-finale après avoir fait preuve d'un immobilisme surprenant sur le marché des transferts depuis l'été dernier.

Mauricio Pochettino, Manager of Tottenham Hotspur celebrates at the end of the match during the UEFA Champions League Quarter Final second leg match between Manchester City and Tottenham Hotspur at at Etihad Stadium on April 17, 2019 in Manchester, Englan

Crédit: Getty Images

Cette saison, l'Ajax Amsterdam est une petite parenthèse enchantée sur le Vieux Continent. Il faut en profiter et s'en délecter tant les Frenkie De Jong, Matthijs de Ligt and co soufflent un vent de renouveau avec leur jeunesse, leur fougue et leur collectif dans cette Ligue des champions que les grands clubs souhaitent fermer de plus en plus. Mais l'Ajax n'est pas la seule anomalie de cette C1 2018-2019. Son adversaire en demi-finale n'est pas en reste. Oui, Tottenham aussi sort du lot. Et à sa manière, c'est rafraichissant. Voire peut-être inspirant ?
Imaginez-vous, un club - de Premier League qui plus est - qui n'a pas dépensé à tout va se retrouve dans le dernier carré de la Ligue des champions. Dans un marché de plus en plus fou en Premier League mais également chez les gros d'Europe, Tottenham a en effet surpris son monde : aucun renfort n'a été acté l'été dernier. Et il en a été de même lors du dernier mercato hivernal chez les Spurs ! Une première en Premier League. Si Mousa Dembélé a filé en Chine cet hiver, Mauricio Pochettino a donc conservé les mêmes hommes. L'actuel troisième de Premier League en récolte aujourd'hui les fruits avec cette demi-finale de C1.
Alors bien sûr, il y a des raisons très terre à terre pour expliquer ce manque d'activité sur le marché pour un club qui s'est imposé comme un des poids lourds du Royaume ces dernières saisons, sans réussir à passer le cap tant espéré pour aller chercher un titre. Comme souvent depuis le début de l'ère Daniel Lévy, le club londonien essaye de faire attention à ses dépenses. Et avec la modernisation de White Hart Lane, il a fallu se serrer encore un peu plus la ceinture. Jusqu'à se priver de renforts. Un immobilisme surprenant dans le Royaume, où l'augmentation des droits TV engendrent une folie dépensière.
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Manager of Tottenham Hotspur, Mauricio Pochettino looks on from the sidelines during the Premier League match between Tottenham Hotspur and Brighton & Hove Albion at Tottenham Hotspur Stadium on April 23, 2019 in London, United Kingdom.

Crédit: Getty Images

C'est une question de collectif
D'après certains économistes, les Spurs pourraient d'ailleurs rester sages encore quelques années malgré un bénéfice net record de 132,3 millions d'euros en 2017-18. Le temps de rembourser encore un peu plus leur nouveau stade de plus de 62.000 places, véritable bijou à un milliard de livres (environ 1,15 milliard d'euros). Et même si Mauricio Pochettino a envoyé un petit message lors de l'inauguration. "Nous devons commencer à réfléchir au nouveau chapitre, à la nouvelle ère, pour nous assurer que Tottenham est un vrai candidat pour les grandes choses. Nous devons nous comporter comme un grand club. Nous devons être des prétendants réalistes aux grandes choses."
En attendant de voir si Tottenham va sortir de sa logique lors des prochains mercatos pour passer un nouveau palier, les Londoniens rappellent que la stabilité à du bon avec ce parcours en Ligue des champions. Cette aventure est une réussite collective d'un groupe où les individualités ne prennent pas le dessus sur la notion de collectif et qui maîtrise sa partition pour mettre en place les desiderata tactiques de Pochettino. Les années communes n'y sont pas étrangères. Mais le club londonien pourrait cependant voir le revers de la médaille.
Pour cette demi-finale, les Spurs ont quelques soucis. Harry Kane, Serge Aurier, Harry Winks, Erik Lamela sont blessés. Et si Son Heung-min sera suspendu mardi, Moussa Sissoko est incertain. Entre ses blessés et la fatigue liée à l'accumulation des matches, les Londoniens peinent ainsi à imposer leur jeu offensif intense, avec un but sur leurs trois dernières sorties. Alors l'absence de recrue se ressent-elle ? Peut-être bien. En tout cas, le risque de caler au pire des moments pointe son nez... "Nous allons être une équipe. Bien sûr, c'est un souci de ne pas avoir tous les joueurs en forme. Mais c'est une question de collectif", répond Pochettino, qui espère bien poursuivre son printemps enchanté. Et confirmer son statut d’anomalie rafraîchissante.
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