L'antisèche d'OL-RB Leipzig (2-2) : La pire des qualifications
Mis à jour 11/12/2019 à 08:47 GMT+1
LIGUE DES CHAMPIONS - Lyon disputera les huitièmes de finale de la Ligue des champions après son nul miraculeux face à Leipzig mardi (2-2). Sa qualification ne doit surtout pas faire oublier la pauvreté affligeante de son jeu. Elle ressemble même à un leurre tant ce club donne toujours l'impression d'être malade.
Le jeu : Pourtant, Lyon n'a rien montré
C'était le match le plus important de son début de saison. Mais l'OL l'a abordé de la pire des manières. Dans le jeu, c'était le néant absolu. Aucune créativité, aucune cohésion dans le pressing, aucune rigueur défensive… Leipzig s'est régalé des lacunes lyonnaises en prenant un break d'avance sur deux penalties. Au fond, cela a peut-être fait le jeu des Gones. Car les Allemands ont perdu leur mordant à la reprise quand Lyon a enfin affiché un peu de caractère. Dans le jeu, c'était toujours précaire. Mais un coup de génie d'Aouar et un but heureux de Depay ont suffi au bonheur du club rhodanien. Jusqu'au bout, sa qualification n'a tenu qu'à un fil. Mais par miracle, elle est acquise.
Les joueurs : Aouar, un génie au milieu du marasme
Il est le seul à avoir vraiment été à la hauteur. Comme un symbole. Houssem Aouar était aussi le seul joueur du centre de formation de l'OL dans le onze de départ lyonnais. Et enfin le seul à mettre un peu de talent dans une équipe qui n'en avait pas. Son but, sublime, en est la plus belle illustration. Memphis Depay, l'individualité lyonnaise la plus attendue, a longtemps déçu avant de délivrer tout un peuple. Le Néerlandais a été décisif. Contrairement à Moussa Dembélé, transparent de bout en bout. À Leipzig, la finesse d'Emil Forsberg et l'activité de Christopher Nkunku sont à souligner. Comme la maladresse de Timo Werner et Yussuf Poulsen, ou les difficultés de Nordi Mukiele.
Le facteur X : Marçal, un tacle qui vaut de l'or
Son entrée en jeu n'avait pas vraiment semblé fructueuse jusque-là. À l'arrivée, elle pèse 11 millions d'euros, soit le gain de la qualification en huitièmes de finale pour l'OL. Ce billet a bien tenu à un tacle de Marçal pour contrer une frappe de Laimer et la sortir d'un cadre grand ouvert. Jason Denayer venait déjà de sauver le camp lyonnais une première fois et Anthony Lopes était à terre. Mais Marçal a tenu bon. Et Lyon peut dire un grand merci à son latéral brésilien.
La stat : 11
Elle était tirée par les cheveux, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais cette qualification confirme la capacité de l'OL à se sortir du terrain miné que représente une phase de poules de Ligue des champions. Pour sa 13e participation à l'épreuve depuis 2003/04, Lyon participera une 11e fois aux huitièmes de finale. Un taux de réussite qui force le respect.
Le tweet qui gâche la fête
La décla : Jean-Michel Aulas (président de Lyon)
C’est triste de voir un abruti gâcher la fête. Il faut retenir la qualification
La question : Pourquoi est-ce la pire des qualifications possible ?
Le pire scénario était évidemment une élimination pour Lyon. Mais cette qualification n'est pas forcément le meilleur. Au-delà de l'ambiance délétère qui l'a accompagnée, avec l'altercation surréaliste entre des joueurs de Lyon et un supporter au coup de sifflet final. Un cas isolé qui traduit cependant le désamour entre l'OL et une partie de son public. Il dure depuis de nombreux mois et tend à empirer. Cette qualification miraculeuse n'a rien changé à cette impression. Au contraire.
Mais le plus dangereux est ailleurs. Car cet OL n'a pas le niveau d'un huitième de finaliste de la Ligue des champions. Il a même rarement semblé aussi faible sur la scène européenne. La pauvreté de son jeu est toujours plus affligeante, de semaine en semaine. Elle a même été abyssale dans la première période de ce match face à Leipzig. La qualité technique qui a toujours fait la force de l'OL semble avoir totalement disparu. La faiblesse de sa production offensive en est la conséquence. Lyon ne va pas vers l'avant. Sans rassurer en défense pour autant.
Il serait injuste de dire que les Gones ne méritaient pas de se qualifier. Ils ont su faire preuve de caractère pour aller chercher leur billet. C'est tout à leur honneur. Mais c'est bien tout ce qu'il y a de positif à retenir. C'est surtout la seule chose dont le club rhodanien, des joueurs aux dirigeants en passant par le staff, peut se réjouir. Lyon aurait tort de se croire guéri parce qu'il jouera les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Il ne doit surtout pas faire l'erreur de se voiler la face. Ce club est toujours malade. Même qualifié, il doit se soigner de toute urgence.
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