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L'antisèche de Real - PSG (2-2) : Au printemps prochain, il faudra plus qu'un ange gardien

Vincent Bregevin

Mis à jour 27/11/2019 à 11:24 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Paris Saint-Germain peut dire un grand merci à Keylor Navas. La performance éblouissante du gardien parisien a été essentielle pour permettre au PSG d'arracher sur la pelouse du Real Madrid mardi (2-2) et de finir premier de son groupe. Paris a trouvé le grand gardien qui lui faisait tant défaut. Mais pour le reste, il a affiché les mêmes limites. L'antisèche.

Keylor Navas (PSG) face au Real

Crédit: Getty Images

Le jeu : Paris n'a pas rivalisé

Tactiquement et physiquement, les rôles étaient totalement inversés par rapport au match aller. Le Real Madrid a dominé la bataille du milieu et étouffé un PSG trop loin du compte dans l'intensité. Le schéma de Zinédine Zidane en 4-3-1-2 a fait merveille. Les Madrilènes semblaient en supériorité numérique dans l'axe, sur les côtés, en attaque comme en défense… Ils ont ainsi multiplié les occasions de but mais un grand Keylor Navas a laissé Paris dans le match. Et quand le Real a cru faire un break décisif, il a payé au prix fort un relâchement qui a permis au PSG de marquer deux fois en trois minutes. Un véritable hold-up du club de la capitale, sauvé par son poteau à la dernière minute.

Les joueurs : Benzema royal, Navas impérial

Pendant longtemps, ce match était celui de Karim Benzema. Impressionnant d'activité, remarquable de justesse, l'avant-centre du Real a ponctué son récital avec les deux buts d'une formation madrilène où Fede Valverde a confirmé son influence grandissante au milieu. De Dani Carvajal à Eden Hazard en passant par Toni Kroos, les satisfactions madrilènes sont nombreuses. Mais Raphaël Varane et Thibaut Courtois n'en font pas partie. Leur mésentente a totalement relancé un PSG où Keylor Navas a multiplié les exploits dans la tempête. Thiago Silva, Kylian Mbappé et Marco Verratti ont surnagé. Mais beaucoup trop d'individualités ont sombré, à l'image d'Angel Di Maria.

Le facteur X : Bale n'a pas eu plus de chance

Il avait déjà cruellement manqué de réussite au match aller. Ce n'était finalement pas mieux au retour même si Gareth Bale, remplaçant en coup d'envoi, ne semblait pas devoir jouer un rôle majeur dans ce match. Entré en jeu, il aurait cependant faire basculer la partie en faveur du Real Madrid au bout du temps additionnel. Mais son coup franc est venu heurter le poteau d'un Keylor Navas battu sur le coup. Mais en plus d'être brillant, le portier Costaricien avait la baraka face à son ancien club.

La stat : 10

Un chiffre résume la prestation exceptionnelle de Keylor Navas à Santiago-Bernabeu : 10. C'est le nombre d'arrêts réalisés par le gardien parisien face au Real Madrid. Un tel total, c'est du jamais vu pour un gardien du PSG en Ligue des champions depuis 2003-04.

Le tweet fictif

La décla : Marco Verratti (milieu du PSG, au sujet de Keylor Navas)

Nous à Paris on ne le découvre pas, il a gagné trois Champions League consécutives. Pour ça, il faut un grand gardien, Keylor en est un.

La question : Pourquoi Navas cache la misère ?

Le problème du gardien a toujours été pointé du doigt parmi les difficultés rencontrées par le PSG en Ligue des champions. Keylor Navas a été recruté pour ça et sa performance devant ce public de Santiago-Bernabeu qui le regrette tant valide pleinement le choix des dirigeants parisiens. Sans lui, Paris aurait vraisemblablement quitté la capitale espagnole avec une valise. Il en repart avec un nul en forme de hold-up et la première place de son groupe. Il les doit à son gardien. Et cela résume l'importance d'avoir une référence du poste en Ligue des champions.
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Zidane : "C'était un football total (...) On aurait pu en mettre 4 ou 5 au PSG"

Il y a une plus-value très nette avec le Costaricien. Mais pour le reste, les quelques certitudes nées d'un début de saison plutôt prometteur avec le brillant succès acquis face au Real à l'aller ont volé en éclat. Le milieu de terrain en premier. Si Zidane a été inspiré en densifiant ce secteur, cela ne suffit pas à expliquer pourquoi le PSG n'a jamais existé dans l'entrejeu, tant dans la relance qu'à la récupération. À l'image d'Idrissa Gueye, totalement hors-sujet après avoir été si brillant à l'aller. Le passage au 4-2-3-1 à la pause avec l'entrée de Neymar n'a pas amélioré la situation.
Dans l'approche tactique, Paris n'a donc pas su répondre. Aussi parce qu'il a encore affiché des limites récurrentes dans l'engagement et l'intensité. Cela lui est arrivé souvent sur ce type de chocs européens loin du Parc des Princes par le passé. Ce déplacement à Madrid était un nouveau test et Paris s'était donné des raisons de croire qu'il pouvait le réussir. Cela n'a pas été le cas. La supériorité du Real Madrid dans ce domaine était beaucoup trop nette. Ce nul "offert" par le Real ne change pas cette impression. Au printemps prochain, le PSG ne pourra pas compter que sur son ange-gardien.
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