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L’antisèche de Bayern Munich - PSG : Une C1 inédite, un novice comme les autres

Simon Farvacque

Mis à jour 24/08/2020 à 11:40 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Bayern Munich a battu le PSG, dimanche en finale à Lisbonne (1-0), à l’issue d’un match qui a perdu en intensité en même temps que les Bavarois gagnaient en maîtrise. L’expérience a parlé. Paris, novice à ce stade de la compétition, devra repasser pour la remporter.

Kylian Mbappé (PSG), lors de la finale de la C1, perdue par les Parisiens face au Bayern Munich (1-0) à Lisbonne le 23 août 2020

Crédit: Getty Images

Le jeu : l’enjeu a gagné et le Bayern s’y est retrouvé

Le Final 8 de la Ligue des champions ne s’est pas achevé par un feu d’artifice, dimanche à Lisbonne. La première période, marquée par un pressing appuyé des deux équipes, a été plutôt enlevée, notamment dans ses derniers instants. Le Bayern Munich avait déjà le ballon (62% de possession) mais pas encore la maîtrise, face à un PSG aussi dangereux que lui. Puis la tension est montée d’un cran au retour des vestiaires, autour d’un Neymar victime de nombreuses fautes. Cette finale a alors été gagnée par un faux rythme dont les Bavarois se sont bien mieux accommodés que leurs moins expérimentés homologues parisiens.

Les joueurs : Neuer infranchissable, Neymar éteint

Manuel Neuer a pris l’ascendant sur un Neymar décidément maladroit à la finition à Lisbonne, en gagnant son duel face à lui dès la 18e minute. Le portier allemand a lancé un match de haut niveau de sa part. Il a donné l’impression d’aimanter le ballon sur un tir trop mou de Kylian Mbappé (voir suite). Toujours aussi impressionnant par sa capacité à rester sur ses appuis, il a notamment réalisé une parade de grande classe face à Marquinhos lors du second acte pour éviter l’égalisation.
Neymar, quant à lui, a beaucoup provoqué de fautes, mais souvent loin du but adverse et sans donner la même impression de facilité dans ses dribbles que lors des deux matches précédents. Il avait été très bon en quart et en demie. Il se devait de monter d’un cran et d’être excellent en finale. Il est, au contraire, descendu de deux étages.
Thilo Kehrer, de son côté, a décliné au sein du même match. D’abord rassurant défensivement et intéressant dans le secteur offensif, mettant en difficulté un Alphonso Davies en dedans, le latéral parisien a signé une belle première période. Mais Kingsley Coman, seul buteur du match, a progressivement pris le dessus sur lui et son second acte a ressemblé à un calvaire.
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"Mbappé et Neymar se sont fait manger le cerveau"

Le facteur X : Le raté de Mbappé juste avant la pause

Kylian Mbappé a eu l’ouverture du score au bout du pied, à la 45e minute, à la suite d’une récupération très haute et d’un une-deux avec Ander Herrera. Sa frappe a été beaucoup trop timide pour surprendre Manuel Neuer, au cœur d’une fin de première période qui ressemblait à une fin de rencontre, le ballon allant d’une cage à l’autre très rapidement, entre deux équipes aux lignes distendues.
Si le PSG avait eu le dernier mot, c’est le débordement de Kingsley Coman, quelques instants plus tard, qui aurait pu prendre des airs de tournant du match. Après avoir éliminé Thilo Kehrer, l’international français s’est écroulé, espérant obtenir un penalty qui n’aurait rien eu de scandaleux. L’arbitre n’a pas sifflé. Puis Coman a fait ce qu’il fallait en deuxième période pour que sa décision soit vite oubliée.
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Kehrer dépassé, Icardi blacklisté : les carences du PSG lui ont explosé au visage

Le tweet "qui peut chambrer qui ?"

La stat : 0/7 pour les novices depuis 1997

0/7 : Depuis la victoire de Dortmund en 1997 face à la Juventus, aucun club n’a remporté la C1 à l’occasion de sa première finale. Le PSG était le septième novice à tenter de succéder au Borussia. Il a donc échoué, comme Valence (2000), Leverkusen (2002), Monaco (2004), Arsenal (2006), Chelsea (2008) et Tottenham (2019) avant lui.

La décla : Ander Herrera (joueur du PSG, au micro de RMC Sport)

On a construit quelque chose d’important que l’on ne doit pas jeter à la poubelle.

La question : Paris peut-il construire sur cette finale ?

Les années passent et la case "finaliste perdant" ressemble de plus en plus à un passage obligé avant d’étreindre la Coupe aux grandes oreilles. En ce sens, le PSG a, dimanche soir, emmagasiné de l’expérience et passé un cap important dans son histoire, dans l’optique d’un jour s’asseoir sur le toit de l’Europe.
Mais certaines épopées continentales sont sans lendemain et n’augurent de rien. Le contexte particulier de cette Ligue des champions, dont l’épilogue à partir des quarts de finale a été condensé en un même lieu et en douze jours, ne plaide pas en faveur d’une progression pérenne. Pas plus que le départ d’un cadre de l’envergure de Thiago Silva, quelques semaines après celui du meilleur buteur de l’histoire du club, Edinson Cavani.
Cependant, l’attaquant uruguayen avait perdu de l’importance depuis longtemps au sein d'une équipe qui ne donne pas l’impression d’être en fin de cycle. Elle a exorcisé certains de ses démons durant ce périple pas comme les autres et est portée par deux leaders offensifs sous contrat. L’un dans la force de l’âge (Neymar), l’autre sur une pente ascendante (Mbappé). Il appartient au groupe parisien de faire de cet échec une étape. Et il en a les moyens.
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"Il a manqué un plan B à ce PSG quand ses stars ont commencé à dérailler..."

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