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PSG - Galatasaray (5-0) : Classe, implication et rédemption : Neymar a eu tout bon

Vincent Bregevin

Mis à jour 12/12/2019 à 08:14 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - C'est le retour du grand Neymar. Brillant, décisif et travailleur, le Brésilien a signé sa prestation la plus aboutie de la saison face à Galatasaray (5-0) mercredi au Parc de Princes. Le Brésilien a ponctué son récital en offrant un penalty à Edinson Cavani. Un geste important pour améliorer ses relations avec les supporters parisiens.

Neymar (PSG) a été étincelant face à Galatasaray

Crédit: Getty Images

C'était un match anodin. Mais Neymar en a profité pour marquer des points. Même si l'enjeu était limité pour un PSG déjà qualifié et assuré de terminer à la première place de son groupe. Même si Galatasaray a affiché dans la capitale les mêmes limites que sur l'ensemble de la compétition. Il y avait des raisons de prendre ce rendez-vous à la légère. Le PSG ne l'a pas sous-estimé. À l'image de son stratège brésilien. Le numéro 10 parisien a rayonné, de bout en bout de la rencontre, et pas seulement par son seul talent.

Un physique retrouvé

C'est l'origine de son récital. Convalescent durant un début de saison marqué par les rumeurs de son départ, puis blessé à la cuisse au cœur de l'automne, Neymar restait à la recherche de sa forme optimale. C'est ce qui lui avait valu de rester sur le banc au coup d'envoi du choc face au Real Madrid (2-2) il y a deux semaines. Depuis, le Brésilien est monté en puissance, petit à petit. Mais il lui manquait un match plein. Il est venu face à Galatasaray et cela s'est vu dans tous les aspects du jeu. "C'est plus facile pour lui d'accélérer", a résumé Tuchel.
Il y a d'abord ce que Neymar sait faire : mener le jeu et attaquer. De ce point de vue, il a été omniprésent. Toujours mobile et disponible entre les lignes, Neymar a parfaitement joué son rôle d'accélérateur. Avec cette précision technique qui le caractérise dans les grands jours. Cela s'est traduit au tableau d'affichage. À l'origine du premier but, passeur décisif sur le deuxième, buteur sur le troisième et de nouveau passeur décisif sur le quatrième, l'ancien Barcelonais a eu un impact monumental sur la victoire éclatante du PSG.
Il y a aussi ce que Neymar fait moins bien : le travail défensif et les efforts pour le collectif. Son manque d'implication pour ces tâches pénibles mais essentielles a régulièrement été pointé du doigt. Face à Galatasaray, il n'y a rien eu à redire. Le Brésilien est resté actif et concerné à la perte du ballon, n'hésitant pas à sprinter pour venir prêter main-forte à sa défense. "Même sans le ballon, les attaquants ont été extraordinaires, a souligné Marquinhos au micro de RMC après la rencontre. Ils ont fait un excellent pressing."

"C'est le Matador !"

Il y a enfin ce que Neymar se devait de faire. Offrir ce penalty à Edinson Cavani, c'était un geste nécessaire pour détendre des relations délicates avec le public parisien. Le "penaltygate", cette altercation avec l'Uruguayen pour tirer un penalty face à Lyon en 2017, n'avait pas été étranger à ces tensions. En lui donnant le ballon sous les applaudissements du Parc, Neymar a fait un pas sur le chemin de la rédemption. "Oui, c'était important, a-t-il déclaré sur RMC. Cavani est un grand tireur de penalty, un excellent joueur, c'est le Matador. Il a pu marquer et tout le monde était heureux."
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Tuchel : "Neymar est un garçon avec un grand coeur"

L'attitude peut sembler calculée. Neymar aurait certainement recueilli une bordée de sifflets monumentale s'il n'avait pas donné à Cavani cette chance de marquer. Politiquement, ce choix s'imposait. Mais cela n'enlève rien à son mérite. "C'est un beau geste de sa part, je suis très heureux car je l'ai toujours dit : c'est un gars au grand cœur, a insisté Tuchel. C'est le défi qu'il le montre à tout le monde. Tout le monde peut voir qu'il est très sensible. J'espère que c'est un symbole pour l'équipe et cette saison."
La route est encore longue pour le vérifier. Paris a parfaitement négocié et bouclé sa phase de poules. Mais c'est bien en février, à partir des huitièmes de finale, que le club de la capitale sera attendu au tournant. Neymar en est particulièrement conscient. "Je sais que je n'étais pas là avec mon équipe l'an passé, a-t-il rappelé. Maintenant, il faut penser aux supporters et faire mieux." Ce match face à Galatasaray ressemble à une promesse dans ce sens. Il appartiendra au Brésilien de la tenir quand le grand moment sera venu.
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