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Avant Bayern - PSG : Paris, le grand soir ou le trou noir

Cyril Morin

Mis à jour 07/04/2021 à 19:50 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Ce mercredi, le Bayern Munich et le PSG se retrouvent huit mois après leur finale lisboète (21h) dans un contexte complètement différent. A l’abri en championnat et serein malgré l’absence de Robert Lewandowski, le club munichois est le miroir inversé d’un PSG moins dominateur nationalement et franchement inquiétant. Mais Paris aurait tort de ne pas y croire.

Neymar entre sur la pelouse avant la finale de C1 2020

Crédit: Getty Images

L’irrégularité a ses vertus. Quand on tombe bien bas, on se sait capable de rebondir très haut. Pour le PSG, c’est donc un grand écart qu’il va falloir produire entre sa sortie nationale de samedi face à Lille (0-1) et ce choc européen aux airs de tournant décisif de la saison. L’équipe entrevue sur la pelouse du Parc des Princes risque de ne pas peser bien lourd face à l’armada munichoise. Mais la jurisprudence Camp Nou est tellement fraîche qu’elle pèse encore dans tous les esprits.
Entre l’Estadio de la Luz et l’Allianz Arena, seulement huit mois se sont écoulés. Une éternité à une époque où les jours se ressemblent tous. Pour autant, ce remake de la finale n’en aura que le nom. Car des deux côtés, le casting a été quelque peu chamboulé. Du choc rempli de stars à Lisbonne, on assistera à un duel bien moins flashy sur le papier.
Dans l'affaire, Eric-Maxim Choupo-Moting récupère le rôle de sa vie. Sans Robert Lewandowski ni Serge Gnabry, c’est bien lui qui sera l’attaquant de pointe du champion d’Europe en titre. Un sacré pied de nez pour celui dont l’aventure parisienne aura surtout été synonyme de moqueries et de petits désaveux.
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Choupo-Moting ne change rien pour le Bayern… mais facilite la tâche du PSG

La surprise est de taille mais c’est bien la seule dans une équipe munichoise gonflée de certitudes, rassurée par sa victoire face à Leipzig samedi (0-1) et pas stressée pour un sou à l’idée de faire sans le meilleur attaquant du monde. En 2020, la machine Bayern a tout écrasé sur son passage et on voit mal ce qui l’empêcherait de faire de même en 2021. D'autant que certains attaquants vont encore croiser la route d'un portier qui les a traumatisés l'été dernier.

L'intermittence comme seul espoir

De quoi inquiéter le nouveau metteur en scène parisien, Mauricio Pochettino, débarqué au milieu de l’hiver pour rendre le printemps bien plus florissant. Pour l’instant, il est surtout grimaçant. Le Covid a privé l’Argentin d’armes ô combien nécessaires (Verratti ou Florenzi), les blessures ou suspensions (Paredes, Icardi, Bernat, Kurzawa) ont fini de décimer un effectif monté à l’envers auquel on demande de se remettre dans le droit chemin.
Pour son sommet européen, Paris devra composer - et bricoler - avec des latéraux baroques et en perte de confiance (Kehrer en premier lieu), un double pivot dont la complémentarité reste encore en suspens (Danilo Pereira-Idrissa Gueye) et des stars dont le leadership semble remis en question autant par leurs attitudes que par leurs performances récentes.
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Neymar et Mbappé face à Lille (Ligue 1)

Crédit: Getty Images

Sur ce coup-ci, pas de troisième voie : à l’heure où l’Europe exige équilibre et intensité collective, Paris se retrouve obligé de miser sur son irrationalité et ses individualités instables. Un coup de poker qui n’en est pas vraiment un puisque son jeu est connu, mais qui peut réussir. C’est là toute la beauté de ce duel a priori déséquilibré. Par l’immensité de leur talent, Neymar et Kylian Mbappé ont de quoi tout résoudre d’un coup de baguette magique. Le cachet d’une star tient aussi dans cette capacité-là et ils ne sont si nombreux autour du globe à pourvoir se targuer d’avoir ce pouvoir si destructeur.
De Lisbonne à Munich, il n’y a finalement pas grand-chose de commun, si ce n’est l’amer goût d’inachevé pour l’équipe qui sortira dans ce quart de finale aller-retour. Une élimination parisienne aurait de quoi provoquer de sacrées secousses, comme toujours. Alors, d’ici mercredi 13 avril, Paris n’a plus qu’une option : croire encore au grand soir, après tant de sorties décevantes. L’irrégularité a ses vertus. Mais elle ressemble surtout à l’excuse parfaite pour retarder l’échéance inéluctable. Jusqu’à quand ?
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