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L'antisèche de Manchester City-PSG (2-0) : On espérait le chaos, Paris a surtout pris un gros K.-O.

Maxime Dupuis

Mis à jour 05/05/2021 à 09:40 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Paris Saint-Germain n'a pas réussi à renverser City et une situation mal embarquée, après la défaite de l'aller. Mardi à Manchester, les Parisiens, privés de Kylian Mbappé, se sont inclinés face à plus forts qu'eux. Une défaite 2-0 tout ce qu'il y a de plus logique. Parce que Paris n'a pas su enrayer la machine mancunienne. Pour des raisons techniques, autant que mentales.

"De Bruyne a montré à Neymar tout ce qu'il lui manquait"

Le jeu : No Kyky, no party

Un seul être vous manque et, quand c'est Mbappé, tout est dépeuplé. Touché au mollet et incapable de tenir sa place, l'international français a dû prendre place sur le banc au coup d'envoi. Pour remplacer le virevoltant attaquant, Pochettino a choisi Mauro Icardi, au profil et à l'activité éloignés du Français. Jusqu'à sa sortie, l'Argentin aura tout simplement été un poids mort à la tête de l'attaque parisienne. Au milieu, c'est finalement un ancien de Manchester (United), Ander Herrera, qui a été aligné en lieu et place du suspendu Idrissa Gueye.
Le 4-3-3 parisien avait plus que correctement lancé les débats, dans des conditions rendues compliquées par une pelouse grêlée et glissante. Mais Paris a plié le premier, surpris par l'ouverture du score de Mahrez. Après ce but, le jeu a commencé à se découdre sur un tapis délité et c'est City qui a retrouvé le fil après la pause. A partir de là, il n'y a plus vraiment eu de match. Les hommes de Guardiola ont commencé à dérouler et Paris a déjoué.
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"Aucun tir cadré, émotions mal maitrisées : Paris ne peut pas avoir de regrets"

Les joueurs : Le cauchemar de Florenzi, la caricature de Neymar

Comme trop souvent quand la pente s'élève, le Paris Saint-Germain s'est sabordé sur les ailes de sa défense. Abdou Diallo, mais surtout Alessandro Florenzi, ont fait couler Paris sur la pelouse de Manchester City (2-0). Neymar, lui, s'est obstiné dans ses solutions individuelles. A sa décharge, la prestation catastrophique de Mauro Icardi ne lui a pas donné beaucoup d'options.

Le facteur X : La grêle au mois de mai

L'Angleterre nous a habitués à d'autres curiosités météorologiques tout au long de sa longue et prestigieuse histoire. Mais, tout de même, une demie retour disputée sur un terrain glissant comme pas possible et grêlé comme pas permis, la Perfide Albion s'est surpassée en ce 4 mai 2021. Ça n'a pas aidé les acteurs de la rencontre, surtout en première période.
La pelouse de l'Etihad déblayée avant le match

La stat : 3

Pour la troisième année de suite, la finale de la Ligue des champions mettra aux prises un ancien vainqueur (le Real ou Chelsea) à un nouveau finaliste. En 2019, c'était Tottenham, battu par Liverpool. En 2020, le PSG, battu par le Bayern. En 2021, ce sera donc Manchester City.

Le tweet qui en dit long

La décla : Marco Verratti

"Il y a de la déception, parce qu'on y croyait jusqu'au carton rouge. On a beaucoup mieux joué qu'eux sur la première mi-temps. On prend un but sur leur première occasion, encore une fois ce sont des détails qui font la différence. On a lutté jusqu'à la fin, on a tout essayé."

La question : Paris a raté sa sortie, a-t-il gâché sa campagne ?

Un centre qui flotte et que personne ne coupe. Un coup franc qui passe au cœur d'une souricière. Un mauvais alignement sur une longue relance du portier adverse. Ça en fait des détails. Mis bout à bout, en plus du reste, ça fait un gros tout. Mardi, le Paris Saint-Germain n'est pas parvenu à renverser une situation mal embarquée après sa défaite du Parc des Princes. Parce que Manchester City aura été la plus forte des deux formations, la plus imperturbable aussi.
Lundi en conférence de presse, Pep Guardiola avait eu ces mots qui auraient dû (ou pu, tout au moins) inspirer le PSG : "Personne ne peut contrôler le chaos". Face à une machine huilée comme aucune autre actuellement, Paris avait cette unique chance, qui va au-delà du dépassement de fonction. Les cieux, capricieux, avaient également montré le chemin à suivre : il fallait lâcher les chevaux et proposer autre chose. Mettre le foutoir, en équipe. Pas par le seul Neymar qui, à force de porter le ballon, a fini par se perdre.
La Ligue des champions est une compétition qui se gagne en équipe, plus que par les individualités. Liverpool ou le Bayern en ont été les derniers et probants exemples. Paris a été une équipe formidable. Mais pendant quarante-cinq minutes au Parc des Princes. Insuffisant, évidemment.
Ces dernières années, on avait suffisamment raillé le PSG, pour ses lacunes mentales, pour sa propension à se complaire dans le confort, pour ne pas relever combien le club avait changé sur ce point cet hiver et au début du printemps. A Barcelone, comme à Munich.
Contre City, Paris a tutoyé l'excellence une mi-temps. Et puis, le boomerang lui est revenu en pleine tête. Pourquoi ? A l'état-major d'y réfléchir. Et, surtout, d'essayer de comprendre pourquoi il est devenu impossible aux Parisiens de rééquilibrer les débats quand ceux-ci ont basculé du côté mancunien. La fin de match et les gestes d'humeur ou extrêmement limites de Di Maria, expulsé, Verratti ou Kimpembe, avertis, traduisent une frustration certes. Mais trahissent surtout des lacunes psychologiques que Paris n'a finalement pas gommées. Ca n'efface pas tout ce qui a été réussi avant, mais ça pose question sur les leaders supposés de cette équipe. Le chantier estival est (r)ouvert.
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