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Si performant en Ligue Europa, le FC Séville doit briser son plafond de verre en Ligue des Champions

Louis Gilles

Mis à jour 09/03/2021 à 17:55 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Défait lors du match aller contre Dortmund (2-3), le FC Séville doit désormais signer un exploit pour espérer se qualifier en quarts de finale. Très à l'aise en Ligue Europa, compétition qu'ils ont remportée six fois, les Andalous sont encore trop friables à l'échelon supérieur. Le match retour de ce mardi soir (21h) est l'occasion pour eux de franchir un palier européen.

Les joueurs du FC Séville doivent encore prouver leur statut européen en Ligue des Champions

Crédit: Getty Images

"Nous attendons avec impatience la Ligue des champions, la compétition pour laquelle nous nous sommes battus si dur l'année dernière". Les mots de Julen Lopetegui reflètent assez bien le sentiment qui entoure le FC Séville. Celui d’une équipe qui se bat dur chaque année, avec succès, pour disputer la Ligue des champions. Mais également celui d’un club qui ne s’est pas encore installé comme une puissance européenne majeure, ou du moins pas en Ligue des champions.
Car le club andalou est une référence européenne, à n’en pas douter. Vainqueurs six fois de la Ligue Europa, plus que n’importe quelle autre équipe, les Sévillans sont d'ailleurs tenants du titre et n’ont plus à prouver qu’ils sont à compter parmi les favoris à chaque édition de C3 à laquelle ils participent. Mais en Ligue des champions, c’est là que le bât blesse. Le FC Séville n'a rejoint que trois fois la phase à élimination directe de la compétition ces dix dernières années, et n’a atteint les quarts de finale qu’à deux reprises dans son histoire, dont une en 1958 !

Un argument du "niveau sportif" qui ne tient pas

Mais alors pourquoi tel plafond de verre ? La réponse logique suggèrerait qu’une équipe à l’aise en Ligue Europa n’est peut-être simplement pas à son niveau en C1. Mais les campagnes successives de Coupe d’Europe contredisent cette réponse. Les Andalous, lors de leurs parcours victorieux de Ligue Europa depuis 2013, ont souvent eu affaire à des équipes de renom qu’ils ont à chaque fois éliminées : Porto en 2014, Liverpool en 2016, et l’AS Rome, Manchester United puis l’Inter Milan en 2020…
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Le FC Séville vainqueur de la Ligue Europa le 21 août 2020 à Cologne

Crédit: Getty Images

En revanche, l’élimination en huitièmes de finale de Ligue des champions contre Leicester en 2017, adversaire au moins d’un niveau équivalent à ceux précédemment nommés, voire inférieur, symbolise bien ce phénomène inhérent au FC Séville de l’enjeu trop grand en C1 qui fait déjouer, alors que la C3 plus abordable libère. Toujours deuxièmes ou troisièmes de leur groupe de Ligue des champions, les Sévillans restent à chaque fois derrière le "gros" du groupe, de manière semblable à leur situation nationale hors du top 3 constitué par le Real, le Barça et l’Atlético. En championnat comme en Europe, les Blanquirrojos sont encore dans l’ombre des cadors.

Rakitic et Gomez doivent apporter leur expérience en C1

Et pour franchir ce cap, le club andalou compte sur une dynamique qui fonctionne bien depuis le retour de Monchi comme directeur sportif. Les arrivées des expérimentés Ivan Rakitic (32 ans) et Papu Gomez (33 ans) lors des deux dernières fenêtres de transferts nourrissent également cet objectif de faire avancer le club espagnol sur la scène continentale. Après un décevant match aller il y a trois semaines à domicile face à Dortmund (2-3), ce sera dur cette saison pour les hommes de Lopetegui, qui devront déjouer les pronostics ce mardi, ce que ne craignait toutefois pas l’ailier sévillan Suso après la rencontre : "Il faut que l'on continue à progresser pour le match retour. S'il y a bien une équipe qui peut créer la surprise, c'est nous."
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Ivan Rakitic et Papu Gomez doivent aider le FC Séville à franchir un palier européen en Ligue des Champions

Crédit: Getty Images

Et de la surprise, il y en a eu ces dernières semaines... Les Sevillistas, si brillants jusqu’à leur huitième de finale aller, sont désormais plongés dans une série de trois défaites, la plus mauvaise depuis l’arrivée de leur entraîneur. Avec notamment une "remontada" subie contre le FC Barcelone en demi-finale de Coupe du Roi (3-0), après avoir pourtant remporté la première manche par deux buts d’écart. Quasiment condamné à s’imposer avec cette même marge de deux buts face aux Allemands, le FC Séville espère que le rôle du rattrapé s’inversera cette fois-ci pour pouvoir se qualifier. Et enfin briser ce fameux plafond de verre qui lui tient tant tête.
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