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Avant Bruges - PSG : Construire une vraie et grande équipe, l’unique recette pour gagner la Ligue des champions

Maxime Dupuis

Mis à jour 15/09/2021 à 17:59 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Le Paris Saint-Germain entame à Bruges sa quête d’éternité. Jamais dans son histoire le PSG n’a été aussi armé pour remporter la C1. Avec Messi et un effectif renforcé, les joueurs de Pochettino ont la pancarte dans le dos. Mais pour y arriver, le talent ne suffira pas. Il est désormais temps de construire une grande équipe. Unique et ultime recette pour gagner la C1.

Les joueurs du PSG, notamment Messi, Mbappé et Neymar, à la veille de leur entrée en lice en C1

Crédit: Eurosport

"L’année ou jamais" est le refrain que vous allez le plus entendre cette année. De septembre à juin si tout se passe bien, avant dans le pire des cas, c’est le credo qui accompagnera inlassablement le Paris Saint-Germain à chaque fois que les mesures du générique de la Ligue des champions retentiront au Parc des Princes, ou ailleurs. 2022 est une promesse, parce qu’il ne peut en être autrement.
Alors qu’une partie des cadors du foot européen ont perdu de leur superbe, de leurs moyens, que certains se sont fourvoyés dans une aventure parallèle qui leur a coûté en terme de réputation et les a couverts de goudron et de plumes alors qu’ils rêvaient de nager dans un bonheur lucratif, que d’autres continuent à ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent, le PSG n’a pas cillé et ressort comme le grand gagnant d’un drôle de printemps. Parce que Paris évolue dans un univers parallèle, il est vrai et il serait inconsidéré de ne pas le rappeler. Mais aussi parce que Paris semble avoir fait les choses comme il faut durant l’été qui a suivi la tempête.

Les trous ont été bouchés

Jusqu’ici et depuis que QSI a déployé la grand voile, le PSG a souvent semblé voguer à vue avec une seule direction : on empile les stars et on voit ce que ça donne. On exagère un peu, mais c’est souvent l’idée qui a présidé au recrutement parisien lors de la décennie écoulée. Cet été - assez paradoxalement puisque Paris a attiré dans ses filets la plus grande des stars possible et inimaginable, Lionel Messi (si jamais vous vivez dans une grotte) -, le club de la capitale a pour une fois semblé chercher à régler ses problèmes patents et, plus que renforcer les secteurs qui fonctionnaient déjà, s’est évertué à boucher certains trous dans la cloison.
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Nos favoris pour la Ligue des champions : Le PSG vraiment seul au monde ?

Le défaut principal du PSG n’a jamais été le manque de talent, bien au contraire. Et la direction semble l’avoir enfin pris en compte et intégré comme une priorité. Le recrutement estival, très peu coûteux en termes de mutations, aura permis à Paris de ramener au club un gagneur, grognard, leader et défenseur de talent si jamais il retrouve sa forme physique dont il est éloigné aujourd’hui : Sergio Ramos. Un latéral droit digne de ce nom et bien plus encore, Achraf Hakimi, un milieu polyvalent qui brille à travers les autres, Georginio Wijnaldum.
A dessein, on ne cite pas les autres, notamment Gigio Donnarumma, dont le talent n’est plus à démontrer, mais dont la présence n’est peut-être pas de mise à régler un problème que le PSG n’avait plus : celui de gardien de but. Et, cerise sur le gâteau, Kylian Mbappé est toujours là. Il donnera ainsi corps au trio le plus excitant depuis la MSN de Barcelone. L’international français n’ira vraisemblablement pas plus loin avec Paris et il ne faudrait pas que cela empoisonne les prochains mois mais, en attendant, il est de ces joueurs qui vaut mieux avoir avec que contre soi.
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Kylian Mbappé avec Lionel Messi lors de Reims-PSG.

Crédit: Getty Images

Pour résumer : le Paris Saint-Germain n’a pas moins de talent que ces deux dernières saisons lorsqu’il a (enfin) brisé son plafond de verre, et, sur la feuille de match, semble plus que jamais armé dans sa quête ultime. Reste à huiler la machine afin qu’elle ne se grippe pas. Parce qu’elle ne peut fonctionner toute seule, sur le credo : "on donne le ballon aux trois de devant et on voit ce qu’il se passe".

Chelsea, l'ultime exemple

Personne n’a encore trouvé la recette ultime pour gagner la Ligue des champions. Mais tout le monde en connaît les ingrédients. La C1 ne se donne pas au plus offrant, même si avoir une mise de départ au-dessus de la moyenne n’a jamais pénalisé personne dans cette quête. Il est d’ailleurs bon de rappeler que l’argent a toujours fait le bonheur en Ligue des champions/Coupe d’Europe des Clubs Champions. La seule différence avec une époque révolue est que le fait de ne pas en avoir à la pelle n’empêchait pas de rêver ni d’arriver à ses fins, parfois. Aujourd’hui, le rêve est un luxe. Et c’est là où le football se fourvoie. C’est un problème. Mais pas le sujet du jour.
Non, pour gagner la Ligue des champions. Paris doit être une équipe et se comporter comme telle. Simplement. On peut gagner la C1 sans immense joueur. On ne peut pas la remporter sans grande équipe. Point barre. Il suffit de se pencher sur le palmarès récent ou plus ancien pour s’en rendre compte. Le seul club français qui l’a fait y est d’ailleurs parvenu la saison où sa solidité avait remplacé la maestria de son trio offensif. Les autres ? C’est la même chose.
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N'Golo Kante, Chelsea

Crédit: Getty Images

Prenez la dernière décennie. Le Barça avait un extraterrestre dans ses rangs, certes. Mais, autour de lui, peut-être la machine la mieux huilée de l’histoire. Le Bayern de 2013 et de 2020 ? Du talent, mais avant tout une cohérence collective éprouvée. Le Real Madrid, quadruple vainqueur de la compétition entre 2014 et 2018 ? Ronaldo, oui. Mais une armée de grognards prêts à en découdre sur tous les terrains et qui, dans les moments où ça tanguait, proposait autre chose pour écoper l’eau qui s’invitait dans le navire. Liverpool ? Même chose.
On en vient naturellement au cas Chelsea, vainqueur surprise de la dernière C1 et double champion d’Europe lors de la dernière décennie. Ce sont sans doute les Blues qui résument bien ce principe immuable. Parce que le club désormais entraîné par Thomas Tuchel n’est pas vraiment un smicard du ballon rond. Si Manchester City, son adversaire malheureux en finale de la Ligue des champions 2021 possède une surface financière supérieure à celle des Londoniens, les Blues ont les moyens. Ceci depuis 2003 et l’arrivée de Roman Abramovich, qui a eu raison d’investir avant tout le monde, ce qui lui confère une avance de deux C1 à zéro par rapport à Paris ou encore à City.
Mais, en plus de sa culture continentale, Chelsea a tout fait les choses à onze, avec un sens certain du collectif et du sacrifice. Chelsea sait aussi, mieux que quiconque, que le refrain "l’année du jamais" est d’une absurdité sans nom. Les Blues ont attendu et n’ont jamais gagné quand on attendait d’eux qu'ils y parviennent. A Paris de prouver le contraire. Au moins, le PSG sait comment faire. A Pochettino de jouer de trouver le bon équilibre. Pour lui, soit dit en passant, c’est probablement l’année ou jamais. Vraiment.
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