Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Chaos à Saint-Denis : La police a demandé jeudi soir les vidéos du Stade de France

Clément Lemaître

Publié 10/06/2022 à 11:40 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Selon l'AFP, la police, chargée d'enquêter sur les faux billets lors de la finale de la Ligue des champions, a demandé jeudi soir au Stade de France les images des violences filmées par ses caméras, peu après l'annonce au Sénat qu'elles avaient été détruites. Une révélation qui a suscité colère et incompréhension dans le paysage politique français.

Les supporters de Liverpool devant les portiques de sécurité du Stade de France, où des incidents ont eu lieu avant la finale de la Ligue des champions le samedi 28 mai 2022

Crédit: Getty Images

Nouvel épisode dans l'affaire du fiasco organisationnel de la finale de la C1 à Saint-Denis. Au lendemain des auditions de Didier Lallement et de la FFF au Sénat, l'AFP annonce vendredi que la police, chargée d'enquêter sur les faux billets lors de Real Madrid-Liverpool (1-0), a demandé jeudi soir au Stade de France les images des violences filmées par ses caméras, peu après l'annonce au Sénat qu'elles avaient été détruites.
"Nous avons effectivement envoyé une réquisition même si ces vidéos ne seront pas très utiles pour notre enquête sur les faux billets, elles seront plus utiles pour les violences et les agressions", a indiqué cette source, confirmant une information du Monde. Cette demande a été envoyée par la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la police judiciaire parisienne, chargée par le parquet de Bobigny d'enquêter sur la fausse billetterie le soir de la finale Real Madrid-Liverpool, précédée par des scènes de chaos aux abords du Stade de France.
Interrogée sur la temporalité de cette demande, alors qu'un responsable de la Fédération française de football (FFF) avait révélé quelques heures plus tôt lors de son audition au Sénat que les images avaient été détruites au bout de sept jours faute de réquisition, la source a dit avoir "toujours espoir" de les récupérer, sans plus de détails. L'information de jeudi soir "selon laquelle ces images ne seraient pas conservées un mois, durée légale maximum autorisée, mais seulement quelques jours nous a conduits à les solliciter tout de même", a expliqué le parquet de Bobigny. "Nous attendons le retour pour savoir si ces images ont été supprimées ou conservées", a-t-il ajouté.
Cette révélation a suscité colère et incompréhension chez les sénateurs et, au-delà, dans l'opposition. Cela "porte à croire qu'on a sciemment laissé détruire des pièces à conviction compromettantes", a lâché le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau. Pour sa part, la préfecture de police a rappelé que ses propres images étaient à la disposition de la justice.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité