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L'antisèche de Liverpool - Villarreal (2-0) : La loi du plus fort

Vincent Bregevin

Mis à jour 28/04/2022 à 08:24 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Il n'y a pas eu photo. Liverpool a affiché une supériorité de tous les instants pour s'imposer facilement devant Villarreal (2-0) mercredi à Anfield, en demi-finale aller. Dominateurs dans tous les aspects du jeu, impressionnants sur le plan physique, les Reds ont parfaitement justifié leur statut de prétendant au titre. Même si le score laisse Villarreal en vie.

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Le jeu : Villarreal touché, coulé

Il était écrit que Villarreal allait subir. Mais pas autant que ça. L'équipe d'Unai Emery avait montré des qualités dans la sortie de balle qu'elle a été incapable d'afficher contre Liverpool. Étouffés par des Reds impressionnants d'énergie et d'agressivité dans le pressing et le contre-pressing, les Espagnols ont défendu dans leurs 30 mètres pendant la quasi-totalité du match. Ils l'ont fait avec un courage admirable pendant la première période comme lors du tour précédent face au Bayern. Mais à force d'insister, Liverpool a obtenu une juste récompense. La digue jaune a explosé en deux minutes, sans que cela ne calme les ardeurs des Reds. Ils ont continué d'appuyer à défaut de marquer. 2-0, c'est un moindre mal pour Villarreal qui n'a rien montré.

Les joueurs : Salah - Mané, une fois a suffi

Ils avaient été plutôt maladroits dans le dernier geste jusque-là. Mais Mo Salah et Sadio Mané ont fini par être décisifs au bout d'une action d'école qui a vu l'Egyptien offrir le deuxième but au Sénégalais à la limite du hors-jeu. Luis Diaz, intenable, Thiago Alcantara, impérial dans son rôle de métronome, et Virgil van Dijk, autoritaire, sont sortis du lot. Mais tous les joueurs de Liverpoo, sauf Alisson parce qu'il n'a rien eu à faire, ont été à leur niveau habituel. Pas ceux de Villarreal, à commencer par Dani Parejo, asphyxié dans l'entrejeu, et le duo d'attaque Chukwueze - Danjuma, incapable de tenir le ballon. Mais c'était un naufrage collectif, dans lequel seul Etienne Capoue a vaguement surnagé.

Le facteur X : un coup du sort qui change tout

Il fallait que Villarreal rompe sur un exploit individuel adverse, un coup de pied arrêté ou un coup du sort. C'était la troisième option. Le match a basculé quand le pauvre Pervis Estupiñan, déjà en grande difficulté, a dévié le centre de Jordan Henderson vers son propre but et que Geronimo Rulli, fébrile dès le coup d'envoi, ne parvienne pas à sortir le ballon de ses propres filets. Que ce coup de Trafalgar survienne en début de seconde période a totalement plombé les plans de Villarreal et empêché Liverpool de douter. Le deuxième but, deux minutes plus tard, en a été la parfaite illustration.

La stat : 20

C'est le nombre de tirs adressés par Liverpool sur le but de Geronimo Rulli. En face, Villarreal n'a frappé qu'une fois sur celui d'Alisson Becker. Cela traduit la domination à outrance des Reds sur cette rencontre, même si les Espagnols sont coutumiers du fait. Ils avaient déjà concédé 45 tirs sur l'ensemble des deux confrontations avec le Bayern Munich au tour précédent, mais seulement un but. Liverpool en a déjà inscrit un de plus sans être particulièrement adroit, avec seulement cinq tirs cadrés sur ces 20 tentatives.

La décla : Jordan Henderson (capitaine de Liverpool)

"Le match n'est pas joué et ce sera un test difficile à Villarreal"

La question : La messe est-elle dite pour Villarreal ?

Justement, non. Et cela paraît totalement improbable au regard du match aller dominé de la tête et des épaules par Liverpool. Mais Villarreal n'a finalement que deux buts de retard et c'est tout ce dont il avait besoin pour garder l'espoir d'un exploit avant le match retour. Devant un public qui a montré toute sa ferveur à Anfield, la formation d'Unai Emery mettra à coup sûr tout son cœur à l'ouvrage. Mais clairement, cela ne suffira pas. Dans le jeu, il faudra que le club espagnol puisse montrer autre chose. Toute la question, c'est de savoir s'il en est vraiment capable.
Ce n'est pas le talent de Villarreal qui incite au doute. Plutôt la surpuissance dégagée par Liverpool dans ce match aller. Il n'y a quasiment eu aucun temps faible chez les Reds. C'est d'autant plus bluffant en considérant le style de jeu de l'équipe de Jürgen Klopp, et la débauche d'énergie exigée auprès de tous ses joueurs pour le mettre en place. C'est d'abord dans ce domaine que Liverpool a impressionné. Dans l'impact, dans la dimension athlétique, il y avait un monde d'écart entre les deux équipes et cela peut difficilement changer d'ici le match retour.
Mais c'est loin d'être le seul aspect du jeu où les Reds ont affiché une grande supériorité. Le talent offensif, la capacité d'élimination, la cohésion collective et l'expérience de ce type de rendez-vous sont autant d'éléments qui ont permis au club de la Mersey de faire une différence dès le match aller. Sans surprise. Lui était attendu à ce stade de la compétition, c'est même un prétendant au titre. Pas Villarreal. Le club espagnol a déjoué la loi du plus fort face au Bayern voire à la Juventus, mais il n'a jamais été en mesure de le faire contre le rouleau-compresseur anglais. Et si la messe n'est pas dite, c'est quand même un incroyable exploit que les hommes d'Emery devront réaliser pour aller en finale.
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