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L'antisèche de Villarreal - Liverpool (2-3) : Et à la fin, ce sont les Reds qui gagnent…

Vincent Bregevin

Mis à jour 04/05/2022 à 10:14 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Liverpool a souffert, plus que prévu. Mais avec un break de retard à la pause, les Reds ont su se ressaisir pour s'imposer à Villarreal (2-3) mardi et accéder à la finale, après leur victoire à l'aller (2-0). L'équipe de Jürgen Klopp n'a pas imposé une maîtrise totale dans le jeu. Mais elle a montré sa capacité de réaction. Et un nouvel atout : savoir gagner autrement.

"On a vu les failles de Liverpool… et surtout sa capacité à les corriger"

Le jeu : Liverpool a repris ses esprits

C'était la première période à laquelle personne n'osait croire. Une équipe de Villarreal survoltée, cela pouvait se prévoir. Que Liverpool passe autant à côté de son sujet, c'était en revanche impossible à voir venir. Le mérite en revient en grande partie aux Espagnols. Consistants et inspirés, ils ont su provoquer leur réussite pendant que les Reds multipliaient les erreurs techniques et les approximations dans le placement. Mais ils n'ont pas paniqué malgré leur break de retard. Liverpool est redevenu une machine implacable après la pause, dominant un adversaire émoussé physiquement et profitant de chacune de ses erreurs pour renverser la situation en un gros quart d'heure.

Les joueurs : Rulli, le cauchemar

Il n'avait déjà pas été très inspiré à l'aller. Ce n'était pas mieux au retour. Coupable sur l'égalisation et le troisième but de Liverpool, Geronimo Rulli a plombé les rêves d'exploit de Villarreal. Où les autres anciens joueurs de L1 ont brillé. Etienne Capoue, impliqué sur les deux buts espagnols, mais aussi Boualye Dia et Francis Coquelin, tous deux buteurs. A Liverpool, Naby Keita a été à la peine en première période, laissant penser que Klopp s'était trompé en l'alignant à la place de Jordan Henderson. Mais le Guinéen a su hausser son niveau de jeu à la reprise, à l'instar de Fabinho et Thiago Alcantara. Un trio qui a sombré en première période avant de régner en seconde.

Le facteur X : Luis Diaz, le coaching gagnant

Jürgen Klopp a eu le nez creux à la pause en remplaçant Diogo Jota par Luis Diaz. L'attaquant colombien a incarné le renouveau de son équipe, bien au-delà de son but. Son activité, sa percussion et sa capacité d'élimination ont considérablement changé le cours du match. Il n'a pas seulement été un danger constant pour la défense de Villarreal. Il a aussi permis à Liverpool d'avoir plus de diversité dans l'animation offensive, offrant ainsi aux Reds la possibilité de maintenir le ballon plus haut dans le camp espagnol et d'installer ainsi une domination inexistante en première période.

La stat : 3

C'est peu de dire que la logique a été respectée sur l'ensemble de cette demi-finale. Si Villarreal était l'invité surprise de son dernier carré, Liverpool a fait parler sa force de l'habitude en Ligue des champions. L'équipe de Jürgen Klopp disputera en effet sa troisième finale sur les cinq dernières saisons, après sa défaite en 2018 face au Real Madrid (3-1) et sa victoire en 2019 contre Tottenham (2-0). Elle s'était certes inclinée en 8e de finale devant l'Atlético de Madrid en 2020 (1-0, 2-3 a.p.) puis en quart la saison passée face au Real Madrid (3-1, 0-0). Mais cette nouvelle finale confirme une forme de suprématie de Liverpool en C1.

La décla : Raul Albiol (défenseur de Villarreal)

On a fourni d'incroyables efforts, on a essayé jusqu'au bout, mais leur premier but nous a fait mal, et en deuxième période, physiquement, ils ont été supérieurs.
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Un an après la Superligue : "Merci Villarreal !"

La question : Pourquoi Liverpool sort encore grandi ?

On ne s'attendait pas à ce que Liverpool souffre tant sa domination sur le match aller était totale. Villarreal a eu le mérite de mettre en lumière les failles des Reds, très loin du niveau affiché la semaine passée à Anfield. L'équipe de Klopp a peut-être livré l'une de ses pires périodes de la saison sur les 45 premières minutes de cette demi-finale retour. Cela pourrait indiquer qu'elle n'est pas invincible. Mais c'est bien sa réaction, dans ce contexte, qui en dit long sur la confiance qui habite le club de la Mersey.
Il ne faut pas non plus occulter les erreurs de Rulli qui ont clairement impacté sur le résultat final. Cela peut éventuellement donner des regrets à Villarreal. Si le plan de jeu d'Emery était probablement trop minimaliste à l'aller, il a en revanche remarquablement fonctionné au retour. Et il ne s'en est pas fallu de grand-chose pour que le sous-marin jaune creuse un avantage plus conséquent durant la première période. C'est tout à son honneur d'avoir eu cette réaction d'orgueil après avoir été enterré dès la fin du match aller.
Mais malgré son break de retard, Liverpool n'a jamais semblé gagné par le doute. C'est bien pour cela qu'il est sorti grandi de cette victoire, au-delà de cette qualification pour la finale. Les Reds ont été menés, chahutés, ils auraient pu sombrer. Mais au bout du compte, ils paraissent encore plus insubmersibles. Un peu comme cette équipe d'Allemagne qui avait inspiré la fameuse phrase de Gary Lineker : "Le football se joue à onze, et à la fin c'est l'Allemagne qui gagne." Liverpool peut aussi gagner comme ça. Et c'est tout sauf une bonne nouvelle pour ses adversaires.
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Comment Liverpool est devenu un monstre sans faille apparente

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