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Ligue des champions - 4-3-3, 3-5-2 ou 3-4-3, le système est-il vraiment le remède miracle pour le PSG ?

Louis Gilles

Mis à jour 03/11/2021 à 12:05 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Au moment d'entamer la phase retour des matches de poule en C1 à Leipzig, le PSG est leader de son groupe. Mais les hommes de Mauricio Pochettino peinent à convaincre, et ont bénéficié d'un réajustement tactique pour signer leurs deux derniers succès. Au point de se poser la question du système à mettre en place, si tant est que le salut provienne de cet aspect du jeu.

Mauricio Pochettino discute tactique avec Kylian Mbappé

Crédit: Getty Images

C'est un mois de novembre qui commence a priori de manière idéale pour le Paris Saint-Germain au moment de se déplacer à Leipzig ce mercredi (21h00). Large leader en Ligue 1 avec huit points d'avance après douze journées, invaincu et premier du groupe A en Ligue des champions devant Manchester City. Tout semble au beau fixe d'un point de vue comptable. Et pourtant, le contenu produit par l'équipe parisienne n'est pas satisfaisant. L'observation des derniers matches parisiens donne le sentiment que ce PSG est toujours à la limite d'un revers, et qu'il peut faire beaucoup mieux. Au milieu de ces questions qui remplissent l'automne des vice-champions de France, une interrogation : quel système convient le mieux au PSG ?
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Au regard des deux derniers succès des hommes de Pochettino (3-2 contre Leipzig et 2-1 contre Lille), la réponse peut surprendre. Car dans les deux cas, Paris était mené, déséquilibré et malmené à l'heure de jeu avec une défense à quatre. Et dans les deux cas, Marquinhos et consorts ont renversé la tendance après avoir basculé dans un schéma à trois défenseurs centraux. Une corrélation qui interroge forcément, au point de se demander s'il ne serait pas mieux de débuter avec ce schéma directement. Pas nécessairement pour le technicien argentin, qui a donné une réponse énigmatique et habituelle vendredi dernier : "Commencer avec une défense à 3 ? C’est une option de jeu pour trouver différentes façons de jouer. On peut s’adapter à ce système. Mais c’est bien d’être flexible".

Le système à 3 centraux profite aux recrues

Il faut dire que l'ancien de Southampton et des Spurs est un fidèle adepte du 4-3-3. Sur les 34 matches où il a officié la saison dernière avec le PSG de janvier à juin, Pochettino a toujours débuté à quatre défenseurs et en 4-3-3 (ou 4-2-3-1 selon les goûts de chacun et le positionnement de Marco Verratti). Sans forcément convaincre dans la démarche tactique et dans l'animation, on pouvait reconnaître à l'Argentin de rester fidèle à son système, là où son prédécesseur Thomas Tuchel avait parfois perdu ses joueurs en abusant de leur polyvalence et de manipulations tactiques à tout va, y compris en cours de match.
Oui mais voilà, l'intersaison est passée par là, et avec elle des recrues de choix dans la capitale. Donnarumma, Messi, Ramos, Wijnaldum, mais aussi Nuno Mendes et Achraf Hakimi. Les deux derniers sont des joueurs de courses bien plus à l'aise dans le rôle de piston que dans celui de latéral d'une défense à quatre. A l'épineux et éternel dilemme de l'équilibre au PSG, la perspective d'avoir une assise défensive plus solide semble bénéfique. Face à Leipzig et Lille, le repositionnement de Danilo comme troisième central a offert une bien meilleure sortie de balle aux Parisiens, et une couverture garantie à Nuno Mendes et Hakimi (Dagba en deuxième période face au LOSC) leur procurant davantage de liberté offensive.
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Les joueurs eux-mêmes semblent s'en contenter, à l'image d'Ander Herrera, milieu de terrain le plus utilisé par son entraîneur cette saison. "Ce n'est pas possible de jouer toute la compétition avec le même système, les adversaires sont bien préparés contre nous. C'est bien d'avoir plusieurs systèmes, plusieurs options". Mais est-ce qu'un système à trois défenseurs est réellement la clé pour cette équipe ?

La facilité de taper sur le système

Car si le PSG peine autant à quatre derrière ces derniers temps, ce n'est pas uniquement à cause de la mise en place tactique au coup d'envoi. C'est surtout la faute à une absence de mouvement du bloc pour offrir des solutions, et de réel collectif. Lors des dernières semaines, Paris s'est retrouvé trop souvent comme une équipe coupée en deux et avec un premier rideau défensif très perméable. En ne jouant réellement que 20 minutes comme contre Lille, ou avec des trous d'air énormes comme à l'aller face au RB Leipzig, le PSG ne pourra pas toujours limiter la casse et se reposer sur un retournement de situation. Plus que la tactique, c'est aussi et surtout l'implication des joueurs de Pochettino qui est pointée du doigt.
De la même manière, avoir trois axiaux derrière n'est pas un "miracle". Dans les cas des deux dernières victoires parisiennes, l'adversaire s'est aussi retrouvé plus émoussé physiquement une fois l'heure de jeu passée, et a de fait offert plus d'espaces. Ce qui a logiquement coïncidé avec une meilleure passe des Parisiens.
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Face aux Allemands, Pochettino n'aura pas à se creuser l'esprit pour savoir comment jouer avec Lionel Messi. Sans le génial Argentin forfait, c'est un poids offensif en moins, mais aussi et sûrement un casse-tête de moins à gérer pour le technicien parisien. La période de son compatriote Mauro Icardi contre Lille vendredi a été intéressante, et confirme les bénéfices de jouer avec un attaquant de fixation. Elle confirme aussi que le système est une chose, mais que l'implication des joueurs qui le composent est plus importante. A trois ou quatre derrière, mais surtout à onze.
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