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"C'est insuffisant pour la Ligue des champions" : battu par Francfort (0-1), l'OM constate les dégâts et ses manques

Damien Dorso

Mis à jour 14/09/2022 à 08:37 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Après deux journées dans le groupe D, les Phocéens déchantent devant un maigre bilan. Battus par Tottenham (2-0) puis à domicile par l'Eintracht Francfort (0-1), ils comptent deux défaites et aucun but marqué. Même si Igor Tudor cherche à retenir le positif et avance un manque de fraîcheur physique, ses hommes ont affiché de réelles limites que Jordan Veretout ne cache pas.

Payet fantomatique... mais ce n'est pas un hasard

Brillant en Ligue 1 mais défaillant sur la scène continentale, l'OM déchante. Le public du Stade Vélodrome était prêt à vivre une belle soirée européenne, il est reparti frustré et déçu après la défaite (0-1) de ses protégés devant l'Eintracht Francfort qui réalise pourtant un début de saison très poussif en Bundesliga. Après celle face à Tottenham (2-0), cela fait deux revers en autant de journées dans le groupe D pour des Olympiens qui voient déjà la qualification s'éloigner avant de défier deux fois le Sporting, victorieux de ses deux premières rencontres.
"On est entrés trop lentement dans le match, comme si on était impressionnés par ce match de Ligue des Champions à la maison, a regretté le coach marseillais Igor Tudor en conférence de presse d'après-match. On a été trop lents à la construction et on n'a pas fait la différence devant. Sur le plan du jeu, ça n'est pas notre meilleur match". Pour la première fois de la saison, le technicien croate avait décidé de faire confiance au duo Gerson-Payet pour alimenter Alexis Sanchez mais ce choix s'est révélé totalement défaillant. Il s'est résolu à changer ces trois joueurs d'un coup juste avant l'heure de jeu alors que l'Eintracht menait au score après le but de Jesper Lindström (43e).
Ce n’est pas humain de jouer à un tel rythme
"En deuxième période, on a poussé et on aurait mérité un but, avance Tudor dont l'équipe a bien fini par emballer les débats mais s'est aussi copieusement exposée aux contres adverses. Il n'est pas arrivé et au bout du compte, on perd contre une équipe forte. Ils n'ont pas tant dominé que ça, la première période a été plutôt équilibrée, même s'il est vrai qu'on n'a pas créé beaucoup devant. On vient du 4e chapeau et on essaie de faire du mieux possible". Francfort a effectivement remporté la Ligue Europa la saison dernière et s'est appliqué à bien défendre dans son camp tout en jouant ses coups offensifs intelligemment mais n'a pas non plus brillé.
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Guendouzi, Sanchez, système : comment Tudor s'est trompé

Tudor avance une autre raison pour expliquer cette désillusion : le manque de fraîcheur. "C'était le troisième match en six jours, il y a une fatigue évidente et beaucoup de blessés, assure l'ancien entraîneur du Hellas Vérone qui a vu Eric Bailly se blesser mais ne découvre pas le calendrier de son équipe ni les exigences de la Ligue des champions. Ce n’est pas humain de jouer à un tel rythme. On finit avec un seul défenseur et des joueurs qui ratent des passes qu'ils ne ratent pas d'habitude. Non le système n'est pas en cause. Les joueurs enchaînent les matches, ils sont fatigués. Certains sont arrivés tardivement et n'ont pas fait la préparation. D'autres sont blessés".
C'est insuffisant
S'il permet au club phocén de réaliser le meilleur début de saison de son histoire en L1, le Croate a perdu son premier match de C1 à domicile avec l'OM comme l'avaient fait ses prédécesseurs Didier Deschamps, Elie Baup, José Anigo et André Villas-Boas. Les Olympiens affichent surtout une terrible statistique avec 16 défaites sur leurs 17 derniers matches de Ligue des champions. Outre la pression des supporters ou une forme physique délicate, ils présentent forcément des manques tactiques et techniques que la première période encourageante face à Tottenham ne peut pas masquer et l'expulsion de Chancel Mbmemba devant les Spurs était certainement plus due à la naïveté qu'à la malchance.
"C'est une déception, mais on ne peut pas toujours être déçus, a reconnu avec lucidité Jordan Veretout au micro de Canal + en sortant du terrain. On a montré un beau visage mais la première période n'a pas été suffisante. En seconde période, on a essayé de pousser pour revenir au score mais il a manqué ce dernier geste, ce but pour être récompensés". Les statistiques de la rencontre sont implacables : malgré 60% de possession de balle l'OM a frappé au but et cadré presque deux fois moins que son adversaire (8 tirs pour 4 cadrés contre 14 et 7 cadrés pour l'Eintracht) et n'a pas obtenu le moindre corner.
"Ce n'est pas suffisant en Ligue des champions, poursuit le milieu de terrain arrivé de l'AS Rome cet été. Ils nous ont mis en difficulté, les adversaires nous observent à la vidéo, on a essayé d'aller les chercher haut mais ils trouvaient des espaces dans notre dos. Je pense qu'on n'est pas loin, mais c'est insuffisant, il faut marquer des buts pour exister en Ligue des champions". Pour le moment, l'OM ne marque pas et n'existe donc pas. Il va vite devoir faire l'un et l'autre pour ne pas se fâcher définitivement avec la plus prestigieuses des compétitions européennes.
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La déception de Luis Suarez (Marseille) face à l'Eintracht Francfort

Crédit: Getty Images

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